Criminalisation de José Manuel Martínez
Le 22 mars 2019, Claudia Samayoa et José Manuel Martínez ont été dénoncés devant le parquet anticorruption (Fiscalía Contra la Corrupción) pour avoir soi-disant commis un vol, détournement de correspondance et trafic d'influence. C'est le président de la cour suprême de justice, Nester Mauricio Vásquez Pimental, qui a porté ces accusations contre les défenseur-ses des droits humains à l'attention du parquet ; elles sont liées à leur participation à une plainte déposée contre 11 membres de la cour suprême de justice le 17 janvier 2019.
José Manuel Martínez est défenseur des droits humains et membre du Colectivo Justicia Ya (Collectif justice maintenant), où il promeut le plaidoyer et débat des questions politiques. Le Colectivo Justicia Ya a été créé en 2015 après que la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG) et le parquet général ont arrêté plusieurs hauts dignitaires au Guatemala pour corruption. Le Collectif utilise ses compétences en communication pour organiser la mobilisation sociale et promouvoir le débat sur les questions sociales et politiques dans le pays, en prônant la participation politique et la responsabilité gouvernementale. En raison de leur travail en faveur des droits humains, d'autres membres du collectif sont également victimes de diffamation et d'acharnement judiciaire.
Le 22 mars 2019, Claudia Samayoa, présidente de l'UDEFEGUA, et José Manuel Martínez, membre du Colectivo Justicia Ya, ont été dénoncés devant le parquet anticorruption (Fiscalía Contra la Corrupción) pour avoir soi-disant commis un vol, détournement de correspondance et trafic d'influence. C'est le président de la cour suprême de justice, Nester Mauricio Vásquez Pimental, qui a porté ces accusations contre les défenseur-ses des droits humains à l'attention du parquet ; elles sont liées à leur participation à une plainte déposée contre 11 membres de la cour suprême de justice le 17 janvier 2019.
Claudia Samayoa est fondatrice et présidente du conseil de direction de l'Unidad de Protección de Defensoras y Defensores de Derechos Humanos Guatemala - UDEFEGUA, et défenseuse des droits humains. L'UDEFEGUA est une organisation de défense des droits humains qui soutient le travail des défenseur-ses des droits humains en prévenant et en répondant aux risques de sécurité par le biais de surveillance, de vérification et de plaidoyer. L'UDEFEGUA a gagné de la visibilité et de la légitimité grâce à son travail en faveur des droits humains, notamment la publication de rapports réguliers sur la situation des défenseur-ses des droits humains au Guatemala.
José Manuel Martínez est défenseur des droits humains et membre du Colectivo Justicia Ya (Collectif justice maintenant), où il promeut le plaidoyer et débat des questions politiques. Le Colectivo Justicia Ya a été créé en 2015 après que la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG) et le parquet général ont arrêté plusieurs hauts dignitaires au Guatemala pour corruption. Le Collectif utilise ses compétences en communication pour organiser la mobilisation sociale et promouvoir le débat sur les questions sociales et politiques dans le pays, en prônant la participation politique et la responsabilité gouvernementale. En raison de leur travail en faveur des droits humains, d'autres membres du collectif sont également victimes de diffamation et d'acharnement judiciaire.
Le 22 mars 2019, une plainte criminelle contre Claudia Samayoa et José Martínez a été envoyée au parquet anticorruption. La plainte a été rédigée par le président de la cour suprême de justice, Nester Mauricio Vásquez Pimentel, qui les accuse de vol (sustracción), détournement de correspondance (desvío o supresión de correspondencia con agravación específica), et trafic d'influence (tráfico de influencias). Jusqu'au 24 mars 2019, Claudia Samayoa et José Manuel Martínez n'étaient pas au courant qu'une plainte avait été déposée contre eux, et ils ne l'ont appris qu'après s'être rendus au parquet.
Les défenseur-ses des droits humains ont été criminalisés après qu'ils ont porté plainte contre onze membres de la cour suprême de justice, dont son président, le 17 janvier 2019, devant le juge en charge des crimes relatifs à la drogue, au trafic et à l'environnement de la ville et du département de Guatemala. La plainte du défenseur était basée sur l'action que les onze juges ont intenté contre trois juges de la cour constitutionnelle, connus pour leur travail contre l'impunité et la corruption au Guatemala.
Le 9 janvier 2019, les onze juges de la cour suprême de justice avaient accepté une demande de lever l'immunité des juges de la cour constitutionnelle, soi-disant car ils auraient outrepassé leurs fonctions dans l'affaire nommée "Antejuicio 294-2018". Les défenseur-ses des droits humains pensent que cette affaire soulève des inquiétudes quant au niveau d'indépendance du système judiciaire et d'autonomie au sein des plus hautes instances du Guatemala, étant donné que l'une des fonctions principales de la cour constitutionnelle est d'appliquer les garanties constitutionnelles et la gouvernance démocratique.
Front Line Defenders condamne la criminalisation de Claudia Samayoa et José Martínez, car les accusations portées contre eux semblent avoir été portées en représailles à leur rôle dans la dénonciation des crimes de guerre et des atteintes aux droits humains, et non pour une véritable violation de la loi. Front Line Defenders reste préoccupée par l'environnement hostile dans lequel les défenseur-ses des droits humains travaillent au Guatemala, en particulier ceux qui luttent pour la responsabilité du gouvernement et la participation démocratique.