Plusieurs parties de la maison des défenseur-ses des droits humains Imad et Fayza Abu Shamsiyya déclarées zone militaire fermée
Le 23 mars 2021, le commandant militaire d'Hébron a annulé l'ordre qui confisquait des parties de la maison des défenseur-ses des droits humains Imad et Fayza Abu Shamsiyya.
Le 3 février 2021, l'avocat des défenseur-ses des droits humains Fayza Abu Shamsiyya et Imad Abu Shamsiyya les a informés que le commandant militaire d'Hébron avait rejeté leur appel contre un ordre de l'armée qui déclare une partie de leur maison à Tel Al-Ramida comme zone militaire fermée.
Imad Abu Shamsiyya est cofondateur de l'Human Rights Defenders Group, un groupe non partisan qui documente et dénonce les violations du droit international et les injustices perpétrées dans les zones de conflit sous occupation israélienne. Il milite depuis longtemps en Palestine et il est un ancien bénévole à B'Tselem, le centre d'information israélien pour les droits humains dans les territoires occupés, où il documentait l'occupation de Tel Al-Ramida.
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- 15 Avril 2021 : Annulation de l'ordre militaire confisquant des parties de la maison des défenseur-ses des droits humains Imad et Fayza Abu Shamsiyya
- 4 Février 2021 : Plusieurs parties de la maison des défenseur-ses des droits humains Imad et Fayza Abu Shamsiyya déclarées zone militaire fermée
Le 23 mars 2021, le commandant militaire d'Hébron a annulé l'ordre qui confisquait des parties de la maison des défenseur-ses des droits humains Imad et Fayza Abu Shamsiyya.
Le 10 juin 2020, le commandant militaire avait émis un ordre annonçant que plusieurs parties de la maison seraient dorénavant considérées comme des zones militaires fermées, mais les défenseur-ses des droits humains n'en avaient été informés que le 1er février 2021. Le commandant militaire a annulé l'ordre suite à une pétition.
Le 3 février 2021, l'avocat des défenseur-ses des droits humains Fayza Abu Shamsiyya et Imad Abu Shamsiyya les a informés que le commandant militaire d'Hébron avait rejeté leur appel contre un ordre de l'armée qui déclare une partie de leur maison à Tel Al-Ramida comme zone militaire fermée.
Fayza Abu Shamsiyya est défenseuse des droits humains et membre de "Human Rights Defenders Palestine", une organisation avec laquelle elle documente les violations des droits humains commises contre des Palestiniens. Elle est également bénévole au sein du Women’s Center for Legal Aid and Counselling, où elle étudie les conséquences environnementales de l’occupation israélienne. Imad Abu Shamsiyya est cofondateur de l'Human Rights Defenders Group, un groupe non partisan qui documente et dénonce les violations du droit international et les injustices perpétrées dans les zones de conflit sous occupation israélienne. Il milite depuis longtemps en Palestine et il est un ancien bénévole à B'Tselem, le centre d'information israélien pour les droits humains dans les territoires occupés, où il documentait l'occupation de Tel Al-Ramida.
Dans la nuit du 1er février 2021, les deux défenseur-ses des droits humains ont remarqué que l'armée israélienne avait collé une pancarte dans la cour devant leur maison, la marquant comme une zone militaire fermée (en hébreu). Après que leur avocat a examiné les informations concernant cette décision, il les a informés que le commandant militaire d'Hébron avait émis cet ordre le 10 juin 2020, ce qui signifie qu'un appel contre l'ordonnance sera très probablement rejeté. Les deux défenseur-ses des droits humains affirment qu'ils n'ont jamais été informés d'une telle décision. Le 2 février 2021, l'avocat a interjeté appel contre l'ordre du commandant militaire. Le 3 février, l'appel a été rejeté car l'ordre date de juin et que le délai pour faire appel a donc expiré.
Selon cet ordre militaire, une partie de la cour avant de la maison des défenseur-ses est enregistrée comme zone militaire fermée en raison de son avantage stratégique en tant que point de surveillance de la ville d'Hébron. Cet ordre permet techniquement à l’armée israélienne d’entrer dans la cour avant de la maison de Fayza et Imad Abu Shamsiyya, sans ordonnance du tribunal, quand elle le souhaite. Si des civils pénètrent dans cette zone, ils peuvent être criminalisés et accusés d'être entrés dans une zone militaire fermée. Par ailleurs, en 2002, le toit de la maison des défenseur-ses des droits humains a été utilisé par des soldats israéliens qui ont installé un baraquement militaire. Fayza et Imad Abu Shamsiyya ont lancé une campagne contre cette pratique, qu'ils ont remportée devant les tribunaux, et le baraquement a été démonté. Toutefois, le toit est toujours enregistré comme une zone militaire fermée que les défenseur-ses des droits humains n'ont pas le droit d'utiliser.
Fayza et Imad Abu Shamsiyya sont continuellement harcelés par l'armée et les colons israéliens, et leur maison est fréquemment pillée par l'armée israélienne. En raison de l'emplacement de leur maison, certains de leurs enfants ne sont pas autorisés à leur rendre visite ; leur fils aîné Awni Abu Shamsiyya n'est pas autorisé à entrer dans le quartier de Tel Remeida où vivent ses parents jusqu'en 2023. En novembre 2019, Fayza Abu Shamsiyya a été arbitrairement arrêtée pendant plusieurs heures, assignée à résidence pendant quinze jours, puis inculpée d'"obstruction aux forces de défense israéliennes".
Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'ordre militaire qui revendique des parties de la maison des défenseur-ses des droits humains comme zone militaire fermée, ainsi que par le harcèlement continu dont eux et leurs enfants font l'objet de la part des autorités et des colons israéliens.