Arrestation de trois défenseur-ses des droits humains de Khmer Thavrak
Depuis le 5 novembre 2021, plusieurs défenseur-ses des droits humains cambodgiens, ont été libérés après avoir été emprisonnés pendant plus d’un an.
Le 18 mai 2021, le tribunal municipal de Phnom Penh a rejeté la libération sous caution de sept défenseur-ses des droits humains, dont cinq membres de Khmer Thavrak et deux membres de la Khmer Student Intelligent League Association.
Les 6 et 7 septembre 2020, trois défenseurs des droits humains membres de Khmer Thavrak, Koet Saray, Tha Lavy et Eng Malai, ont été arrêtés par la police de Phnom Penh, pour avoir projeté de participer à une manifestation pacifique pour demander la libération de plusieurs défenseur-ses des droits humains emprisonnés. Les trois défenseurs ont depuis comparu devant le tribunal et sont accusés d'«incitation à commettre un crime ou à provoquer des troubles sociaux» et ont été transférés dans les centres correctionnels (CC) de Phnom Penh 1 et 2.
Khmer Thavrak est une organisation de jeunes fondée début 2020. Le mouvement milite contre les injustices sociales et soulève des préoccupations concernant les problèmes environnementaux pressants au Cambodge. Ils jouent un rôle de premier plan pour parler des questions liées aux droits humains dans le pays et parviennent à atteindre un large public à travers les réseaux sociaux, pour éduquer et sensibiliser à divers problèmes sociaux.
Depuis le 5 novembre 2021, plusieurs défenseur-ses des droits humains cambodgiens, dont Rong Chhun, Chhoeun Daravy, Hun Vannak, Koet Saray, Tha Lavy, Eng Malai, Muong Sopheak et Mean Prommony, ont été libérés après avoir été emprisonnés pendant plus d’un an. Rong Chhun a été libéré le 5 novembre 2021 après avoir été arrêté en juillet 2020 pour avoir publié une déclaration sur la démarcation de la frontière entre le Cambodge et le Vietnam qui a dépouillé plusieurs agriculteurs de leurs terres. Les autres défenseur-ses des droits humains ont été arrêtés entre août et septembre 2020, certains pour avoir prévu de participer et d’autres pour avoir participé à des manifestations pacifiques visant à obtenir la libération de plusieurs autres défenseur-ses des droits humains emprisonnés. Koet Saray, Mean Prommony et Tha Lavy ont également été libérés sous caution le 5 novembre 2021, Eng Malai a été libéré le 8 novembre 2021, Muong Sopheak le 11 novembre 2021, tandis que Chhoeun Daravy et Hun Vannak ont été libérés le 12 novembre 2021.
Le 18 mai 2021, le tribunal municipal de Phnom Penh a rejeté la libération sous caution de sept défenseur-ses des droits humains, dont cinq membres de Khmer Thavrak et deux membres de la Khmer Student Intelligent League Association. Les sept défenseur-ses ont été arrêtés entre août et septembre 2020, certains pour avoir prévu de participer à des manifestations pacifiques demandant la libération de plusieurs autres défenseurs des droits humains emprisonnés et d'autres pour y avoir participé. Les personnes arrêtées sont Chhoeun Daravy, Hun Vannak, Koet Saray, Tha Lavy, Eng Malai, Muong Sopheak et Mean Prommony. Les défenseur-ses sont toujours placés en détention préventive, sans accusation.
Khmer Thavrak est une organisation pour la jeunesse fondée début 2020. Le mouvement milite contre les injustices sociales et soulève des préoccupations concernant les problèmes environnementaux pressants au Cambodge. Ils sont à l'avant-garde des préoccupations en matière de droits humains dans le pays et ont également atteint un large public via les réseaux sociaux pour éduquer et sensibiliser à divers problèmes sociaux. La Khmer Student Intelligent League Association œuvre pour mobiliser et renforcer les capacités, pour accentuer la participation des étudiants au développement social, plaider pour la bonne gouvernance et une utilisation durable des ressources naturelles.
Le 18 mai 2021, le tribunal municipal de Phnom Penh a refusé la libération sous caution de cinq membres du groupe de jeunes Khmer Thavrak et de deux membres de la Khmer Student Intelligent League Association, alors que les défenseur-ses des droits humains ont déjà passé près de neuf mois en détention provisoire, sans charge. Les membres de la famille ont été autorisés à s'entretenir avec les défenseur-ses des droits humains pendant une pause de 15 minutes après l'audience et ont déclaré qu'ils avaient l'air affaiblis. Eng Malai a une jambe visiblement enflée et les autres défenseur-ses des droits humains ont exprimé leurs inquiétudes quant à leur santé mentale.
