Le DDH zambien Pilato arrêté pendant le Youth Forum ; Laura Miti & Bornwell Mwewa arrêtés en tentant de l'aider
Le samedi 21 décembre 2019, Pilato (Fumba Chama), défenseur des droits humains et musicien zambien, a été envoyé dans un commissariat de police de Livingstone à la suite d'un Youth Insaka (forum des jeunes), sous la bannière #BeHeardZambia, dans le but de sensibiliser et d'éduquer les jeunes dans le pays à la gouvernance, la corruption et la responsabilité civique. Il est accusé de rassemblement illégal en vertu de la loi sur l'ordre public. Il a été libéré sous caution lundi 23 décembre.
En apprenant l'arrestation de Pilato, ses collègues DDH, Laura Miti et Bornwell Mwewa, de l'Alliance for Community Action (ACA), se sont rendus de Lusaka à Livingstone pour tenter de négocier la libération de Pilato. À leur arrivée ils ont également été placés en détention. Ils ont été traduits en justice le lundi 23 décembre pour une audience devant un juge d'instruction, au cours de laquelle ils ont été inculpés de trouble de l'ordre public et d'avoir agressé un policier.
Pilato est un artiste de rap et activiste social basé à Ndola, dans la province de Copperbelt, qui concentre sa musique et son activisme sur les thèmes de la corruption et des droits des pauvres et des marginalisés.
Le samedi 21 décembre 2019, Pilato (Fumba Chama), défenseur des droits humains et musicien zambien, a été envoyé dans un commissariat de police de Livingstone à la suite d'un Youth Insaka (forum des jeunes), sous la bannière #BeHeardZambia, dans le but de sensibiliser et d'éduquer les jeunes dans le pays à la gouvernance, la corruption et la responsabilité civique. Il est accusé de rassemblement illégal en vertu de la loi sur l'ordre public. Il a été libéré sous caution lundi 23 décembre.
Juste avant son arrestation, Pilato venait de poster sur les réseaux sociaux : "J'ai été repris par la police mais cette fois, ils sont venus avec des cadres. Les officiers ont reçu l'ordre de m'accuser de rassemblement illégal. Ils sont en train de me conduire au poste central de Livingstone".
En apprenant l'arrestation de Pilato, ses collègues DDH, Laura Miti et Bornwell Mwewa, de l'Alliance for Community Action (ACA), se sont rendus de Lusaka à Livingstone pour tenter de négocier la libération de Pilato. À leur arrivée ils ont également été placés en détention. Ils ont été traduits en justice le lundi 23 décembre pour une audience devant un juge d'instruction, au cours de laquelle ils ont été inculpés de trouble de l'ordre public et d'avoir agressé un policier. Ils ont ensuite été libérés sous caution. Pendant sa détention, Laura Miti a souffert d'une grave crise d'asthme en raison des conditions insalubres et a été transportée à l'hôpital pour être soignée.
Le procès de Laura Miti et Bornwell Mwewa est prévu pour le 13 janvier 2020.
Pilato est un artiste de rap et activiste social basé à Ndola, dans la province de Copperbelt, qui concentre sa musique et son activisme sur les thèmes de la corruption et des droits des pauvres et des marginalisés. Laura Miti est directrice exécutive de l'Alliance for Community Action (ACA), une organisation qui œuvre pour accroître la demande de responsabilité à l'égard des ressources publiques au sein du public zambien. Bornwell Mwewa est directeur des programmes chez ACA.
Le Zambian Network for Human Rights Defenders a publié une déclaration sur les détentions, et a insisté sur la libération des DDH.
En 2018, Front Line Defenders a publié Sur la pente glissante de l'autoritarisme?, un rapport qui examine les signes avant-coureurs d'attaques contre la société civile et les défenseur-ses des droits humains en Zambie dans le contexte d'une corruption accrue, d'une dette croissante, d'un environnement politique polarisé et de la capture des institutions de l'État par un parti au pouvoir et une élite. Pilato et Laura ont déjà été arrêtés pour avoir organisé des manifestations contre la corruption, bien qu'eux-mêmes et d'autres DDH aient été acquittés lors d'un procès au cours duquel les preuves étaient insuffisantes pour appuyer les accusations (voir le Fairness Report de TrialWatch).