Harcèlement contre Shatha Odeh Abu Fannouneh et le Health Work Committee
Le 4 octobre 2021, une nouvelle audience aura lieu devant le tribunal militaire d’Ofer concernant l'affaire de Shatha Odeh, défenseuse des droits humains et directrice de l'Health Work Committee (HWC). Shatha Odeh est mère de trois enfants, âgée de 60 ans, qui a été expulsée de force et arbitrairement de sa maison à Ramallah, en Palestine, le 7 juillet 2021, et qui est détenue depuis.
Le 8 juillet 2021, le tribunal militaire d’Ofer a reporté l’audience de la défenseuse des droits humains Shatha Odeh Abu Fannouneh au 14 juillet 2021. La défenseuse des droits humains a été arrêtée le 7 juillet 2021 chez elle à Ramallah, dans le cadre d’une répression plus large contre le Health Work Committee. Juana Ruiz Sánchez, coordinatrice du projet de l’organisation, est détenue depuis le 13 avril 2021.
Shatha Odeh Abu Fannouneh est défenseuse des droits humains et directrice du Health Work Committee, une organisation qui œuvre pour fournir des services de santé aux Palestiniens dans les zones reculées de Cisjordanie. L’organisation se concentre spécifiquement sur la santé des femmes et des enfants.
Le 4 octobre 2021, une nouvelle audience aura lieu devant le tribunal militaire d’Ofer concernant l'affaire de Shatha Odeh, défenseuse des droits humains et directrice de l'Health Work Committee (HWC). Shatha Odeh est mère de trois enfants, âgée de 60 ans, qui a été expulsée de force et arbitrairement de sa maison à Ramallah, en Palestine, le 7 juillet 2021, et qui est détenue depuis.
Shatha Odeh est directrice de l'Health Work Committee, une organisation qui travaille sur la prestation de services de santé aux Palestiniens dans les zones reculées de Cisjordanie. L'organisation se concentre sur la santé des femmes et des enfants. Experte en santé des femmes, elle travaille sans relâche depuis le début de la pandémie de COVID-19 pour fournir des services de santé aux Palestiniens vivant en Cisjordanie.
Le 26 juillet 2021, au cours de la troisième audience du procès de Shatha Odeh, le parquet militaire a déposé cinq chefs d’accusation contre elle pour « avoir occupé un poste dans une association illégale », « avoir assisté à un événement public le 14 mai 2019 », « avoir reçu et apporté illégalement des fonds dans la région », « avoir reçu des fonds et des pensions alimentaires frauduleusement » et « usage frauduleux de documents ». Les accusations portées contre la défenseuse des droits humains sont liées à une annonce faite par le commandant militaire israélien le 22 janvier 2020, selon laquelle le HWC était une organisation illégale.
Depuis qu'elle a été arrêtée le 7 juillet 2021, la détention de Shatha Odeh a été prolongée à trois reprises par le tribunal militaire israélien le 8 juillet 2021, le 14 juillet 2021, et jusqu’à sa troisième audience le 26 juillet 2021, lorsque le procureur militaire a exposé les accusations portées contre elle. L’affaire de Shatha Odeh est entendue par un tribunal militaire israélien composé de trois juges militaires plutôt que d’un seul. Chacune des trois audiences du tribunal militaire, y compris la dernière lors de laquelle des accusations ont été portées, a duré moins de 15 minutes et a été menée en hébreu, une langue que ni Chatha Odeh ni sa famille ne comprennent.
Les conditions de détention et d’interrogatoire de Shatha Odeh dans le Centre de Détention de Hasharon étaient mauvaises, cruelles et inhumaines car elle a été détenue à l'isolement et n’a pas été immédiatement placée dans une prison pour femmes. Lors de la troisième audience, l’avocat de Shatha Odeh a demandé au juge de soumettre une demande aux autorités de la prison israélienne pour transférer la défenseuse à la prison de Damoun à Haïfa. Le 27 juillet 2021, la défenseuse a été transférée à la prison de Damoun.
Shatha Odeh souffre de nombreuses maladies chroniques, dont l’hypertension, l’hyperlipidémie, le diabète sucré et le syndrome du côlon irritable. Jusqu’au 15 juillet 2021, les autorités de la prison israélienne ont rejeté la demande de Shatha Odeh pour recevoir l’un de ses médicaments et elle n'a pu y avoir accès qu’après que son avocat a présenté un rapport expliquant l’importance de ce médicament. Shatha Odeh a perdu neuf kilos depuis le début de sa détention.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention de la défenseuse des droits humains Shatha Odeh et des autres membres de l'Health Work Committee. Front Line Defenders pense que la détention de Shatha Odeh est uniquement basée sur son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains et que les accusations portées contre elle reflètent l'intensification de la politique des autorités d’occupation israéliennes visant à criminaliser les défenseur-ses des droits humains palestiniens et les organisations en vertu d'accusations relatives au terrorisme.