Les cinq membres de Khmer Thavrak, Hun Vannak, Chhoeun Daravy, Tha Lavy, Eng Malai et Koet Saray, ont été arrêtés en août et septembre lors de manifestations pacifiques organisées en faveur du défenseur des droits du travail emprisonné Rong Chhun. Muong Sopheak et Mean Prommony ont été arrêtés en septembre pour leur implication dans les mêmes manifestations pacifiques. Les sept défenseur-ses des droits humains ont été arrêtés en vertu des articles 494 et 495 du Code pénal, relatifs à « l’incitation à commettre un crime ou à provoquer des troubles sociaux ». Près de neuf mois après leur arrestation, les défenseur-ses sont toujours détenus sans charge. Les autorités ont pris le prétexte de la pandémie de COVID-19 pour retarder le procès. La prochaine date du procès n'est pas encore fixée.
Front Line Defenders exhorte les autorités cambodgiennes à infirmer l'inculpation des sept défenseur-ses des droits humains et à libérer sans condition Chhoeun Daravy, Hun Vannak, Koet Saray, Tha Lavy, Eng Malai, Muong Sopheak et Mean Prommony, car il semble qu'ils soient pris pour cible à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Elle exhorte en outre le gouvernement cambodgien à cesser de cibler Khmer Thavrak, la Khmer Student Intelligent League Association et leurs membres, et à garantir qu'en toutes circonstances tous les défenseur-ses des droits humains dans le pays puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains sans craindre de représailles, et sans restrictions, y compris l'acharnement policier et judiciaire.
Les 6 et 7 septembre 2020, trois défenseurs des droits humains membres de Khmer Thavrak, Koet Saray, Tha Lavy et Eng Malai, ont été arrêtés par la police de Phnom Penh, pour avoir projeté de participer à une manifestation pacifique pour demander la libération de plusieurs défenseur-ses des droits humains emprisonnés. Les trois défenseurs ont depuis comparu devant le tribunal et sont accusés d'«incitation à commettre un crime ou à provoquer des troubles sociaux» et ont été transférés dans les centres correctionnels (CC) de Phnom Penh 1 et 2.
Khmer Thavrak est une organisation de jeunes fondée début 2020. Le mouvement milite contre les injustices sociales et soulève des préoccupations concernant les problèmes environnementaux pressants au Cambodge. Ils jouent un rôle de premier plan pour parler des questions liées aux droits humains dans le pays et parviennent à atteindre un large public à travers les réseaux sociaux, pour éduquer et sensibiliser à divers problèmes sociaux.
Le 6 septembre 2020, la police de Phnom Penh a arrêté le défenseur des droits humains et moine bouddhiste Koet Saray, qui prévoyait de participer à une réunion pacifique le 7 septembre 2020 au Freedom Park à Phnom Penh. La manifestation visait à demander la libération du défenseur des droits humains emprisonné Rong Chhun et la libération des membres de Khmer Thavrak, Hun Vannak et Chhoeun Daravy actuellement emprisonnés. Koet Saray a été traduit devant le tribunal de Phnom Penh le jour-même, et il a été inculpé d '«incitation à commettre un crime ou à provoquer des troubles sociaux», puis envoyé en détention provisoire au CC 1 de Phnom Penh.
Le lendemain, le 7 septembre 2020, deux autres membres de Khmer Thavrak ont été arrêtés par la police de Phnom Penh. Le défenseur des droits humains Tha Lavy a été arrêté alors qu'il sortait d'un tuk-tuk dans le parc de la liberté pour se rendre à la manifestation. La défenseuse des droits humains Eng Malai a été arrêtée le même soir, après avoir quitté le bureau local du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme à Phnom Penh. Le 8 septembre 2020, les deux défenseurs ont été traduits devant le tribunal de Phnom Penh, où ils ont été inculpés d'«incitation à commettre un crime ou à provoquer des troubles sociaux» et envoyés en détention provisoire ; Eng Malai dans le CC2 et Tha Lavy dans le CC1.
Ces événements ont eu lieu juste après l'arrestation de trois défenseurs des droits de l'environnement, Long Kunthea, Phoung Keorasmey et Thun Ratha de Mother Nature Cambodia, qui ont également été accusés d'incitation, pour avoir projeté d'organiser une marche individuelle jusqu'à la résidence du Premier ministre afin de dénoncer le comblement du lac Boeung Tamok.
Suite à la première arrestation de lundi, le ministère de l’Intérieur a publié une déclaration accusant Khmer Thavrak d’inciter à l’instabilité et de troubler la sécurité et l’ordre public, et a appelé le public à ne participer à aucune des activités «illégales» du mouvement. Le ministère a demandé que des poursuites judiciaires soient engagées contre les membres du groupe, conduisant à de multiples arrestations dans les jours suivants.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'environnement de plus en plus hostile pour les défenseur-ses des droits humains au Cambodge. Front Line Defenders condamne l'arrestation des défenseurs des droits humains, Koet Saray, Tha Lavy et de la défenseuse des droits humains Eng Malai, car il semble qu'ils soient visés à cause leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.