Anousa “Jack” Luangsouphom
Anousa « Jack » Luangsouphom est activiste sur les réseaux sociaux et défenseur des droits humains. Il gère deux pages Facebook Driven by the Keyboard et Sor Tor Lor — the Republic, qui comptent respectivement plus de 41 000 et 6 800 abonnés, et sur lesquelles il milite pour les droits sociaux, environnementaux, économiques et politiques au Laos. Ces plateformes numériques facilitent les discussions sur les mouvements prodémocratie, les droits de l’enfant et les droits LGBTQI+ ainsi que sur les violations des droits humains au Laos.
Anousa « Jack » Luangsouphom a créé un groupe Facebook fermé, Laos Drama, en avril 2020, pour lancer un débat sur la démocratie et les droits humains dans le pays. En mars 2022, il a créé la page Facebook publique, Driven by the Keyboard, pour appeler à la démocratie au Laos. La page plaide pour la fin du système de parti unique au Laos et la fin de la dépendance du Laos vis-à-vis de la Chine, et aborde les violations des droits humains sur le terrain. La page Driven by the Keyboard étant de plus en plus suivie, le défenseur fait face à une surveillance accrue.
Le Laos est une république à parti unique depuis que le Parti révolutionnaire populaire laotien a pris le pouvoir en 1975. Les défenseur⸱ses des droits humains (DDH) rencontrent d’importantes difficultés pour travailler et ne peuvent pas opérer librement. Ils sont sujets à des actes de surveillance, d’intimidation, des détentions et arrestations arbitraires, de torture en prison et des disparitions forcées. Les DDH sont accusés de menacer la sécurité nationale à cause de leurs critiques en ligne du gouvernement laotien. Les libertés d’expression, d’association et de réunion sont strictement contrôlées bien que ces droits soient garantis par la Constitution. L’enregistrement et les mécanismes de régulation des ONG sont onéreux et permettent une intervention arbitraire de l’État. Malgré les pressions internationales, la disparition en 2012 de l’éminent DDH Sombath Somphone était toujours non résolue en 2017 et continue d’exercer un effet paralysant sur la société civile.
