Menaces contre Jean-Chrysostome Kijana
Le 21 juillet 2016 aux environs de 21h, deux hommes inconnus se sont rendus chez Mr Jean-Chrysostome Kijana. Sachant que ce dernier était absent, ils ont demandé à son épouse et à son frère de lui dévoiler l'endroit où il se trouve afin de pouvoir lui parler. Cette visite fait partie d’une série de menaces et de visites de personnes inconnues au bureau et à la maison du défenseur des droits humains depuis quelques mois.
Jean-Chrysostome Kijana est un éminent journaliste et défenseur des droits humains en République démocratique du Congo. Il est président national de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC (NDSCI), une organisation de droits humains qui surveille et dénonce les violations des droits humains, promeut l'état de droit, le droit à l'éducation, et défend les femmes victimes de violences sexuelles. Il est également responsable de l'agence de presse Syfia Grands Lacs au Sud-Kivu, il est notamment le président de ProxyMédias Libres, une association de défense et de promotion de la liberté de la presse et d'expression.
Le 21 juillet 2016 aux environs de 21h, deux hommes inconnus se sont rendus chez Mr Jean-Chrysostome Kijana. Sachant que ce dernier était absent, ils ont demandé à son épouse et à son frère de lui dévoiler l'endroit où il se trouve afin de pouvoir lui parler. Cette visite fait partie d’une série de menaces et de visites de personnes inconnues au bureau et à la maison du défenseur des droits humains depuis quelques mois.
Jean-Chrysostome Kijana est le président national de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC (NDSCI), une organisation de droits humains qui surveille et dénonce les violations des droits humains, promeut l'état de droit, le droit à l'éducation, et défend les femmes victimes de violences sexuelles. Il est également responsable de l'agence de presse Syfia Grands Lacs au Sud-Kivu, il est notamment le président de ProxyMédias Libres, une association de défense et de promotion de la liberté de la presse et d'expression.
Le 23 mars 2016, Jean-Chrysostome Kijana et des collègues de NDSCI ont déposé une plainte à l’Auditoriat supérieur à Bukavu contre le député provincial, Mr Frederic Batumike, après l’assasinat d’un de leur collègue, M. Evariste Kasali. Suivant l’assasinat de ce dernier, la NDSCI aurait découvert des informations permettant de suspecter l’implication du député provincial, Mr Frederic Batumike, dans l’assassinat. Après avoir reçu la plainte de la part de la NDSCI, l’Auditoriat supérieur a ouvert un dossier judiciare pour examiner le cas. Le 21 juin 2016, Mr Frederic Batumike a été arrêté et il est actuellement détenu à la prison centrale de Bukavu en relation avec cette affaire.
Il est rapporté que les collègues du député provincial déclarent que Jean-Chrysostome Kijana et la NDSCI sont responsables de l’arrestation de Frederic Batumike. Le 27 juin 2016, le directeur de la radio Iriba FM a été contacté par un des lieutenants de Frederic Batumike afin qu'il lui remette les disques de différentes émissions dans lesquelles Jean-Chrysostome Kijana apparaît, ainsi que ses coordonnées. Alors que Jean-Chrysostome Kijana était absent du bureau, le 14 juillet 2016, un ancien membre d’une milice associée à Frederic Batumike aurait rendu visite à la NDSCI et alerté les collègues de M. Kijana qu’il existait des risques imminents contre lui. Le 21 juillet 2016, deux hommes ont rendu visite à la maison de celui-ci pendant qu’il était absent en demandant à lui parler.
Front Line Defenders exprime sa préoccupation pour cette série de menaces et d’harcèlement contre Jean-Chrysostome Kijana et croit que ces menaces sont motivées par ses activités légitimes pour la défense des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités de la République Démocratique du Congo à:
1. Prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir l’intégrité physique et psychologique de Jean-Chrysostome Kijana;
2. Assurer que des officiers publics s’abstiennent de faire des déclarations qui stigmatisent le travail légitime de Jean-Chrysostome Kijana;
3. Veiller à ce que tous les défenseurs des droits humains en RDC, exerçant leurs activités légitimes de défense des droits humains, soient en mesure d'opérer sans restrictions ni représailles, y compris le harcèlement judiciaire.