Les autorités russes de facto adressent un avertissement à la défenseuse des droits humains et journaliste Lutfiye Zudieva
Le 7 mai 2024, la journaliste et défenseuse des droits humains Tatare de Crimée Lutfiye Zudiyeva a reçu un avertissement écrit. Le document est un avertissement officiel adressé à la défenseuse contre son éventuelle implication dans l’organisation ou sa participation à des actions de masse illégales, la menaçant de « poursuites inévitables ». Lutfiye Zudiyeva a signé l’avertissement, mais a déclaré par écrit qu’elle ne l’approuvait pas.
Lutfiye Zudiyeva est une éminente défenseuse des droits humains tatare de Crimée et membre du mouvement Crimean Solidarity, qui surveille les procès à caractère politique dans la Crimée occupée par la Russie et soutient les prisonniers politiques et leurs familles. Elle travaille également comme journaliste pour le média ukrainien Graty. En septembre 2022, elle a été sélectionnée, avec le rédacteur en chef de Graty, pour le prix ukrainien du journalisme « Honneur de la profession ». En 2019, elle a collaboré avec l’équipe de tournage du documentaire sur la répression des Tatars de Crimée « Tomorrow Comes Yesterday » (Turquie). Lutfiye Zudiyeva a également fondé le centre de développement de l’enfant Elif à Dzhankoy, en Crimée, qui organise des événements et des activités éducatives pour les enfants de la région.
Le 7 mai 2024, la journaliste et défenseuse des droits humains Tatare de Crimée Lutfiye Zudiyeva a reçu un avertissement écrit. Le document est un avertissement officiel adressé à la défenseuse contre son éventuelle implication dans l’organisation ou sa participation à des actions de masse illégales, la menaçant de « poursuites inévitables ». Lutfiye Zudiyeva a signé l’avertissement, mais a déclaré par écrit qu’elle ne l’approuvait pas.
Lutfiye Zudiyeva est une éminente défenseuse des droits humains tatare de Crimée et membre du mouvement Crimean Solidarity, qui surveille les procès à caractère politique dans la Crimée occupée par la Russie et soutient les prisonniers politiques et leurs familles. Elle travaille également comme journaliste pour le média ukrainien Graty. En septembre 2022, elle a été sélectionnée, avec le rédacteur en chef de Graty, pour le prix ukrainien du journalisme « Honneur de la profession ». En 2019, elle a collaboré avec l’équipe de tournage du documentaire sur la répression des Tatars de Crimée « Tomorrow Comes Yesterday » (Turquie). Lutfiye Zudiyeva a également fondé le centre de développement de l’enfant Elif à Dzhankoy, en Crimée, qui organise des événements et des activités éducatives pour les enfants de la région.
Le 7 mai 2024, Lutfiye Zudiyeva a reçu un document qui la mettait en garde contre toute implication potentielle dans l’organisation ou la participation à des actions de masse illégales. Cet avertissement ne comportait pas les motifs détaillés expliquant la raison pour laquelle elle était visée. L’avertissement citait plusieurs articles du Code administratif et du Code pénal russes relatifs au contre-terrorisme. Un agent des forces de l’ordre du district de Dzankoi lui a remis personnellement l’avertissement et lui a demandé de signer un document. La défenseuse l’a signé, mais a ajouté une note au bas du document indiquant qu’elle n’était pas d’accord avec l’avertissement présenté et qu’il n’existait aucune base juridique justifiant le fait qu’elle soit visée par de telles mesures.
Le 6 mai 2024, la veille de la remise de l’avertissement, un agent des forces de l’ordre du district de Dzankoi a tenté d’interroger Lutfiye Zudieva chez elle. Elle a refusé de coopérer en l’absence de son avocat. L’agent a déclaré qu’il avait été envoyé pour interroger la défenseuse à la demande du Centre de lutte contre l’extrémisme de Simferopol.
Cet incident est une nouvelle tentative d’intimidation à l’encontre de Lutfiye Zudieva, qui a déjà fait l’objet d’un harcèlement similaire. En février 2024, les forces de l’ordre russes de facto en Crimée occupée par la Russie ont fait une descente à son domicile et l’ont accusée d’avoir violé les lois russes sur la censure. En juillet 2023, Lutfiye Zudiyeva a été arrêtée arbitrairement puis condamnée à une amende à Simferopol alors qu’elle tentait d’assister à un procès devant la Cour suprême de Crimée occupée par la Russie. Les menaces persistantes à l’encontre de Lutfiye Zudiyeva s’inscrivent dans un schéma d’intimidation des défenseur⸱ses des droits humains que les autorités russes de facto persistent à appliquer depuis l’annexion de la Crimée en 2014.
Front Line Defenders exprime sa profonde inquiétude concernant les actes répétés d’intimidation perpétrés contre de la défenseuse des droits humains Lutfiye Zudiyeva, car semble qu’elle soit prise pour cible en raison de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. L’organisation continue de s’inquiéter des pratiques généralisées d’intimidation et de harcèlement contre les DDH par les autorités de facto en Crimée occupée par la Russie.
Front Line Defenders exhorte les autorités russes de facto en Crimée à :
- Mettre fin immédiatement et sans condition à toutes les formes de harcèlement à l’encontre de la défenseuse et journaliste Lutfiye Zudiyeva ;
- Assurer l’intégrité physique et psychologique de Lutfiye Zudiyeva ;
- Garantir qu’en toutes circonstances tous les défenseur⸱ses des droits humains en Crimée puissent mener à bien leurs activités légitimes en matière de droits humains sans crainte de représailles et sans aucune restriction, y compris l’acharnement judiciaire.