Le 8 juillet 2021, le tribunal militaire d’Ofer a reporté l’audience de la défenseuse des droits humains Shatha Odeh Abu Fannouneh au 14 juillet 2021. La défenseuse des droits humains a été arrêtée le 7 juillet 2021 chez elle à Ramallah, dans le cadre d’une répression plus large contre le Health Work Committee. Juana Ruiz Sánchez, coordinatrice du projet de l’organisation, est détenue depuis le 13 avril 2021.
Shatha Odeh Abu Fannouneh est défenseuse des droits humains et directrice du Health Work Committee, une organisation qui œuvre pour fournir des services de santé aux Palestiniens dans les zones reculées de Cisjordanie. L’organisation se concentre spécifiquement sur la santé des femmes et des enfants. Juana Ruiz Sánchez est une défenseuse des droits humains espagnole, elle travaille au sein du Health Work Committee depuis près de 28 ans, en tant que coordinatrice de projet dans l’organisation.
Le 7 juillet 2021, tôt dans la matinée, environ 15 soldats ont fait une descente dans la maison de Shatha Odeh Abu Fannouneh. Les soldats ont séparé la famille de la défenseuse et l’ont arrêtée. La famille a rapporté qu’une femme soldate a accompagné Shatha Odeh Abu Fannouneh et l’a entendue crier sur la défenseuse des droits humains. Les soldats ont également confisqué le téléphone et la voiture de Shatha Odeh Abu Fannouneh, qui appartiennent au Health Work Committee. La défenseuse a été emmenée à la prison d’Ofer, où il n’y a pas de section de femmes. Le même jour, elle a été transférée à la prison de Hasharon, située en Israël, ce qui constitue une violation du droit international humanitaire, car la IVe Convention de Genève interdit le transfert de prisonniers hors de leur pays. La défenseuse a un problème de santé qui nécessite la prise de huit médicaments par jour et des examens médicaux réguliers. Elle n’est pas autorisée à prendre ses médicaments maintenant, car les autorités israéliennes ont refusé qu’ils lui soient livrés en prison. Elle n’a pas été autorisée à rencontrer son avocat avant son audience, et elle n’a été autorisée à communiquer que brièvement avec l’un des membres de sa famille.
Le 8 juillet 2021, la première audience de Shatha Odeh Abu Fannouneh devait avoir lieu devant le tribunal militaire d’Ofer, mais elle a été reportée au 14 juillet 2021. Jusqu’à présent aucune charge n’est portée contre la défenseuse.
La détention de Shatha Odeh Abu Fannouneh s’inscrit dans le cadre d’une répression plus large contre le Health Work Committee. Le 9 juin 2021, l’armée israélienne a perquisitionné le siège de l’organisation à Ramallah et ordonné la fermeture de l’organisation pendant six mois. Au cours du raid, les soldats ont confisqué plusieurs objets appartenant à l’organisation, notamment des ordinateurs et des documents. Le raid a causé plusieurs dégâts dans le bâtiment de l’organisation, notamment aux portes qui ont été enfoncées.
La répression inclut aussi la détention, il y a quelques mois, de la défenseuse des droits humains Juana Ruiz Sánchez. Juana Ruiz Sánchez est détenue depuis le 13 avril 2021 et est accusée de « participer aux activités d’une organisation illégale », de « faire partie du conseil d’administration d’une organisation illégale », de « recevoir et introduire de l’argent dans les territoires palestiniens » et de « recevoir de l’argent dans un faux but » ; ces accusations sont basées sur le travail du Health Work Committee. Juana Ruiz Sánchez n’a un accès que très limité à son avocat et à sa famille, et elle a été placée à l’isolement pendant environ 20 jours. Au cours des dernières années, le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies a dénoncé le recours à l’isolement, notant que « l’isolement prolongé de la personne détenue ou emprisonnée peut équivaloir à des actes interdits par l’article 7 », relatif à l’interdiction des actes de torture. La défenseuse est actuellement détenue dans la prison pour femmes d’Al-Damoun.
L’actuel acharnement judiciaire inclut aussi la détention du comptable de l’organisation, Tayseer abu Sharbak, arrêté le 8 mars 2021 et incarcéré à la prison d’Ofer. Il est accusé de « participation aux activités d’une organisation illégale » ainsi que de terrorisme à cause de son travail au sein du Health Work Committee. Depuis, il a pu communiquer avec son avocat, mais sa famille n’a pas pu le voir en raison des restrictions liées au COVID-19.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention et les mauvais traitements des défenseuses des droits humains et des autres membres du Health Work Committee. Front Line Defenders pense que leur détention est uniquement liée à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.