Our Rights Group
Le 28 mars 2016, deux membres de Our Rights Group, une coalition de la société civile soudanaise, n'ont pas été autorisés à quitter le Soudan pour se rendre à Genève, où ils devaient participer à une réunion à propos de l'examen par l'ONU du bilan du Soudan en matière de droits humains, un processus qui doit explicitement inclure la contribution de la société civile indépendante.
Our Rights Group est une coalition d'organisations de la société civile qui a récemment remis à l'ONU son rapport sur la situation des droits humains au Soudan dans le cadre de l'EPU. La coalition inclut notamment Asmaa Society for Development, qui a pour but de sensibiliser le public à la question de l'égalité des genres au Soudan en travaillant sur la capacité des femmes à construire et contribuer efficacement à la transformation démocratique au Soudan; Human Rights and Legal Aid Network (HRLAN), et le Sudanese Solidarity Committee, qui représentent les familles des victimes des manifestations de 2013, lors desquelles plus de 700 personnes ont été tuées après avoir appelé à des changements démocratiques dans le pays.
Le 28 mars 2016, deux membres de Our Rights Group, une coalition de la société civile soudanaise, n'ont pas été autorisés à quitter le Soudan pour se rendre à Genève, où ils devaient participer à une réunion à propos de l'examen par l'ONU du bilan du Soudan en matière de droits humains, un processus qui doit explicitement inclure la contribution de la société civile indépendante. L'examen périodique universel (EPU) du Soudan est prévu pour mai 2016. Des agents de sécurité de l'aéroport international de Khartoum ont informé les défenseurs qu'il sont sous le coup d'une interdiction de voyager, et leurs passeports ont été saisis.
Our Rights Group est une coalition d'organisations de la société civile qui a récemment remis à l'ONU son rapport sur la situation des droits humains au Soudan dans le cadre de l'EPU. La coalition inclut notamment Asmaa Society for Development, qui a pour but de sensibiliser le public à la question de l'égalité des genres au Soudan en travaillant sur la capacité des femmes à construire et contribuer efficacement à la transformation démocratique au Soudan; Human Rights and Legal Aid Network (HRLAN), et le Sudanese Solidarity Committee, qui représentent les familles des victimes des manifestations de 2013, lors desquelles plus de 700 personnes ont été tuées après avoir appelé à des changements démocratiques dans le pays.
Dans la matinée du 28 mars 2016, un officier du Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) en civil, a empêché Mme Sawsan Hassan Elshowaya, directrice d'Asmaa Society for Development, et Dr Muawia Shaddad, président d'HRLAN, de se rendre à Genève depuis l'aéroport international de Khartoum, alors qu'il devaient participer à une réunion pour préparer l'EPU. Après avoir enregistré leurs bagages et présenté leurs passeports au guichet de l'immigration, ils ont été stoppés et informés de l'interdiction de voyager émise contre eux. Leurs passeports ont été saisis et on leur a demandé de se présenter à la section Information et renseignements au siège du NISS pour plus d'informations.
Peu avant, le 25 mars 2016, le NISS a empêcher le journaliste et défenseur des droits humains M. Faisal Mohamed Salih de quitter l'aéroport international de Khartoum pour se rendre à Londres. Son passeport a été saisi sans qu'on lui dise s'il lui serait rendu. Faisal écrit beaucoup au sujet des violations des droits humains et de la répression gouvernementale au Soudan, et œuvre également pour la promotion de la liberté d'expression et de la liberté de la presse.
Le 23 mars 2016, le NISS a aussi empêché M. Siddig Yousif, président du Sudanese Solidarity Committee, de quitter l'aéroport de Khartoum pour aller à Genève et a confisqué son passeport. Il n'avait pas été mis au courant avant de l'interdiction de voyager. Lorsqu'il s'est rendu à la section d'Information et de renseignement au siège du NISS, il n'a pas eu d'information au sujet de l'interdiction de voyager ni de son passeport. C'est la quatrième fois que le président du comité est placé sous le coup d'une interdiction de voyager.
Les défenseur-ses des droits humains au Soudan subissent des actes d'intimidation et de harcèlement de la part du NISS. Mi-mars, les passeports des employés du Khartoum Centre for Training and Human Development (TRACKS), ainsi que ceux des visiteurs du centre, ont été saisis par le NISS lors d'une perquisition menée dans les bureaux de l'organisation.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par les interdictions de voyager délivrées contre les défenseur-ses des droits humains au Soudan, ainsi que par la confiscation des passeports, car il semble que ces actes soient directement motivés par leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités de la République du Soudan à:
1. Lever immédiatement les interdictions de voyager imposées à tous les défenseur-ses des droits humains susmentionnés, restituer leurs passeports et s'abstenir de tout acte de harcèlement futur à leur encontre, car Front Line Defenders pense qu'ils sont uniquement pris pour cible à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en République du Soudan puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.