Le défenseur des droits humains Najeeb Al-Nuaimi sous le coup d'une interdiction de voyager
Le 26 juin 2017, l'administration de la sécurité de la capitale a informé le Dr Najeeb Al-Nuaimi qu'une interdiction de voyager, précédemment décrétée contre lui le 7 janvier 2017, a été renouvelée bien que la Cour d'appel du Qatar l'ai révoqué le 30 mai 2017.
Le 8 février, les autorités qataries ont exécuté un ordre prononcé par le procureur général, interdisant à l'avocat en droits humains Najeeb Al-Nuaimi de voyager hors du pays, sans donner les raisons ni les accusations portées contre le défenseur.
Najeeb Al-Nuaimi est avocat en droits humains et membre du Conseil consultatif de l'Arab Program for Human Rights Activists (APHRA). L'APHRA est une organisation non gouvernementale de défense des droits humains qui œuvre en faveur des droits dans le monde Arabe. L'avocat est également ancien ministre de la Justice du Qatar, en fonction de 1995 à 1997. Il a précédemment enseigné le droit public à l'université du Qatar.
Le 8 février, les autorités qataries ont exécuté un ordre prononcé par le procureur général, interdisant à l'avocat en droits humains Najeeb Al-Nuaimi de voyager hors du pays, sans donner les raisons ni les accusations portées contre le défenseur.
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L'interdiction de voyager a été décrétée par le procureur général. L'ordre ne donnait pas de raisons spécifiques et déclarait seulement dans des termes vagues que Najeeb Al-Nuaimi avait été ajouté à la liste des personnes interdites de voyager. L'ordre exige aussi que Najeeb Al-Nuaimi se présente devant le procureur général.
En 2011/2012, Najeeb Al-Nuaimi représentait Muhammed Al-Ajami dans une affaire intentée par le gouvernement du Qatar. Muhammed Al-Ajami est un poète qui avait été accusé "d'incitation à renverser le système au pouvoir" par le biais de son travail artistique. Le 29 novembre 2012, le défenseur avait indiqué que M. Al-Ajami avait été condamné à la prison à vie lors d'un procès secret. En mars 2016, le poète a été libéré de prison après une grâce présidentielle ayant commué sa peine. Après la libération de Muhammad Al-Ajami, Najeeb Al-Nuaimi avait publiquement critiqué le manque d'indépendance du système judiciaire qatari et appelé à la démission du procureur général.
Malgré l'existence de plusieurs organisations de la société civile au Qatar, les défenseur-ses des droits humains ont signalé un niveau important d'autocensure, en particulier en ce qui concerne la famille dirigeante. Un rapport du Gulf Center for Human Rights publié en mars 2016 documente l'espace limité pour les défenseur-ses des droits humains pour défier la politique gouvernementale ou la famille au pouvoir.
Front Line Defenders condamne l'interdiction de voyager prononcée contre Najeeb Al-Nuaimi, car elle semble liée à ses critiques publiques sur le manque d'indépendance du système judiciaire au Qatar.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Qatar à:
1. Annuler immédiatement et sans condition l'interdiction de voyager prononcée contre Najeeb Al-Nuaimi, car elle semble liée à ses critiques sur le manque d'indépendance du pouvoir judiciaire au Qatar;
2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Qatar, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.
