Orouba Barakat et sa fille, Halla Barakat, assassinées en Turquie
Le 9 octobre 2020, le média américain ABC news a publié un reportage d'investigation remettant en cause les conclusions de l'enquête officielle sur les exécutions extrajudiciaires de la défenseuse des droits humains Orouba Barakat et de sa fille journaliste Hala Barakat.
Le 22 décembre 2017, le proce*ureur d'Istanbul Anatolie, a conclu l'inculpation pour les meurtres des défenseuses syriennes Orouba Barakat et Halla Barakat, et a requis deux peines de prison à perpétuité pour "assassinat volontaire", en vertu de l'article 82 du Code pénal turc.
Le 30 septembre 2017, la police turque a arrêté un suspect dans l'assassinat des défenseuses des droits humains syriennes Orouba et Halla Barakat.
Selon les informations de la police turque, le suspect est un parent éloigné des deux femmes. Il a été arrêté dans la province de Bursa et transféré à Istanbul pour être interrogé, après que la police a examiné une bande de vidéo surveillance. Les motifs de ces assassinats ne sont pas connus.
Orouba Barakat était une éminente défenseuse des droits humains syrienne et productrice de nombreux documentaires détaillant la torture et les massacres perpétrés dans les prisons par le régime Al-Assad.
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- À propos de
- 14 Octobre 2020 : Un nouveau rapport soulève des questions sur l'enquête sur les meurtres d'Orouba et Hala Barakat
- 19 Mars 2018 : Ahmed Barakat condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre d'Halla et Orouba Barakat
- 10 Janvier 2018 : Prison à perpétuité requise contre le suspect de l'assassinat d'Orouba et Halla Barakat
- 4 Octobre 2017 : Arrestation du suspect dans l'assassinat d'Orouba et Halla Barakat
- 28 Septembre 2017 : Orouba Barakat et sa fille, Halla Barakat, assassinées en Turquie
Le 9 octobre 2020, le média américain ABC news a publié un reportage d'investigation remettant en cause les conclusions de l'enquête officielle sur les exécutions extrajudiciaires de la défenseuse des droits humains Orouba Barakat et de sa fille journaliste Hala Barakat.
Le 13 mars 2018, la 5e Haute Cour pénale d'Istanbul Anatolie a condamné Ahmed Barakat, un parent éloigné des défenseuses à la réclusion à perpétuité pour «meurtre intentionnel». Ahmed Barakat a nié toutes les accusations devant la cour, après avoir d'abord avoué les meurtres. Selon une enquête de la police nationale turque, le motif du double meurtre était une dette qu'Orouba Barakat avait envers lui. Le reportage d'ABC pose la question de comment une petite dette aurait pu motiver le double meurtre. Il soulève également la question de savoir si la police nationale turque avait enquêté sur la possibilité que le suspect n'ait pas agi seul et il exprime des inquiétudes quant au fait que le FBI, l'agence chargée d'enquêter sur les meurtres d'Américains à l'étranger, ait refusé de poursuivre l'affaire.
Le reportage s'interroge également sur des activités suspectes sur le compte Twitter d'Orouba Barakat après sa mort. Quelques jours après le meurtre, son compte a été piraté, ses tweets ont été supprimés et les images de sa bannière ont été remplacées par une photo du président syrien Bashar Al-Assad en lunettes de soleil avec la phrase "Les soldats d'Assad sont partout".
La première audience du procès du meurtre de Halla Barakat et Orouba Barakat s'est achevée le 13 mars 2018 devant la 5e haute cour criminelle d'Istanbul Anatolie.
Ahmed Barakat, un parent éloigné des défenseuses, qui a rejeté les accusations devant la cour, après avoir initialement avoué les meurtres, a été condamné à la prison à perpétuité pour l'"homicide volontaire" d'Orouba Barakat, et "homicide volontaire dans l'intention de dissimuler ou faciliter un autre crime, ou de détruire les preuves" pour le meurtre d'Halla Barakat.
Le 21 septembre 2017, la défenseuse des droits humains syrienne Orouba Barakat et sa fille, la journaliste et défenseuse des droits humains Halla Barakat, ont été retrouvées poignardées dans leur appartement à Istanbul.
