Détention illégale de Ran Chongbi
Le 12 mars 2020, Ran Chongbi a été libérée au terme de sa peine de prison.
Le 1er février 2018, Ran Chongbi a été jugée devant le tribunal populaire de Chongqing. Le 20 juin 2018, la cour a condamné Ran Chongbi à trois ans et six mois de prison pour avoir "provoquer une querelle et des troubles". Le 7 septembre 2018, le 2e tribunal populaire intermédiaire de Chongqing a rejeté l'appel de Ran Chongbi et a confirmé le verdict.
Près de deux mois après sa détention par les autorités chinoises, la défenseuse des droits humains Ran Chongbi (冉崇碧), est toujours détenue au secret, sans aucun accès à sa famille ni à un avocat. La détention de Ran Chongbi a dépassé la limite légale de 37 jours prévue par le Code de procédure chinois.
Ran Chongbi défend les droits humains depuis 2008, lorsqu'elle s'est rendue à Pékin pour la première fois en tant que pétitionnaire. Depuis, elle est impliquée dans des mouvements citoyens et elle milite en faveur des droits humains en organisant des manifestations et des piquets de grève dans la capitale chinoise. Elle milite entre autres pour le maintien des droits constitutionnels et pour la transparence afin que le gouvernement révèle son patrimoine.
Le 12 mars 2020, Ran Chongbi a été libérée au terme de sa peine de prison.
Le 1er février 2018, Ran Chongbi a été jugée devant le tribunal populaire de Chongqing. Le 20 juin 2018, la cour a condamné Ran Chongbi à trois ans et six mois de prison pour avoir "provoquer une querelle et des troubles". Le 7 septembre 2018, le 2e tribunal populaire intermédiaire de Chongqing a rejeté l'appel de Ran Chongbi et a confirmé le verdict.
Près de deux mois après sa détention par les autorités chinoises, la défenseuse des droits humains Ran Chongbi (冉崇碧), est toujours détenue au secret, sans aucun accès à sa famille ni à un avocat. La détention de Ran Chongbi a dépassé la limite légale de 37 jours prévue par le Code de procédure chinois.
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Ran Chongbi a déjà été arrêtée et emprisonnée plusieurs fois à cause de son activisme. La défenseuse a été emprisonnée pendant 37 jours pour avoir publiquement milité pour l'avocat incarcéré Pu Zhiqiang, et pendant sept mois pour avoir soutenu le mouvement Occupy Central Hong Kong. Outre les six cas de détention officielle depuis qu'elle défend les droits humains, Ran Chongbi a aussi été plusieurs fois emprisonnée dans des "prisons noires" illégales à Pékin.
L'actuelle détention de Ran Chongbi a commencé pendant la rencontre politique des "deux sessions" en Chine en février 2017. Dans ce qui est devenu une procédure standard à Pékin pendant les rencontre importantes, les autorités chinoises ont placé la défenseuse en détention préventive le 22 février 2017, avant de la transférer aux autorités de Chongqing, la ville natale de Ran Chongbi, où elle a été placée en détention criminelle le 4 mars 2017. Ran Chongbi est actuellement dans le centre de détention #2, n°252 route Zhoujiabei Heilongjiang, district de Wanzhou, à Chongqing.
En vertu de la procédure, après 37 jours de détention, les autorités doivent soit libérer le détenu soit faire avancer l'affaire à l'étape suivante. Le 37e jour de détention de Ran Chongbi était le lundi 10 avril 2017, mais le statut de la défenseuse n'a pas changé. Les visiteurs qui se sont rendus au centre de détention #2 n'ont pas pu voir Ran Chongbi et la défenseuse n'a pas été autorisée à choisir son propre avocat. Lors des visites et des appels téléphoniques au centre de détention #2, les autorités de Chongqing ont refusé de donner des informations justifiant la nature de la détention de Ran Chongbi ou le crime qu'elle aurait commis.
Étant donné que Ran Chongbi est toujours détenue, c'est un réseau de défenseur-ses des droits humains à Pékin qui s'occupe de sa fille. Le 24 mars 2017, les autorités de Chongqing ont contacté un membre de ce réseau et ont demandé que sa fille soit confiée aux soins du gouvernement. Les membres du réseau de Pékin sont certains que les autorités de Chongqing veulent utiliser la fille de Ran Chongbi pour faire pression sur la défenseuse et ils refusent d'agir sans l'accord de Ran Chongbi.
La détention criminelle de Ran Chongbi est une privation illégale du droit de la défenseuse à la liberté. Front Line Defenders pense que les actions des autorités de Pékin et de Chongqing visent à empêcher la défenseuse de mener à bien son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités de Chine à :
1. Libérer immédiatement et sans condition Ran Chongbi;
2. Assurer que le traitement de Ran Chongbi pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne contre Toute Forme de Détention ou Emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988, en particulier en la laissant voir un avocat de son choix et en lui permettant d'avoir des visites;
3. Pendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Ran Chongbi et des membres de sa famille, et en particulier, cesser les actes d'intimidation contre sa fille;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous les défenseur-ses des droits humains en Chine puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.