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La défenseuse des droits humains Annapoorna arrêtée dans l'Andra Pradesh

Statut: 
Détenue
À propos de la situation

Le 15 décembre 2020, la police a arrêté la défenseuse des droits humains Annapoorna chez elle à Vishakapatnam.

À propos d'Annapoorna

Annapoorna is a labour rights defender, an advocate and an executive member of the Pragatisheela Karmika Samakhya, a workers union in the Indian state of Andhra Pradesh. Over the past several years, the woman human rights defender has been at the forefront of the human rights movement in India, advocating for Dalit, women’s and worker’s rights.

21 Décembre 2020
La défenseuse des droits humains Annapoorna arrêtée dans l'Andra Pradesh

Le 15 décembre 2020, la police a arrêté la défenseuse des droits humains Annapoorna chez elle à Vishakapatnam. Bien que cela n'ait pas été précisé au moment de l'arrestation, sa famille a été informée par la suite, après des demandes répétées, qu'Annapoorna avait été placée en garde à vue dans le cadre d'un rapport de première information (FIR) déposé contre elle et plusieurs autres les 23 et 24 novembre, alléguant leurs liens avec les factions maoïstes. Annapoorna est actuellement incarcérée dans la prison centrale de Vishakapatnam.

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Annapoorna est une défenseuse des droits des travailleurs, avocate et membre exécutive de la Pragatisheela Karmika Samakhya, un syndicat de travailleurs de l'État d'Andhra Pradesh en Inde. Au cours des dernières années, la défenseuse des droits humains a été à l’avant-garde du mouvement des droits humains en Inde, défendant les droits des Dalit, des femmes et des travailleurs.

Le 15 décembre 2020, dix personnes en civil sont entrées dans la maison de la défenseuse des droits des travailleurs Annapoorna et l'ont emmenée de force. Lorsque cet incident s'est produit, la défenseuse était en train de donner à manger à son enfant âgé de trois ans. Les individus n'ont pas révélé leur identité ni donné de raison pour l'emmener de force avec eux. Pendant ce raid, ils ont aussi pris les trois téléphones portables qui étaient dans la maison. Ce n’est que plus tard, lorsque le frère d’Annapoorna est allé porter plainte au poste de police local, qu’il a été informé qu’elle avait été emmenée par des agents des forces spéciales et qu’aucune plainte ne serait donc enregistrée. Plus tard le même jour, deux personnes sont entrées pour la deuxième fois dans la maison de la défenseuse des droits humains, ont pris la signature de la mère d’Annapoorna, puis ont fouillé toute la maison. Lorsqu'on leur a demandé de s'identifier, ils n'ont pas répondu et sont partis précipitamment. L'avocat de la défenseuse et sa famille ne sont pas autorisés à la voir en personne depuis son arrestation. En outre, la défenseuse des droits du travail est diabétique et souffre de problèmes liés à la thyroïde et a besoin de médicaments réguliers. Son enfant de trois ans s’est récemment rétabli du COVID-19 et se remet doucement en raison de la gravité de ses effets.

Les 23 et 24 novembre 2020, deux FIR, nommant plus de quatre-vingts personnes, ont été déposées à Munchangiputtu et Piduguralla dans l'Andhra Pradesh. Les FIR indiqueraient que les personnes citées ont des liens avec des factions maoïstes dans le pays. Annapoorna est la cinquième défenseuse à être arrêtée depuis l'ouverture de ces FIR. Plusieurs des personnes mentionnées dans les FIR sont membres d'organisations de défense des droits humains, notamment d'organisations de défense des droits des femmes, de syndicats de travailleurs et d'organisations travaillant contre la discrimination de caste. Les charges retenues dans les FIR ont été portées en vertu de la loi stricte et draconienne sur la prévention des activités illégales (UAPA), de la loi sur la sécurité publique de l'Andhra Pradesh, de la loi sur les armes et des accusations de sédition.

Front Line Defenders condamne l'arrestation de la défenseuse des droits humains Annapoorna, car elle pense qu'elle est prise pour cible en raison de son travail en faveur des droits humains et de l'exercice de son droit à la liberté d'expression. Elle condamne en particulier l'usage de l'UAPA contre les défenseur-ses des droits humains, qui vise à les terroriser et les réduire au silence.