Agression physique et menaces continues contre la défenseuse des droits humains Mariyam Akhter Pakhi et les membres de sa famille
Le 10 février 2022, les dirigeants de la Subornogram Foundation, une organisation de la société civile au Bangladesh, ont organisé une conférence de presse. Celle-ci visait à exiger la sécurité et le bien-être de la défenseuse des droits humains Mariyam Akhtar Pakhi et de sa famille, qui ont été agressées physiquement à leur domicile dans le district de Narayanganj par les leaders locaux de la ligue Awami, le parti au pouvoir au Bangladesh. Depuis, Mariyam Akhter Pakhi et sa famille sont forcées de vivre dans une maison louée et n’ont pas pu retourner chez elles en raison des menaces persistantes proférées par les assaillants.
Mariyam Akhtar Pakhi est défenseuse des droits humains et directrice de Mayadwip Shishu Patshala, une école pour enfants issus de ménages à faible revenu, en particulier les communautés de pêcheurs de l’île de Mayaswip dans le village de Nunertek. L’école a été fondée par l’organisation sociale locale Subornogram Foundation en 2007 dans l’intention de fournir une éducation gratuite aux enfants vulnérables.
Le 10 février 2022, les dirigeants de la Subornogram Foundation, une organisation de la société civile au Bangladesh, ont organisé une conférence de presse. Celle-ci visait à exiger la sécurité et le bien-être de la défenseuse des droits humains Mariyam Akhtar Pakhi et de sa famille, qui ont été agressées physiquement à leur domicile dans le district de Narayanganj par les leaders locaux de la ligue Awami, le parti au pouvoir au Bangladesh. Depuis, Mariyam Akhter Pakhi et sa famille sont forcées de vivre dans une maison louée et n’ont pas pu retourner chez elles en raison des menaces persistantes proférées par les assaillants.
Mariyam Akhtar Pakhi est défenseuse des droits humains et directrice de Mayadwip Shishu Patshala, une école pour enfants issus de ménages à faible revenu, en particulier les communautés de pêcheurs de l’île de Mayaswip dans le village de Nunertek. L’école a été fondée par l’organisation sociale locale Subornogram Foundation en 2007 dans l’intention de fournir une éducation gratuite aux enfants vulnérables.
Le 22 janvier 2022, la défenseuse des droits humains Mariyam Akhter Pakhi a été attaquée par un leader local du parti au pouvoir de la Ligue Awami du Bangladesh. Le leader local, Mohammad Hashem, accompagné d’au moins 20 hommes armés de couteaux, de crosses de hockey et d’autres armes, sont entrés de force dans le domicile de Mariyam Akhter Pakhi vers 20 h 45, et l’ont agressée physiquement ainsi que les membres de sa famille. Elle et sa mère âgée, ses deux frères et sa fille en bas âge ont été grièvement blessés pendant l’attaque. Les hommes ont également pillé la maison et ont emporté des ornements en or et 50 000 takas bangladais en espèces, avant de mettre le feu à la maison. La défenseuse des droits humains a déposé une plainte concernant l’incident au poste de police de Sonargoan, qui l’a enregistrée sous le numéro de dossier 32, en date du 23 janvier 2022. Un procès-verbal de la police a également été envoyé au tribunal de Narayanganj le 31 janvier 2022.
Après l’attaque, en raison des menaces persistantes proférées par les leaders locaux de la ligue Awami, la défenseuse vit dans une maison louée à Sonargaon depuis le 28 janvier 2022. Ses proches et voisins de Mayadwip Shishu Patshala ont indiqué que les assaillants ont menacé de tuer la famille s’ils retournaient chez eux. Des témoins ont également vu des hommes monter la garde devant le domicile familial de la défenseuse. La défenseuse des droits humains a déclaré que l’école avait reçu plusieurs menaces de la part des leaders locaux exigeant sa fermeture. Elle pense qu’elle et sa famille ont été attaquées pour avoir poursuivi les activités de l’école malgré les menaces.
Ce n’est pas la première fois que des membres associés à Mayadwip Shishu Patshala sont attaqués. Le bâtiment de l’école menace de s’effondrer à cause de l’érosion par la rivière Meghna, à Sonargaon, Narayanganj, qui est directement liée à l’extraction de sable. Il a été rapporté que Mohammad Hashem est impliqué dans l’extraction illégale de sable sur l’île de Mayadwip, aggravant le danger de destruction qui pèse sur le bâtiment de l’école. Avec la poursuite des activités de l’école, il devient très difficile pour Mohammad Hashem et ses complices de mener leurs activités minières illégales dans la région. De 2010 à 2013, les habitants de Mayadwip ont participé à un mouvement pour sauver leur île de l’exploitation illégale du sable, dirigé par Shahed Kayes, fondateur de l’école, poète et défenseur des droits humains. Le mouvement a réussi à obtenir une ordonnance de la Cour suprême contre l’extraction de sable dans la région qui menace la vie des habitants de Mayadwip. Depuis lors, Shahed Kayes a fait face à de multiples menaces et attaques de la part de Mohammad Hashem et d’autres leaders locaux de la ligue Awami qui sont engagés dans l’extraction de sable illégale dans la région. En 2013, Front Line Defenders avait également lancé un appel urgent au sujet des attaques contre le défenseur des droits humains Shahed Kayes.
Front Line Defenders condamne fermement l’attaque contre la défenseuse des droits humains Mariyam Akhter Pakhi et sa famille, car il semble qu’elle ait été perpétrée en réponse à son travail légitime en faveur des droits humains, qui a pour but de fournir une éducation aux enfants issus de ménages à faibles revenus, ainsi que son travail contre l’exploitation minière illégale. Front Line Defenders est également profondément préoccupée par les menaces proférées contre Mariyam Akhter Pakhi et sa famille, car elles rendent extrêmement difficile leur retour à leur domicile d’origine et mettent en danger leur sécurité et leur bien-être.