Perquisition des bureaux de l'organisation de défense des droits des femmes EMPOWER
Le 28 novembre 2016, les bureaux de Persatuan Kesedaran Komuniti Selangor (EMPOWER) ont été perquisitionnés par la police royale malaisienne dans le cadre d'une enquête ouverte en vertu de la loi sur les infractions de sécurité (mesures spéciales) (SOSMA).
EMPOWER est une organisation non gouvernementale qui promeut et soutient la justice et la démocratie, et qui se concentre en particulier sur les principes féministes et des droits humains. EMPOWER est spécialisée dans le développement du leadership des femmes, en particulier parmi les jeunes femmes autochtones et les femmes issues des communautés à faibles revenus. EMPOWER surveille également la participation des femmes en politique et plaide pour la question des droits des femmes dans les médias, au parlement et au sein du public en général.
Le 28 novembre 2016, les bureaux de Persatuan Kesedaran Komuniti Selangor (EMPOWER) ont été perquisitionnés par la police royale malaisienne dans le cadre d'une enquête ouverte en vertu de la loi sur les infractions de sécurité (mesures spéciales) (SOSMA).
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Le 28 novembre, la police royale malaisienne a perquisitionné les bureaux d'EMPOWER à Petaling Jaya, et a refusé de présenter toute forme de documentation aux employés et aux avocats d'EMPOWER. Pendant la perquisition, qui a duré quatre heures, la police a empêché les avocats d'entrer dans les bureaux de l'organisation. La police a déclaré qu'EMPOWER faisait l'objet d'une enquête en vertu de la section 124C du Code pénal et que les avocats n'étaient pas autorisés à voir les personnes placées en détention dans les bureaux conformément à l'ordre pris en vertu de la loi de 2012 sur les infractions de sécurité (mesures spéciales) Pendant la perquisition, la police a saisi des documents. Après la perquisition, les membres d'EMPOWER qui étaient retenus dans les bureaux ont été libérés.
C'est la seconde fois en peu de temps que la SOSMA est utilisée contre des défenseur-ses des droits humains et leurs organisations. Le 18 novembre, l'ancienne directrice exécutive d'EMPOWER, Mme Maria Chin Abdullah, a été détenue en vertu de la même loi après la perquisition des bureaux de Bersih2.0. Elle a été libérée le 28 novembre 2016. En vertu de la SOSMA, les détenus peuvent être gardés jusqu'à 28 jours sans avis de la justice et la libération sous caution n'est pas autorisée pour les suspects accusés "d'activités contre la démocratie parlementaire". Si les accusations sont confirmées, les personnes risquent jusqu'à 15 ans de prison.
Front Line Defenders condamne les actes contre les défenseur-ses des droits humains et leurs organisations en Malaisie par le biais de la loi sur les infractions de sécurité (mesures spéciales)
Front Line Defenders exhorte les autorités de Malaisie à:
1. Révéler immédiatement les raisons de la perquisition menée dans les bureaux de l'organisation en vertu de la loi sur les infractions de sécurité (mesures spéciales) et à restituer les documents saisis pendant la perquisition, car ils appartiennent à l'organisation et à son travail légitime;
2. Cesser d'employer la loi sur les infractions de sécurité (mesures spéciales) contre les défenseur-ses des droits humains et leur travail légitime;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Malaisie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.