La défenseuse des droits humains Marina Kostylianchenko placée en détention administrative
Le 17 novembre 2020, la défenseuse des droits humains Marina Kostylianchenko a été condamnée à 15 jours supplémentaires de détention pour «violation de la procédure de manifestation». La défenseuse des droits humains passera donc au total un mois en détention après son arrestation le 2 novembre 2020.
Le 2 novembre 2020, la défenseuse des droits humains Marina Kostylianchenko a été condamnée à 15 jours de détention pour «violation de la procédure de manifestation» et «désobéissance à l'ordre d'un officier dépositaire de l'autorité publique». Elle avait été arrêtée dans un café trois jours plus tôt avec sept autres personnes.
Marina Kostylianchenko est journaliste et défenseuse des droits humains au sein de l'Human Rights Centre Viasna (HRC Viasna). Elle recueille des informations sur les violations des droits humains en Biélorussie, en particulier depuis les troubles qui ont suivi les résultats de l'élection présidentielle d'août 2020, et elle travaille sur des publications pour le site Web du HRC Viasna.
Le 17 novembre 2020, la défenseuse des droits humains Marina Kostylianchenko a été condamnée à 15 jours supplémentaires de détention pour «violation de la procédure de manifestation». La défenseuse des droits humains passera donc au total un mois en détention après son arrestation le 2 novembre 2020.
Marina Kostylianchenko devait être libérée le 14 novembre après avoir purgé 15 jours de détention administrative pour «violation de la procédure de manifestation» et «désobéissance à l'ordre d'un officier dépositaire de l'autorité publique». Cependant, des policiers ont informé les personnes qui attendaient de saluer la défenseuse des droits humains à l'extérieur du centre de détention n°6 de Baranovichi qu'une autre affaire administrative allait être ouverte contre Marina Kostylianchenko pour sa participation à un rassemblement non autorisé à Minsk le 25 octobre, selon le rapport de la Direction principale de la lutte contre le crime organisé et la corruption (GUBOPiK).
Le 17 novembre, l'audience au cours de laquelle Marina Kostylianchenko a été condamnée à 15 jours supplémentaires de détention administrative pour avoir enfreint la procédure de manifestation (article 23.34 (1) du Code des infractions administratives) a eu lieu au centre de détention n°6 de Baranovichi. Les détails de l’audience n'ont figuré dans le programme du tribunal de district de Baranovichi que dans l’après-midi du 17 novembre, ce qui signifie que les collègues de Marina Kostylianchenko du HRC Viasna n’ont pas pu assister à ni suivre l'audience.
Les DDH biélorusses ont mis en évidence l'utilisation abusive de l'article 23.34 du Code des infractions administratives : parce que Marina Kostylianchenko a déjà purgé la détention administrative pour la première partie de l'article (violation de la procédure de manifestation), elle aurait dû être condamnée conformément à la troisième partie de l'article pour «les actions prévues dans la première partie, commises à plusieurs reprises dans l'année suivant l'imposition d'une sanction administrative pour les mêmes violations».
Le 18 novembre, le tribunal de la ville de Minsk examinera le pourvoi en cassation de Marina Kostylianchenko contre la décision rendue par le tribunal de district de Zavodskoy le 2 novembre qui l'a condamnée à 15 jours de détention administrative.
Marina Kostylianchenko, journaliste et défenseuse des droits humains à l'Human Rights Center Viasna, a été arrêtée le 30 octobre 2020 avec sept autres personnes dans un café de Minsk par des agents du GUBOPiK qui portaient des vêtements civils et des masques. Le 2 novembre 2020, le tribunal du district de Zavodskoy a condamné Marina Kostylianchenko à 15 jours de détention administrative pour «violation de la procédure de manifestation» et «désobéissance à l'ordre d'un officier dépositaire de l'autorité publique».
Le 2 novembre 2020, la défenseuse des droits humains Marina Kostylianchenko a été condamnée à 15 jours de détention pour «violation de la procédure de manifestation» et «désobéissance à l'ordre d'un officier dépositaire de l'autorité publique». Elle avait été arrêtée dans un café trois jours plus tôt avec sept autres personnes.
Marina Kostylianchenko est journaliste et défenseuse des droits humains au sein de l'Human Rights Centre Viasna (HRC Viasna). Elle recueille des informations sur les violations des droits humains en Biélorussie, en particulier depuis les troubles qui ont suivi les résultats de l'élection présidentielle d'août 2020, et elle travaille sur des publications pour le site Web du HRC Viasna.
