Wang Fang condamnée à trois ans de prison
Le 11 juin 2018, Wang Fang a été libérée de prison après avoir purgé sa peine. Un collègue défenseur qui s'est rendu à la prison pour la saluer n'a pas pu la voir et a indiqué que Wang Fang avait été escortée chez elle par des agents de sécurité.
Le 18 juillet 2017, la défenseuse des droits humains Wang Fang (王芳) a été condamnée à trois ans de prison pour avoir "provoqué des querelles et des troubles", après avoir participé à une photo de groupe en solidarité avec le militant chinois emprisonné Wu Gan. Cette peine a été prononcée cinq mois après le procès de la défenseuse et près de deux ans après son arrestation.
Wang Fang a commencé à défendre les droits humains en 2012, en militant pour ses propres droits après la démolition forcée de sa maison par les autorités de la ville de Wuhan. Son expérience de pétitionnaire l'a ensuite amenée à défendre les affaires d'autres personnes et elle a participé à de nombreuses manifestations en faveur des droits humains depuis 2013, notamment la manifestation pour soutenir la liberté de la presse devant les bureaux du journal d'informations China’s Southern Weekly. La défenseuse a également rejoint des mouvements de plaidoyer pour les droits des militants, des victimes de persécutions religieuses et des victimes de détention arbitraire.
Le 11 juin 2018, Wang Fang a été libérée de prison après avoir purgé sa peine. Un collègue défenseur qui s'est rendu à la prison pour la saluer n'a pas pu la voir et a indiqué que Wang Fang avait été escortée chez elle par des agents de sécurité.
Le 18 juillet 2017, la défenseuse des droits humains Wang Fang (王芳) a été condamnée à trois ans de prison pour avoir "provoqué des querelles et des troubles", après avoir participé à une photo de groupe en solidarité avec le militant chinois emprisonné Wu Gan. Cette peine a été prononcée cinq mois après le procès de la défenseuse et près de deux ans après son arrestation.
Donwload the Urgent Appeal (PDF)
La défenseuse des droits humains Wang Fang a été condamnée à trois ans de prison le 18 juillet 2017. La peine a été prononcée cinq mois après le procès et tout juste une semaine avant le second anniversaire de l'arrestation de Wang Fang. La défenseuse a été reconnue coupable d'avoir "provoqué des querelles et des troubles", pour avoir participé à une photo de groupe en solidarité avec le militant chinois emprisonné Wu Gan. Le jour du verdict, la police locale a bouclé plusieurs routes autour du tribunal et a empêché des militants d'approcher du bâtiment.
Le 25 juillet 2015, Wang Fang s'était joint à un petit groupe de militants pour faire une photo de groupe devant la Yellow Crane Tower, un bâtiment important de Wuhan. Tous les militants de la photo portaient un tee-shirt sur lequel figurait une photo de Wu Gan, un militant chinois emprisonné en mai 2015. Trois jours plus tard, alors que Wang Fang rendait visite à un autre militant, près de 20 officiers de la sécurité nationale ont perquisitionné la maison de ce militant et placé Wang Fang en détention préventive. Juste avant la limite de 15 jours de détention, Wang Fang a été placée en détention criminelle le 8 août 2015. Le procès de Wang Fang était prévu pour décembre 2016 mais avait été reporté, vraisemblablement dans le but d'empêcher les diplomates étrangers d'y assister.
Malgré de nombreuses tentatives de la police et du tribunal pour pousser Wang Fang à "avouer" ses crimes en échange d'une peine plus légère, la défenseuse a refusé, insistant sur le fait qu'elle avait le droit de porter ce tee-shirt et de soutenir l'avocat en droits humains emprisonné. Le jour du procès de Wang Fang en février,plus d'une douzaine de ses partisans ont été arrêtés devant le tribunal.
Front Line Defenders condamne le maintien en détention de Wang Fang et le caractère arbitraire de cette détention, sa condamnation ainsi que l'acharnement judiciaire continu dont elle est victime, car il semble que tout cela vise uniquement à bloquer le travail pacifique de Wang Fang en faveur des droits et des libertés des autres.
Front Line Defenders exhorte les autorités de Chine à :
1. Libérer et infirmer immédiatement la peine prononcée contre Wang Fang, car il semble que cela soit uniquement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Respecter toutes les obligations en vertu du droit chinois et international concernant le droit procédural des personnes soupçonnées de crime;
3. Cesser immédiatement de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Chine et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.