Nadia Dobrianska
Nadia Dobrianska est une défenseuse des droits humains et analyste de recherche ukrainienne. Elle possède une vaste expertise en matière de violations des droits humains liées à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Après l’escalade de cette invasion en 2022, elle a été forcée de fuir Kiev et elle est actuellement basée en Irlande pour ses recherches dans le cadre de son doctorat. Elle utilise les réseaux sociaux pour sensibiliser le public à la propagation de la désinformation et de la propagande russes qui alimentent le conflit.
Auparavant, Nadia Dobrianska travaillait pour l’Human Rights Center ZMINA où elle documentait les disparitions forcées de militants ukrainiens dans le territoire occupé par la Russie, écrivait des articles analytiques sur le sujet et communiquait avec les organisations internationales et les médias. Avant l’escalade de l’invasion russe, elle coordonnait une campagne de soutien aux journalistes en Crimée occupée emprisonnés par la Russie pour des motifs politiques et elle coordonnait un projet de plaidoyer en faveur de sanctions contre les fonctionnaires russes pour violations flagrantes des droits humains dans le contexte de la guerre contre l’Ukraine. En tant qu’analyste, elle fait des recherches sur la législation ukrainienne en matière de responsabilité pénale pour la collaboration avec l’ennemi en temps de guerre et d’autres sujets non liés à la guerre, en particulier l’enregistrement des adresses et la migration interne des personnes en Ukraine.
Outre ZMINA, Nadia Dobrianska a également collaboré avec Fight for right – l’une des principales ONG ukrainiennes spécialisées dans la protection et l’autonomisation des personnes handicapées. Elle a mené des recherches sur l’attitude du public à l’égard des droits des personnes handicapées, de l’accès des personnes handicapées aux droits et aux lieux culturels, ainsi que sur la situation de l’emploi des personnes handicapées en Ukraine.
À cause de son travail, elle a fait face à des campagnes de diffamation qui tentent de la discréditer en tant que défenseuse des droits humains, et qui discréditent les organisations ukrainiennes de défense des droits humains.
Bien que les organisations de défense des droits humains qui œuvrent pour la protection des droits des différents groupes minoritaires (tels que les LGBTI, les groupes ethniques, nationaux et raciaux) soient encore confrontées à des obstacles (refus de permission et de protection) pour jouir du droit à la liberté de réunion et peuvent être soumises à des attaques de groupes radicaux, le gouvernement qui est arrivé au pouvoir en 2015 a considérablement augmenté son soutien à leur travail par rapport à leurs prédécesseurs.
