Suleiman Yousef bin Jassim en grève de la faim
Dimanche 18 février 2018, la Cour de cassation du Koweït a décidé de libérer le défenseur des droits humains Sulaiman Yousif Binjassem. La prochaine audience est reportée au 4 mars pour terminer la procédure.
Le 28 janvier 2018, suite à un mémorandum du procureur la cour de cassation a reconnu que le verdict de la cour d’appel, inculpant Suleiman Yousef Bin Jassim, avait été prononcé sans droit à la défense. Le défenseur et d’autres accusés dans l’affaire des « 67 du Koweït » n’avaient pas bénéficié de procédures équitables lors des audiences qui avaient précédé leur inculpation
Le défenseur des droits humains Suleiman Yousef bin Jassim a mis fin à sa grève de la faim le 10 janvier à 18h GMT, après sept jours et six heures. La date d'une audience n'a toujours pas été fixée.
Suleiman Yousef bin Jassim est défenseur des droits humains au Koweït, et cofondateur du Comité national pour la surveillance des violations (NCV). Le défenseur est connu pour surveiller les manifestations afin de documenter les violations du droit de réunion et d'association, en particulier l'usage excessif de la force par la police lors des manifestations pacifiques.
Mise à jour: Dimanche 18 février 2018, la Cour de cassation du Koweït a décidé de libérer le défenseur des droits humains Sulaiman Yousif Binjassem. La prochaine audience a été reportée au 4 mars pour terminer la procédure.
Mise à jour: Le 28 janvier 2018, suite à un mémorandum du procureur la cour de cassation a reconnu que le verdict de la cour d’appel, inculpant Suleiman Yousef Bin Jassim, avait été prononcé sans droit à la défense. Le défenseur et d’autres accusés dans l’affaire des « 67 du Koweït » n’avaient pas bénéficié de procédures équitables lors des audiences qui avaient précédé leur inculpation
La santé du défenseur des droits humains Suleiman Yousef bin Jassim est menacée depuis qu'il a entamé une grève de la faim le 3 janvier 2018, dans la prison centrale de Koweït, située dans l'ouest de Koweït City.
Le 3 janvier 2018, Suleiman Yousef bin Jassim a entamé une grève de la faim pour protester contre l'absence de garanties pour un procès équitable tout au long des poursuites judiciaires dont il fait l'objet. Les proches du défenseur ont aussi indiqué qu'à cause de la grève de la faim, Suleiman Yousef bin Jassim a besoin d'un traitement par interveineuse.
Le défenseur a été arrêté le 27 novembre et condamné le même jour à cinq ans de prison; il est accusé d'avoir mené un raid au Parlement en 2011. Suleiman Yousef bin Jassim avait été acquitté de ces accusations en 2013 par un tribunal de première instance, avec un co-accusé, après qu'il a été prouvé qu'ils étaient entrés dans le parlement pour trouver refuge et échapper à des violences qui avaient éclaté à l'extérieur lors d'une manifestation politique. Le défenseur est actuellement l'une des 67 personnes condamnées dans le cadre de cette affaire, et accusées de "rassemblement non autorisé" et de "destruction de biens publics".
Front Line Defenders condamne fermement le maintien en détention du défenseur Suleiman Yousef bin Jassim, car cela semble uniquement motivé par son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains au Koweït. Front Line Defenders exhorte les autorités koweïtiennes à libérer immédiatement le défenseur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Koweït à:
1. Libérer immédiatement et sans condition Suleiman Yousef bin Jassim, et infirmer son inculpation;
2. Garantir que Suleiman Yousef bin Jassim reçoive tous les traitements médicaux nécessaires pendant sa détention;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Koweït puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.