Seconde agression contre Nguyen Bac Truyen
Le 24 février 2014 vers 14h30, le défenseur des droits humains M. Nguyen Bac Truyen et sa femme ont été agressés par des policiers en civil, alors qu'ils se rendaient à l'ambassade d'Australie à Hanoï. C'est la seconde agression grave contre le défenseur des droits humains ce mois-ci.
Nguyen Bac Truyen est expert juridique; il promeut la liberté de conscience dans la région du Delta du Mékong et il est responsable d'une organisation d'anciens prisonniers de conscience. Il offre également une assistance juridique gratuite aux victimes d'expropriation de terres, il milite pour une démocratie multipartite et appelle le gouvernement vietnamien à libérer tous les prisonniers politiques.
Le 24 février 2014 vers 14h30, le défenseur des droits humains M. Nguyen Bac Truyen et sa femme ont été agressés par des policiers en civil, alors qu'ils se rendaient à l'ambassade d'Australie à Hanoï. C'est la seconde agression grave contre le défenseur des droits humains ce mois-ci.
Nguyen Bac Truyen offre une aide juridique gratuite aux victimes d'usurpations de terres, et il milite pour une démocratie multipartite. Il milite aussi pour la libération du défenseur des droits humains Le Quoc Quan et a passé du temps en prison pour «propagande contre l'État». Il a été mis en liberté surveillée en 2010.
Nguyen Bac Truyen avait été invité à l'ambassade d'Australie le 24 février 2014 dans le but de donner des informations sur son agression récente et sur son arrestation illégale par la police de Dong Thap, ainsi que sur d'autres questions relatives aux droits humains. Alors que le couple se trouvait dans un taxi à l'intersection de Dao Tan et de Lieu Giai, trois hommes ont stoppé et agressé le conducteur avant de s'en prendre au défenseur des droits humains. Des passants sont parvenus à stopper la violence en informant le conducteur et le couple que les hommes étaient en fait des policiers en civil. Le défenseur et sa femme se sont alors réfugiés à l'ambassade australienne, où le diplomate qui les avait invités les a escortés au centre médical des familles à Hanoï afin qu'ils soient examinés. Il semble que des policiers infiltrés surveillent étroitement leurs faits et gestes depuis un certain temps, et ils auraient déjà harcelé le couple.
Le 9 février 2014, la police aurait tiré des coups de feu et pris d'assaut la maison de sa fiancée à Dong Thap, où le couple séjournait avant de se marier. La police et des agents du gouvernement ont agressé Nguyen Bac Truyen, lui ont bandé les yeux et l'ont menotté avant de l'arrêter. La fiancée du défenseur a aussi été brièvement détenue, et son ordinateur et son téléphones portables ont été saisis. Nguyen Bac Truyen a été placé en détention pour vol présumé mais a été libéré 24 heures plus tard.
Le gouvernement vietnamien a récemment été critiqué par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU lors de l'Examen périodique universel (EPU), pour la façon dont il traite ceux-celles qui critiquent le gouvernement, les militants, les blogueurs et les défenseur-ses des droits humains tels que Nguyen Bac Truyen. Certains défenseur-ses des droits humains auraient aussi été empêchés de voyager à Genève pour l'EPU.
Front Line Defenders craint que l'attaque des forces de sécurité contre Nguyen Bac Truyen et sa femme ait un lien direct avec son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Vietnam, et par conséquent, la condamne. Front Line Defenders est aussi préoccupée par l'intégrité physique et psychologique de Nguyen Bac Truyen et de sa famille.
Front Line Defenders exhorte les autorités vietnamiennes à:
- Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'agression de Nguyen Bac Truyen et de sa femme, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
- Prendre des mesures afin de garantir l'intégrité physique et psychologique de Nguyen Bac Truyen et de tous les membres de sa famille.
- Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Vietnam puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.