Campagne de diffamation contre Teesta Setalvad
La défenseuse des droits humains Teesta Setalvad est de plus en plus souvent la cible de campagnes de diffamation sur les chaines d'informations indiennes.
Le 6 décembre 2017, la chaine d'informations Sudarshan News a publié un article en ligne taxant Teesta Setalvad "d'anti hindou", après que la Cour suprême d'Inde a décidé d'autoriser Teesta Setalvad et son ONG à présenter leurs doléances devant des tribunaux de première instance. Ces doléances sont liées à la décision de la Haute cour du Gujarat, qui a confirmé un ordre d'un tribunal d'ouvrir une enquête sur l'affaire de la période post-émeutes de Godhra, que Teesta Setalvad et son époux ont remis en question. L'article accusait injustement Teesta Setalvad et son mari d'avoir utilisé l'argent récolté pour aider les victimes de l'émeute, pour des objectifs frivoles et pour leur propre bénéfice. L'article taxe aussi Teesta Setalvad d'être une personne qui divise la société, propage la haine contre les hindous, et de tirer des bénéfices financiers de ses actions.
Teesta Setalvad est journaliste et fondatrice du Sabrang Trust, Sabrang Communications and Publishing Private Limited (SCPPL) et de Citizens for Justice and Peace (CJP). Sabrang Trust et Sabrang Communications and Publishing Private Limited (SCPPL) ont été créé après les violences communautaires de Mumbai en 1992-1993; les organisations œuvrent en faveur de la résolution de conflits et soutient les efforts de paix. CJP a été créé en avril 2002, au lendemain des émeutes de Gujarat, dans le but d'apporter une aide juridique aux survivants de ces émeutes, et a joué un rôle crucial pour parvenir à l'inculpation de 117 personnes coupables de violences.
La défenseuse des droits humains Teesta Setalvad est de plus en plus souvent la cible de campagnes de diffamation sur les chaines d'informations indiennes.
Le 6 décembre 2017, la chaine d'informations Sudarshan News a publié un article en ligne taxant Teesta Setalvad "d'anti hindou", après que la Cour suprême d'Inde a décidé d'autoriser Teesta Setalvad et son ONG a présenter leurs doléances devant des tribunaux de première instance. Ces doléances sont liées à la décision de la Haute cour du Gujarat, qui a confirmé un ordre d'un tribunal d'ouvrir une enquête sur l'affaire de la période post-émeutes de Godhra, que Teesta Setalvad et son époux ont remis en question. L'article accusait injustement Teesta Setalvad et son mari d'avoir utilisé l'argent récolté pour aider les victimes de l'émeute, pour des objectifs frivoles et pour leur propre bénéfice. L'article taxe aussi Teesta Setalvad d'être une personne qui divise la société, propage la haine contre les hindous, et de tirer des bénéfices financiers de ses actions.
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Teesta Setalvad et ses associés pensent que de telles campagnes de diffamation pourraient facilement inciter la foule à agir violemment à son encontre. Elle a déjà été la cible d'agressions physiques et une telle campagne de diffamation ouvre la porte à d'autre harcèlement. Cette campagne de diffamation a lieu dans un contexte d'acharnement judiciaire continu.
Front Line Defenders condamne la campagne de diffamation contre la défenseuse des droits humains Teesta Setalvad, car cela semble être un acte de représailles contre son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains. Front Line Defenders fait part de ses préoccupations concernant la sécurité de Teesta Setalvad, en particulier car ces accusations incendiaires contre la défenseuse des droits humains ont été prononcées dans un climat de répression contre la liberté d’expression et dans une situation communautaire de plus en plus dangereuse.
Front Line Defenders exhorte les autorités indiennes à:
1. Condamner l'actuelle campagne de diffamation contre la défenseuse Teesta Setalvad et mener une enquête sur tous les cas qui se sont produits;
2. Prendre des mesures pour garantir que les chaines d'information s'abstiennent de faire des déclarations ou des commentaires qui stigmatisent son travail légitime, et qu'elles s'excusent officiellement d'avoir publiquement discrédité et insulté elle et son travail;
3. Mettre en place les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique de Teesta Setalvad;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Inde puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre de restrictions, menaces harcèlement ou représailles.