Le 30 septembre 2017, la police turque a arrêté un suspect en lien avec ces assassinats. Selon l'acte d'accusation du chef du parquet d'Istanbul Anatolie, daté du 22 décembre 2017, Ahmed Barakat a avoué le meurtre d'Orouba Barakat, car elle aurait refusé de lui donner de l'argent, et celui d'Halla Barakat, car elle a été témoin du meurtre de sa mère.
Le 22 décembre 2017, le procureur d'Istanbul Anatolie, a requis l'inculpation pour les meurtres des défenseuses syriennes Orouba Barakat et Halla Barakat, et a requis deux peines de prison à perpétuité pour "assassinat volontaire", en vertu de l'article 82 du Code pénal turc.
Le 21 septembre 2017, la défenseuse des droits humains syrienne Orouba Barakat et sa fille, la journaliste et défenseuse des droits humains Halla Barakat, ont été retrouvées poignardées dans leur appartement à Istanbul.
Le 30 septembre 2017, la police turque a arrêté un suspect en lien avec ces assassinats. À ce moment-là, les premiers rapports affirmaient que les assassinats étaient des actes de représailles directs contre le travail des défenseurs. Selon l'inculpation, l'assassin, Ahmed Barakat, un parent éloigné des défenseuses, a avoué l'assassinat d'Orouba Barakat, qui aurait refusé de lui donner de l'argent puis Halla Barakat qui venait d'être témoin de l'assassinat de sa mère.
Le 30 septembre 2017, la police turque a arrêté un suspect dans l'assassinat des défenseuses des droits humains syriennes Orouba et Halla Barakat.
Selon les informations de la police turque, le suspect est un parent éloigné des deux femmes. Il a été arrêté dans la province de Bursa et transféré à Istanbul pour être interrogé, après que la police a examiné une bande de vidéo surveillance. Les motifs de ces assassinats ne sont pas connus.
Le 21 septembre 2017, la défenseuse des droits humains syrienne Orouba Barakat et sa fille, la journaliste et défenseuse des droits humains Halla Barakat, ont été retrouvées poignardées dans leur appartement à Istanbul.
Orouba Barakat était une éminente défenseuse des droits humains syrienne et productrice de nombreux documentaires détaillant la torture et les massacres perpétrés dans les prisons par le régime Al-Assad. Sa fille, Halla Barakat était une défenseuse des droits humains et journaliste pour le site web pro-opposition Orient News, qui avait publié des rapports sur les centres de détention secrets en Syrie. Après avoir quitté la Syrie lorsque la guerre civile a éclaté en 2011, elles se sont rendues en Grande Bretagne et aux Émirats Arabes Unis, avant de s'installer à Istanbul en Turquie.
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Dans la nuit du 21 septembre 2017, les corps d'Orouba Barakat et Halla Barakat ont été retrouvés par la police d'Istanbul, dans leur appartement situé dans le quartier d'Uskudar à Istanbul. La police a été alertée par des amis de la famille qui ne parvenaient pas à les contacter. Une autopsie indique que le décès des deux femmes remonte à trois jours avant la découverte de leurs corps. Selon les membres de la famille et des amis, il s'agirait d'un assassinat politique lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Ce n'est pas la première fois que des défenseur-ses des droits humains sont assassinés en Turquie au cours des dernières années. Depuis le début de la guerre civile, la Turquie est devenue un refuge pour près de 3 millions de réfugiés, dont des défenseur-ses des droits humains syriens. En 2015, le journaliste, réalisateur et défenseur des droits humains syrien Naji Jerf a été tué à Gaziantep, une ville frontalière turque, et en 2016, le journaliste et défenseur des droits humains syrien Zahir El Sherquat y a également été tué.
Front Line Defenders condamne fermement l'assassinat d'Orouba et Halla Barakat, car il semble qu'il y ait un motif politique et que cela fasse partie d'une plus vaste campagne contre les défenseur-ses des droits humains syriens en Turquie.
Front Line Defenders exhorte les autorités turques à:
1. Condamner immédiatement et fermement l'assassinat d'Orouba et Halla Barakat;
2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'assassinat d'Orouba et Halla Barakat, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Turquie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans restriction et sans crainte de représailles.