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Nahid Islam

DDH, Coordinateur national
Students Against Discrimination Movement

Nahid Islam est défenseur des droits humains, étudiant au département de sociologie de l’université de Dhaka et l’un des coordinateurs nationaux du Students Against Discrimination Movement.

Le Students Against Discrimination Movement (mouvement des étudiants contre la discrimination) est une manifestation menée par des étudiants pour réclamer une réforme du système actuel de quotas dans les emplois publics. Le mouvement a débuté après que la Cour Suprême du Bangladesh a rétabli le quota de 30 % pour les descendants des combattants de la liberté. Au total, 56 % des emplois publics de première et de deuxième catégorie au Bangladesh sont soumis à des quotas. 30 % du total sont réservés aux descendants des « combattants de la liberté ». Ces quotas sont largement critiqués comme étant un système discriminatoire d’accès à l’emploi qui serait utilisé à des fins politiques.

Nahid Islam aurait été « pris » le 19 juillet 2024 à minuit dans une maison de Sabujbagh par au moins 25 hommes en civil. Les yeux bandés et menottés, il a ensuite été emmené dans une pièce où il a été interrogé à plusieurs reprises sur son implication au sein du mouvement étudiant et torturé. Il a été abandonné sans connaissance après avoir été passé à tabac sous un pont à Purbachalf le 21 juillet 2024. Quelques jours plus tard, le 26 juillet 2024, Nahid Islam a été « pris » à l’hôpital Gonoshasthaya Nagar de Dhanmondi par des personnes se présentant comme des membres de divers services de renseignement, notamment de la Detective Branch de la police métropolitaine de Dhaka.

Les défenseur⸱ses des droits humains au Bangladesh sont la cible d'acharnement judiciaire, d'arrestations arbitraires, de fausses accusations, d'enlèvements, d'agressions physiques, de torture et d'exécutions extrajudiciaires. Des groupes extrémistes locaux ayant prêté allégeance à Al-Qaida dans le sous-continent indien revendiquent souvent les attaques qui ciblent les DDH qui écrivent à propos du droit des femmes, des droits des populations autochtones, la liberté de religion et d'autres questions relatives aux droits humains. Malgré les risques, il n'y a pas eu d'élan de la part du gouvernement pour fournir une protection aux DDH. Jusqu'à présent, les autorités n'ont pas correctement enquêté sur la plupart de ces meurtres et l'impunité reste très inquiétante.