Condamnation de trois défenseurs autochtones des droits de la communauté Bédouine
Le 21 septembre 2020, le tribunal de première instance de Beersheba a prononcé des peines avec sursis et une amende de 5000 EUR contre les défenseurs des droits humains Aziz Abu Madhi’m, Saleem Abu Madhi’m et Sheikh Sayah Abu Madhi’m. Les défenseurs ont été condamnés pour « intrusion dans l'intention de commettre une infraction », « violation d'ordres juridiques » et « entrée illégale sur les terres publiques ».
Aziz, Saleem et Sheikh Sayah Abu Madhi’m sont des défenseurs autochtones des droits de la minorité bédouine en Israël. Ils sont parmi les rares personnes qui sont restées à Al-Aragib, un village non reconnu par les autorités israéliennes bien qu'il ait été fondé après l'État d'Israël. Les autorités, qui considèrent qu'il est construit sur les terres de l'État, ont démoli le village pour la première fois en 2010. Le travail des défenseurs des droits humains se concentre principalement sur le droit à la terre des Bédouins. Ils organisent des manifestations pacifiques hebdomadaires pour protester contre les politiques d'État qui portent atteinte aux droits des Bédouins, et en particulier à leur droit à la terre.
Le 21 septembre 2020, le tribunal de première instance de Beersheba a prononcé des peines avec sursis et une amende de 5000 EUR contre les défenseurs des droits humains Aziz Abu Madhi’m, Saleem Abu Madhi’m et Sheikh Sayah Abu Madhi’m. Les défenseurs ont été condamnés pour « intrusion dans l'intention de commettre une infraction », « violation d'ordres juridiques » et « entrée illégale sur les terres publiques ».
Aziz, Saleem et Sheikh Sayah Abu Madhi’m sont des défenseurs autochtones des droits de la minorité bédouine en Israël. Ils sont parmi les rares personnes qui sont restées à Al-Aragib, un village non reconnu par les autorités israéliennes bien qu'il ait été fondé après l'État d'Israël. Les autorités, qui considèrent qu'il est construit sur les terres de l'État, ont démoli le village pour la première fois en 2010. Le travail des défenseurs des droits humains se concentre principalement sur le droit à la terre des Bédouins. Ils organisent des manifestations pacifiques hebdomadaires pour protester contre les politiques d'État qui portent atteinte aux droits des Bédouins, et en particulier à leur droit à la terre.
Le 21 septembre 2020, le tribunal de première instance de Beersheba a condamné le défenseur des droits humains Aziz Abu Mahi’m à six mois d’emprisonnement et le défenseur des droits humains Saleem Abu Madhi’m à trois mois. Leur père, le défenseur Sheikh Sayah Abu Madhi’m, qui souffre d'une mauvaise santé, a été condamné à trois mois de service communautaire. Les défenseurs des droits humains ont été reconnus coupables « d'intrusion dans l'intention de commettre une infraction », de « violation d'ordres juridiques » et « d'entrée illégale sur des terres publiques » pour avoir continué à résider dans le village. La cour a accepté la demande de leur avocat de suspendre l’exécution de la peine moyennant le versement au tribunal d’une garantie équivalente à 5000€. La cour a interdit aux défenseurs de retourner dans le village. Ils vivent actuellement dans une zone sans refuge située à quelques kilomètres du village.
Les défenseurs des droits humains du village bédouin non reconnu d'Al-Aragib sont fréquemment harcelés par la police israélienne. Le village, qui a été reconstruit et démoli à plusieurs reprises depuis 2010, a également fait l'objet de multiples descentes de police. Des défenseurs des droits humains bédouins ont été détenus et interrogés plusieurs fois au cours des dernières années, et plusieurs affaires ont été ouvertes contre eux pour contester leur présence dans leur village et leur défense pacifique du droit à la terre. En outre, la police a facilité l'entrée du Fonds national juif (FNJ) dans le village, qui a arpenté la zone et déraciné les oliviers palestiniens et les a remplacés par des plants israéliens. Le FNJ est une organisation sioniste qui promeut la construction de colonies israéliennes dans la région de Negev, dans le sud d'Israël.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par le harcèlement continu contre les défenseurs des droits humains de la communauté bédouine. Elle pense qu'Aziz Abu Madhi’m, Saleem Abu Madhi’m et Sheikh Sayah Abu Madhi’m sont criminalisés uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.