Campagne de diffamation contre la défenseuse des droits humains Gulnara Mehdiyeva
Au cours de la dernière semaine de février, une campagne de diffamation a été lancée contre la défenseuse des droits humains Gulnara Mehdieva dans la presse azerbaïdjanaise et sur les réseaux sociaux. La défenseuse des droits humains est ciblée en raison de l'aide qu'elle apporte aux victimes de violence domestique et pour avoir attiré l'attention sur la question du féminicide, ainsi que sur le suicide d'une jeune femme à Bakou qu'elle avait soutenue. Cette campagne de diffamation s'intensifie à l'approche de la Journée internationale des droits des femmes.
Gulnara Mehdiyeva est une éminente défenseuse des droits humains, membre active de la communauté féministe azerbaïdjanaise et militante contre la guerre. Elle est l’une des organisatrices de la marche des femmes à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes à Bakou en 2019 et 2020, ainsi que de nombreuses autres manifestations pacifiques sur des questions telles que la violence domestique, le féminicide et d’autres violations des droits humains.
Au cours de la dernière semaine de février, une campagne de diffamation a été lancée contre la défenseuse des droits humains Gulnara Mehdieva dans la presse azerbaïdjanaise et sur les réseaux sociaux. La défenseuse des droits humains est ciblée en raison de l'aide qu'elle apporte aux victimes de violence domestique et pour avoir attiré l'attention sur la question du féminicide, ainsi que sur le suicide d'une jeune femme à Bakou qu'elle avait soutenue. Cette campagne de diffamation s'intensifie à l'approche de la Journée internationale des droits des femmes.
Gulnara Mehdiyeva est une éminente défenseuse des droits humains, membre active de la communauté féministe azerbaïdjanaise et militante contre la guerre. Elle est l’une des organisatrices de la marche des femmes à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes à Bakou en 2019 et 2020, ainsi que de nombreuses autres manifestations pacifiques sur des questions telles que la violence domestique, le féminicide et d’autres violations des droits humains.
Le 5 février 2021, Gulnara Mehdiyeva et d'autres féministes ont organisé un rassemblement pacifique devant le siège du gouvernement à Bakou, et arboraient des pancartes qui disaient " le meurtre des femmes est politique ". Le but du rassemblement était d'attirer l'attention sur la violence domestique endémique et les meurtres de femmes en Azerbaïdjan, et il a été organisé en réponse au meurtre brutal d'une femme de 32 ans, Banu Maharramova, dont le corps démembré a été retrouvé dans une poubelle dans le District de Nasimi à Bakou la semaine précédente. Après le rassemblement, les femmes auraient été suivies par des policiers.
Suite au suicide de Sevil Atakishiyeva le 18 février 2021, une femme de 20 ans à qui Gulnara Mehdiyeva avait apporté son soutien, la défenseuse a publié des captures d'écran de leurs conversations sur les réseaux sociaux. Dans le message accompagnant les captures d'écran, Gulnara Mehdiyeva a écrit que Sevil Atakishiyeva lui avait demandé de faire connaître leurs messages si quelque chose lui arrivait. Les messages détaillent les abus physiques et psychologiques dont Sevil Atakishiyeva aurait été victime de la part de membres de sa famille. Suite au partage des messages par Gulnara Mehdiyeva, une campagne de dénigrement a été lancée à son encontre dans les médias et sur les réseaux sociaux par des inconnus, accusant le féminisme d'être la cause de la mort de Sevil Atakishiyeva.
Le 23 février 2021, des enregistrements de conversations privées entre Gulnara Mehdiyeva et son amie ont été divulgués sur une page Facebook qui compte plus de 60 000 abonnés. Le profil Facebook qui a publié les messages privés a qualifié Gulnara Mehdiyeva de «schizophrène» et de «malade mentale». Plusieurs jours avant la fuite des enregistrements audio, des captures d'écran de sa conversation avec une femme qui lui avait demandé de l'aide ont également été publiées sur Facebook.
La fuite de ces enregistrements audio et conversations serait liée au piratage des comptes de Gulnara Mehdiyeva sur Gmail, Telegram, Facebook et Instagram au cours de la première semaine de mars 2020, après la marche des femmes qui avait été violemment interrompue par les autorités. Selon la criminalistique, le piratage remonte à «Sandman», un pirate informatique soutenu par l'État qui se consacre à compromettre les informations privées des défenseur-ses des droits humains et des journalistes indépendants. Les enregistrements et captures d'écran des communications de Gulnara Mehdiyeva qui ont été divulgués sur Facebook en février 2021 auraient été téléchargés à partir des comptes de la défenseuse qui ont été ciblés par le pirate informatique en mars 2020.
Le 1er mars 2021, suite à la plainte déposée par les avocats de Gulnara Mehdiyevas pour que les attaques contre elle fassent l'objet d'une enquête, le ministère de l'Intérieur a informé la défenseuse qu'il n'était pas prévu d'ouvrir une procédure pénale sur sa réclamation. Selon Gulnara Mehdiyeva, la pression croissante contre elle est liée à son travail sur le cas de Sevil Atakishiyeva et à son implication dans l'organisation de la prochaine marche des femmes le 8 mars 2021.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la campagne de dénigrement et le harcèlement contre Gulnara Mehdiyeva, car il semble qu’elle soit ciblée uniquement en raison de son travail de promotion et de protection des droits des femmes en Azerbaïdjan. Front Line Defenders condamne l'intimidation et les actions ciblées contre la défenseuse des droits humains, car elles peuvent avoir un effet dissuasif sur la société civile et car elles ne favorisent pas la création d'un environnement sûr et favorable pour les défenseur-ses des droits humains en Azerbaïdjan.