Le 30 octobre 2020, Marina Kostylianchenko a été arrêtée avec sept autres personnes dans un café de Minsk par des agents en civil et masqués de la Direction principale de lutte contre le crime organisé et la corruption (GUBOPiK). Plus tôt dans la journée, Marina Kostylianchenko et les sept autres personnes s'étaient rendues au centre de détention de la rue Okrestina pour rencontrer leur ami Aleksandr Belov, qui venaient d'être libéré après avoir purgé ses 15 jours de détention administrative. Lors de l'audience au tribunal, qui a eu lieu le 2 novembre 2020, plusieurs détenus ont décrit comment les agents du GUBOPiK avaient employé la violence et des gaz lacrymogènes pendant l'arrestation.
Le 2 novembre 2020, le tribunal du district de Zavodskoy a condamné Marina Kostylianchenko à 15 jours de détention administrative pour «violation de la procédure de manifestation» (article 23.34 (1) du Code des infractions administratives) et pour «désobéissance à l'ordre d'un officier dépositaire de l'autorité publique» (article 23.4 du Code des infractions administratives).
D'après le compte rendu de ses infractions administratives, Marina Kostylianchenko a participé à un rassemblement le 30 octobre 2020 à l'adresse 102 Bogdanovicha et elle a scandé des slogans tels que «Tribunal», «Vive la Biélorussie» et «Out». Le dossier indique également que la défenseuse a refusé de monter dans le véhicule de police et a saisi l’uniforme d’un officier, «désobéissant ainsi aux ordres ou aux demandes de l’officier dépositaire de l’autorité publique».
Marina Kostylianchenko a déclaré au tribunal qu'elle n'avait pas participé au rassemblement du 30 octobre, qu'elle n'avait pas scandé de slogans et qu'elle ne savait pas où se trouvait le 102 Bogdanovicha. Marina et son avocat ont déposé une requête pour interroger le policier qui a préparé le dossier des infractions administratives et une autre pour appeler d'autres détenus comme témoins, mais les requêtes ont été rejetées. Aucune photo ou vidéo du piquet de grève du 102 Bogdanovicha le 30 octobre n'a été présentée au tribunal.
Marina Kostylianchenko, son avocat et d'autres détenus ont déposé une requête pour récupérer la vidéo du café, ce qui, selon eux, prouverait qu'ils n'ont pas résisté à leur arrestation, et montrerait également que la chronologie du dossier ne correspond pas à la réalité. La demande a été rejetée.
Aleksandr Poplavsky, bénévole pour le HRC Viasna, a été arrêté alors qu'il surveillait les procédures judiciaires contre les participants présumés arrêtés lors du rassemblement. Un procès-verbal a été dressé contre lui en vertu de l'art. 17.1 du Code administratif (hooliganisme) pour avoir prétendument refusé de quitter la salle d'audience sur ordre d'un juge pendant une interruption de l'audience. Le volontaire a ensuite été placé en détention en attendant que le tribunal examine l'affaire et il a passé le week-end à l'Inspection centrale de la Direction des affaires intérieures du Comité exécutif de la ville de Minsk. Le 2 novembre 2020, le tribunal du district de Moscou à Minsk a reporté l'examen de son affaire au 17 novembre 2020 et Aleksandr Poplavsky a été libéré, dans l'attente de son procès.
Les membres du HRC Viasna sont sous pression depuis début mai 2020, de nombreux représentants locaux étant arbitrairement détenus et victimes d'acharnement judiciaire ou d'arrestations administratives. Front Line Defenders est vivement préoccupée par la détention administrative de Marina Kostylianchenko et d'Aleksandr Poplavsky. Ces événements font suite à un certain nombre d'actes de représailles et d'acharnement judiciaire contre des défenseur-ses des droits humains de la part de représentants des forces de l'ordre en Biélorussie depuis les élections présidentielles de 2020, notamment les cas de la défenseuse des droits humains et coordinatrice du HRC Viasna Maria Rabkova et des défenseuses de l'environnement Irina Sukhiy et Irina Sukhiy Irina Sukhiy. Front Line Defenders craint que ces actions aient un effet dissuasif sur la promotion et la protection des droits humains en Biélorussie et qu'elles ne favorisent pas la création d'un environnement sûr et propice au sein duquel les défenseur-ses peuvent mener à bien leur travail.