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Arif Sohel

DDH, Coordinateur national
Students Against Discrimination Movement

Arif Sohel est défenseur des droits humains, étudiant au département des relations internationales de l’université de Jahangirnagar, et l’un des principaux coordinateurs du mouvement national des étudiants contre la discrimination.

Le Students Against Discrimination Movement (mouvement des étudiants contre la discrimination) est une manifestation menée par des étudiants pour réclamer une réforme du système actuel de quotas dans les emplois publics. Le mouvement a débuté après que la Cour Suprême du Bangladesh a rétabli le quota de 30 % pour les descendants des combattants de la liberté. Au total, 56 % des emplois publics de première et de deuxième catégorie au Bangladesh sont soumis à des quotas. 30 % du total sont réservés aux descendants des « combattants de la liberté ». Ces quotas sont largement critiqués comme étant un système discriminatoire d’accès à l’emploi qui serait utilisé à des fins politiques.

Le 28 juillet 2024, Arif a été enlevé par huit à dix personnes prétendant appartenir à la Detective Branch (DB) et au Criminal Investigation Department (CID) de la police bangladaise. Une plainte a été déposée le 18 juillet 2024 à la suite d’un incident impliquant le vandalisme et l’incendie criminel présumés de Setu Bhaban, un établissement gouvernemental, à Banani, Dhaka.

Les défenseur·ses des droits humains au Bangladesh sont la cible d'acharnement judiciaire, d'arrestations arbitraires, de fausses accusations, d'enlèvements, d'agressions physiques, de torture et d'exécutions extrajudiciaires. Des groupes extrémistes locaux ayant prêté allégeance à Al-Qaida dans le sous-continent indien revendiquent souvent les attaques qui ciblent les DDH qui écrivent à propos du droit des femmes, des droits des populations autochtones, la liberté de religion et d'autres questions relatives aux droits humains. Malgré les risques, il n'y a pas eu d'élan de la part du gouvernement pour fournir une protection aux DDH. Jusqu'à présent, les autorités n'ont pas correctement enquêté sur la plupart de ces meurtres et l'impunité reste très inquiétante.

Les DDH qui travaillent sur différentes questions, telles que les droits des populations autochtones, les droits économiques, sociaux et culturels, les droits des femmes, les droits des migrants, le droit du travail, les droits des personnes LGBTI, la liberté d'expression, les brutalités policières, les exécutions et disparitions extrajudiciaires ainsi que les droits sexuels et reproductifs, ont indiqué avoir réduit leur activisme et leurs écrits sur internet dans leur domaine d'expertise. Les défenseuses des droits humains sont particulièrement vulnérables: beaucoup d'entre elles sont harcelées et agressées sexuellement.