Volha Harbunova libérée et condamnée à des restrictions à sa liberté de circulation

Le 6 mai 2022, la défenseuse des droits humains Volha Harbunova a été condamnée à 3 ans de détention sans obligation de se rendre dans un établissement pénitentiaire. Le tribunal du district de Savetski à Minsk a déclaré la défenseuse des droits humains coupable de « préparation d’actions qui violent gravement l’ordre public » en vertu de l’article 342 du Code pénal de la République de Biélorussie et l’a condamnée à 3 ans de détention sans que la défenseuse des droits humains soit incarcérée dans un établissement pénitentiaire. Cette peine interdit à la défenseuse de quitter sa maison sauf pour des raisons de travail ou pour une heure pour aller au magasin ou à la pharmacie. En Biélorussie, ce type de détention est communément appelé « chimie domestique ». Volha Harbunova est interdite de voyager à l’étranger et elle est sous la surveillance étroite et constante des agents des forces de l’ordre.

Volha Harbunova est une défenseuse des droits humains biélorusse. Elle est l’ancienne directrice de l’organisation non gouvernementale Radislava. Radislava a été fondée en 2002 par des survivantes de violence sexiste pour aider et soutenir les femmes souffrant de violence domestique et sexiste. Volha Harbunova a également créé l’entreprise sociale Norm Cafe, un espace culturel et social inclusif et sûr qui propose des formations et des emplois aux femmes. En mars 2021, Norm Cafe a dû fermer ses portes pour des raisons de sécurité et financières.

Le 9 novembre 2021, les autorités biélorusses ont arrêté la défenseuse des droits humains à Minsk pour son implication présumée dans l’organisation de marches en faveur des droits des femmes durant l’été 2020. La défenseuse a signalé les conditions inhumaines du centre de détention provisoire et elle a entamé une grève de la faim pendant dix jours consécutifs. Le 20 novembre 2021, les autorités ont transféré Volha Harbunova au centre de détention provisoire n° 1 à Minsk, également appelé le centre de détention provisoire de Valadarka. Dans ce centre, des agents correctionnels ont proféré de graves menaces contre la défenseuse des droits humains, y compris des menaces de viol. Le 30 novembre 2021, les anciens collègues de Volha Harbunova ont signalé que les autorités biélorusses l’avaient inscrite sur la liste des détenus considérés comme « enclins à l’extrémisme et à d’autres actes destructeurs ». La veille, le 29 novembre 2021, sa détention a été prolongée de deux mois pour son implication présumée dans les marches des femmes en 2020.

Volha Harbunova est une défenseuse des droits humains biélorusse. Elle est l’ancienne responsable de l’organisation non gouvernementale Radislava. Radislava a été fondée en 2002 par des survivantes de violence sexiste pour aider et soutenir les femmes qui souffrent de violence domestique et basée sur le genre. Volha Harbunova a également créé l’entreprise sociale Norm Cafe, un espace culturel et social inclusif et sûr qui offre des formations et de l’emploi aux femmes. En mars 2021, Norm Cafe a dû fermer ses portes pour des raisons de sécurité et financières.

Le 9 novembre 2021, la défenseuse des droits humains Volha Harbunova a été arrêtée par la police de Minsk. Lors de son arrestation, la défenseuse des droits humains a été placée dans le centre de détention d’Okrestina à Minsk où elle se trouve toujours. Volha Harbunova serait accusée d’avoir violé l’article 342 du Code pénal de la République de Biélorussie, à cause de son rôle dans l’organisation de marches en faveur des droits des femmes durant l’été 2020 à Minsk. Si elle est inculpée, elle risque jusqu'à trois ans de prison. Volha Harbunova n’a pas encore eu accès à son avocat dans le centre de détention.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention de la défenseuse des droits humains Volha Harbunova et pense qu’il s’agit de représailles contre son travail légitime, pacifique et à long terme en faveur des droits humains. Front Line Defenders réitère ses préoccupations concernant la répression majeure contre les défenseur-ses des droits humains et les membres de la société civile qui critiquent le gouvernement biélorusse.