Interdiction de voyager contre Mohammed Jawad
Le 2 novembre, M. Mohammed Jawad n'a pas été autorisé à se rendre au Maroc où il devait participer à la 22e Conférence des parties (COP 22) de la Conférence de l'ONU sur le changement climatique, par la police aux frontières bahreïnie.
Mohammed Jawad est un défenseur de l'environnement et musicien bahreini qui milite pour l'environnement au Bahreïn en organisant des festivals pour sensibiliser le public, en participant à des manifestations pacifiques et en jouant de la musique. Mohammed Jawad est responsable du Ma’ameer Environmentalist Committee (MEC), une organisation qui œuvre pour la promotion de l'environnement et des droits humains à Al-Ma'ameer au Bahreïn.
Le 2 novembre, M. Mohammed Jawad n'a pas été autorisé à se rendre au Maroc où il devait participer à la 22e Conférence des parties (COP 22) de la Conférence de l'ONU sur le changement climatique, par la police aux frontières bahreïnie.
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Le 2 novembre, le défenseur se trouvait avec sa famille sur la route Roi Fadh à destination de Marrakech au Maroc, afin de participer à la COP 22 et de mettre en lumière les effets polluants des émissions de gaz par la Bahrain Petroleum Company (BAPCO), la compagnie pétrolière nationale du Bahreïn, dans son village d'Al-Ma’ameer et ses environs. Lorsque Mohammed Jawad est arrivé au poste frontière, lui et sa famille ont été sortis de la file et on leur a demandé d'attendre. Une heure plus tard, un administrateur du bureau de la police aux frontières a informé Mohammed Jawad qu'il n'était pas autorisé à voyager et qu'il devait rentrer chez lui au Bahreïn. Lorsque le défenseur a demandé les raisons de cette interdiction de voyager, l'administrateur a déclaré que le système informatique indiquait qu'il n'est pas autorisé à voyager, mais il n'a pas donné les raisons de l'interdiction.
Mohammed Jawad n'avait pas été informé au préalable qu'il est sous le coup d'une interdiction de voyager et il était sorti du pays le 24 avril 2016. Ce n'est pas la première fois que Mohammed Jawad est pénalisé à cause de son travail. Entre 2011 et 2013, il a été continuellement soumis à un acharnement judiciaire à cause de son travail en faveur de la promotion de l'environnement; il avait notamment été arrêté pour avoir manifesté devant des usines qui polluent l'environnement au Bahreïn.
L'interdiction de voyager émise contre Mohammed Jawad fait partie d'une campagne du gouvernement bahreini visant à restreindre les déplacements et la visibilité des défenseur-ses des droits humains. Front Line Defenders condamne l'interdiction de voyager imposée à Mohammed Jawad, car il semble que cela soit un acte de représailles contre son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Bahreïn à:
1. Annuler immédiatement et sans condition l'interdiction de voyager prononcée contre Mohammed Jawad et tous les autres défenseur-ses des droits humains au Bahreïn, car Front Line Defenders pense qu'ils sont pris pour cible uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Bahreïn, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.