Les défenseur-ses des droits humains (DDH) sont exposés à diverse formes d'attaques et de harcèlement à cause de leur travail en faveur des droits des autres, notamment de meurtres, tortures, mauvais traitements, disparitions forcées, détentions arbitraires, campagnes de diffamation et acharnement judiciaire. Les personnes qui défendent les droits des communautés marginalisées sont prises pour cible par des acteurs étatiques ou non étatiques. Des groupes armés et des compagnies privées sont aussi à l’origine d’attaques contre des DDH et des leaders de communauté, pris pour cible à cause de leurs positions vis-à-vis de projets de développement et l'impact de ces projets dur les communautés locales ou l'environnement. Les DDH sont aussi taxés "d’insurgés" ou de "Naxalites" (maoïstes), dans le but de discréditer leur travail et de justifier le fait qu’ils soient pris pour cible.
Les DDH qui utilisent la loi sur le droit à l’information (Right to Information Act), sont la cible d’agressions physiques. Au moins deux DDH ont été tués en 2012 pour avoir travaillé sur le droit à l’information. Les femmes défenseuses des droits humains (FDDH) sont particulièrement vulnérables dans les zones rurales, notamment dans les régions où il y a une forte présence de l’armée et des groupes armés. Les défenseur-ses des droits des Dalits (Intouchables) sont menacés de mort, victimes de fausses accusations, d’agressions physiques, d’insultes et de discriminations en raison de leur caste.
La plupart des affaires impliquant des policiers restent impunies. Malgré l’existence d’organes de défense des droits humains au niveau national et au niveau des États, les défenseur-ses des droits humains sont très critiques quant à leur efficacité et leur travail. Les enquêtes menées par la Commission nationale des droits humains et les Commissions d’État pour les droits humains (SHRC), sont souvent inadaptées ou extrêmement retardées.