La défenseuse des droits humains Enas Oun sous le coup d'une interdiction de voyager
Le 22 août 2016, la défenseuse des droits humains Mme Enas Oun n'a pas été autorisée à se rendre en Tunisie depuis l'aéroport international du Bahreïn. Enas voulait se rendre en Tunisie pour participer à un atelier, lorsque des responsables de l'aéroport international du Bahreïn l'ont informée que la Direction générale des enquêtes criminelles avait ordonné une interdiction de voyager à son encontre le 21 août 2016; La défenseuse n'avait pas été officiellement informée de cette interdiction, ni des raisons, ni des actions qui pourraient être intentées contre elle.
Enas Oun est chercheuse dans le domaine des droits humains, avocate et responsable de l'unité de suivi et de documentation au sein du Bahrain Centre for Human Rights (BCHR).
Le 22 août 2016, la défenseuse des droits humains Mme Enas Oun n'a pas été autorisée à se rendre en Tunisie depuis l'aéroport international du Bahreïn. La défenseuse voulait se rendre à Tunis pour participer à un atelier, lorsque des responsables de l'aéroport international du Bahreïn l'ont informée que la Direction générale des enquêtes criminelles avait ordonné une interdiction de voyager à son encontre le 21 août 2016; La défenseuse n'avait pas été officiellement informée de cette interdiction, ni des raisons, ni des actions qui pourraient être intentées contre elle.
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Depuis peu, les interdictions de voyager sont utilisées pour entraver les activités des défenseur-ses des droits humains au Bahreïn. Le 12 juin, les forces bahreïnies de sécurité de l'aéroport international du Bahreïn ont empêché trois défenseur-ses des droits humains, M. Hussain Radhi, Mme Ebtisam Al-Saegh et M. Ibrahim Al-Demistani de se rendre à Genève où ils devaient assister à une session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU et participer à une rencontre parallèle sur la situation des droits humains au Bahreïn. Les défenseur-ses des droits humains M. Abdulnabi Al-Ekry et la journaliste Nazeeha Saeed ont aussi été interdits de voyager en juin. Le 7 juillet 2016, le journaliste et défenseur des droits humains Ahmed Radhi n'a pas été autorisé à se rendre à Oman.
Front Line Defenders est préoccupée par l'interdiction de voyager ordonnée contre Enas Oun et pense qu'elle est uniquement motivée par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Bahreïn à:
1. Lever immédiatement l'interdiction de voyager qui pèse contre Enas Oun et garantir le plein respect de son droit à la liberté de circulation;
2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Bahreïn, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.