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Kachua Barman

Kachua Barman

DDH

Kachua Barman est leader des habitants des enclaves indiennes. Le défenseur travaille étroitement avec Banglar Manabadhikar Suraksha Mancha (MASUM), pour traiter les demandes des habitants de l'enclave. Un grand nombre d'habitants qui séjourne dans le camp depuis le premier jours où ils sont arrivés en Inde depuis le Bangladesh est toujours privé de citoyenneté et de droits humains. Kachua Barman milite pour que les habitants de l'enclave réclament des solutions à leurs demandes et exhorte le gouvernement indien à mettre en place un système de dédommagement et de réhabilitation.

Depuis 68 ans, après l'indépendance de l'Inde, l'Inde et le Bangladesh ont conservé de petits territoires (appelés enclaves) situés de l'autre côté des frontières de l'autre pays. Cela a conduit certains citoyens indiens à vivre dans des territoires entourés par les terres bangladaises et vice versa. Les personnes vivant dans ces enclaves vivent dans une sorte de limbe, comme s'ils étaient apatrides: ils n'ont ni identité sociale, ni statut politique et se voient refuser le droit aux services basiques tels que l'électricité, l'eau, les soins médicaux, l'éducation scolaire et une infrastructure routière convenable. En 2015, l'Inde et le Bangladesh ont officiellement échangé 162 enclaves mais les communautés n'ont eu droit à aucune compensation et n'ont toujours pas accès aux services de base.

Les défenseur-ses des droits humains (DDH) sont exposés à diverses formes d'attaques et de harcèlement à cause de leur travail en faveur des droits des autres, notamment de meurtres, tortures, mauvais traitements, disparitions forcées, détentions arbitraires, campagnes de diffamation et acharnement judiciaire. Les personnes qui défendent les droits des communautés marginalisées sont prises pour cible par des acteurs étatiques ou non étatiques. Des groupes armés et des compagnies privées sont aussi à l’origine d’attaques contre des DDH et des leaders de communauté, pris pour cible à cause de leur positions vis-à-vis de projets de développement et l'impact de ces projets sur les communautés locales ou l'environnement. Les DDH sont aussi taxés « d’insurgés » ou de « Naxalites » (maoïstes), dans le but de discréditer leur travail et de justifier le fait qu’ils soient pris pour cible.