La défenseuse des droits humains Vida Rabbani se voit refuser les soins médicaux appropriés et est la cible de déclarations diffamatoires
Le 4 juin 2023, le mari de Vida Rabbani a annoncé que les résultats des scanners cérébraux effectués sur la défenseuse des droits humains préoccupaient les experts médicaux. Cependant, les autorités de la prison d’Evin, où elle est actuellement détenue, continuent de lui refuser l’accès à des examens médicaux approfondis.
Vida (Vahideh) Rabbani est une défenseuse des droits humains, militante sociale, journaliste et membre de l’Association des journalistes de Téhéran. Elle est diplômée en sciences politiques de l’Université de Téhéran. Elle travaille en tant que journaliste pour la promotion des droits sociopolitiques, notamment pour la liberté de réunion pacifique, les élections libres, l’opposition à la peine de mort et au hijab obligatoire en Iran.
Le 4 juin 2023, le mari de Vida Rabbani a annoncé que les résultats des scanners cérébraux effectués sur la défenseuse des droits humains préoccupaient les experts médicaux. Cependant, les autorités de la prison d’Evin, où elle est actuellement détenue, continuent de lui refuser l’accès à des examens médicaux approfondis.
Vida (Vahideh) Rabbani est une défenseuse des droits humains, militante sociale, journaliste et membre de l’Association des journalistes de Téhéran. Elle est diplômée en sciences politiques de l’Université de Téhéran. Elle travaille en tant que journaliste pour la promotion des droits sociopolitiques, notamment pour la liberté de réunion pacifique, les élections libres, l’opposition à la peine de mort et au hijab obligatoire en Iran.
Le 19 mai 2023, Mizan, le site officiel du système judiciaire iranien, a publié un article qui a lancé une série de déclarations diffamatoires sur les réseaux sociaux à l’encontre de Vida Rabbani. Affirmant que la défenseuse prenait des médicaments pour sa santé mentale avant sa détention, Mizan rejette l’urgence de sa situation médicale, à laquelle la prison n’a pas les capacités de répondre. Le 24 mai 2023, la défenseuse a réagi à ces déclarations par le biais d’une lettre publique dans laquelle elle exprimait son mécontentement face à la violation par les autorités judiciaires iraniennes de son droit au secret médical et face à leur stigmatisation des problèmes de santé mentale. Elle a déclaré que lorsqu’elle a été transférée à la prison de Qarchak en septembre 2022, elle a été choquée de voir comment les tranquillisants étaient accessibles sans ordonnance et distribués par les autorités de la prison dans ce que les prisonniers appellent un « chariot du bonheur ».
Le 21 mai 2023, Vida Rabbani a été transférée de la prison d’Evin à l’hôpital Taleghani de Téhéran pour y recevoir des soins médicaux indispensables. La défenseuse des droits humains souffrait de graves maux de tête depuis deux mois, et avait besoin des tests médicaux plus approfondis. Les autorités de la prison ont refusé de la transférer dans un établissement médical plus spécialisé.
Le 31 décembre 2022, Vida Rabbani a été condamnée à sept ans et trois mois de prison par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. La défenseuse a été condamnée à six ans de prison pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et à quinze mois pour « propagande contre l’État ». Conformément à l’application de l’article 134 du Code pénal islamique, la défenseuse purgera six ans de prison pour ses activités sur les réseaux sociaux et journalistiques. Elle a été arrêtée suite à une perquisition le 24 septembre 2022, dans le cadre des manifestations qui se déroulent actuellement en Iran.
Auparavant, le 29 juin 2022, la défenseuse des droits humains avait été informée que la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’avait condamnée à cinq ans de prison pour « insulte au sacré », quatre ans de prison pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et un an d’emprisonnement pour « des activités de propagande contre l’État ». Les exemples mentionnés pour justifier ces accusations comprenaient des reportages sur les violations des droits humains, principalement via les réseaux sociaux. Le 16 août 2022, Vida Rabbani a annoncé sur son compte Twitter que cette condamnation avait été confirmée par la cour d’appel.
La peine prononcée par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a été réduite à trois ans, à condition que la défenseuse obtienne la permission du département d’application des peines avant de voyager à l’extérieur de l’Iran, pour exercer toute activité professionnelle liée aux accusations ci-dessus. Vida Rabbani est également obligée d’annoncer tout changement d’adresse ou de profession à l’organe judiciaire qui supervise le verdict.
Front Line Defenders est gravement préoccupée par la détérioration de la santé de la défenseuse des droits humains Vida Rabbani dans la prison d’Evin et par le refus des autorités de lui prodiguer les soins médicaux essentiels. Front Line Defenders pense que Vida Rabbani est emprisonnée en représailles à ses efforts pacifiques et légitimes en tant que journaliste et défenseuse des droits humains contre la peine de mort et contre le port obligatoire du hijab en Iran. Front Line Defenders condamne également l’article diffamatoire sur Vida Rabbani publié sur le site officiel du système judiciaire iranien dans le cadre d’une campagne plus large sur les réseaux sociaux ciblant les défenseur⸱ses des droits humains en Iran.