Inculpation des défenseuses des droits humains Najmeh Vahedi et Hoda Amid
Le 13 février 2021, les défenseuses des droits humains Najmeh Vahedi et Hoda Amid ont appris le verdict rendu par la 36e chambre de la Cour d’appel de Téhéran le 2 février 2021. La Cour d’appel a décidé de confirmer le premier jugement rendu fin octobre par la 15e chambre de la Cour révolutionnaire de Téhéran, condamnant Hoda Amid à huit ans de prison et Najmeh Vahedi à Sept ans de prison.
Najmeh Vahedi est défenseuse des droits humains et sociologue ; elle prépare actuellement un diplôme de troisième cycle d’études sur les femmes. Elle œuvre activement pour la sensibilisation aux problèmes sociaux dans le domaine des droits des femmes, en particulier la valeur du travail des femmes à la maison.
Le 13 février 2021, les défenseuses des droits humains Najmeh Vahedi et Hoda Amid ont appris le verdict rendu par la 36e chambre de la Cour d’appel de Téhéran le 2 février 2021. La Cour d’appel a décidé de confirmer le premier jugement rendu fin octobre par la 15e chambre de la Cour révolutionnaire de Téhéran, condamnant Hoda Amid à huit ans de prison et Najmeh Vahedi à Sept ans de prison.
Najmeh Vahedi est défenseuse des droits humains et sociologue ; elle prépare actuellement un diplôme de troisième cycle d’études sur les femmes. Elle œuvre activement pour la sensibilisation aux problèmes sociaux dans le domaine des droits des femmes, en particulier la valeur du travail des femmes à la maison. Hoda Amid est avocate et défenseuse des droits humains ; elle joue un rôle prépondérant dans la sensibilisation des femmes iraniennes au sujet de leurs droits. La défenseuse a organisé des ateliers éducatifs sur les « conditions du mariage » pour informer les femmes à propos de leurs droits maritaux et familiaux.
Le 2 février, la 36e chambre de la Cour d’appel de Téhéran a confirmé le verdict prononcé en octobre 2020. Le 31 octobre 2020, la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Hoda Amid à huit ans de prison, à deux ans d’interdiction de voyager et d’adhérer à un parti ou à un groupe politique ainsi qu’à toute activité sur internet, dans les médias et dans la presse, et à une interdiction d’exercer le droit pendant deux ans. La cour a condamné Najmeh Vahedi à sept ans de prison et à deux ans d’interdiction de voyager et d’adhérer à un parti ou à un groupe politique ainsi qu’à toute activité sur internet, dans les médias et dans la presse. Les deux défenseuses n’ont été informées de ces condamnations que le 12 décembre 2020. Durant la procédure d’appel, la 36e chambre de la Cour d’appel n’a pas autorisé les avocats des défenseuses à étudier l’affaire sous prétexte de ne pas avoir suffisamment de temps pour représenter les accusées.
En octobre 2020, Hoda Amid et Najmeh Vahedi ont été accusées d’avoir « collaboré avec le gouvernement américain hostile contre la République islamique d’Iran, sur les questions relatives aux femmes et à la famille », suite à leur implication dans l’organisation d’ateliers sur le thème des « conditions du mariage », de « la dot et du travail au sein du foyer ». Les deux défenseuses des droits humains ont été reconnues coupables d’avoir œuvré « dans le cadre d’un projet d’infiltration, en affaiblissant les fondements de la famille dans le but de renverser [le gouvernement] » et d’avoir « collaboré avec le gouvernement américain hostile contre la République islamique d’Iran, sur les questions relatives aux femmes et à la famille ».
Hoda Amid et Najmeh Vahedi ont été arrêtées chez elles par les forces de sécurité le 1er septembre 2018 et ont passé plus de deux mois dans le quartier 2A Evin, géré par les gardiens de la révolution. L’arrestation est liée aux ateliers pédagogiques organisés de 2015 jusqu’à leur arrestation en septembre 2018. Elles avaient fini par être libérées sous caution en attendant l’audience au tribunal.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par la manière dont la Cour d’appel a traité l’affaire des défenseuses Hoda Amid et Najmeh Vahedi. Compte tenu des lourdes peines prononcées dans cette affaire, il n’était pas acceptable que les avocats des accusées n’aient pas été autorisés à étudier l’affaire et que les défenseuses des droits humains elles-mêmes n’aient pas eu la possibilité de se défendre pendant la procédure d’appel.
Front Line Defenders condamne la lourde peine prononcée contre Hoda Amid et Najmeh Vahedi, car il semble qu’elle soit uniquement liée à leur travail légitime en faveur des droits humains visant à informer les femmes iraniennes de leurs droits juridiques et sociaux conformément au droit iranien.