Maintien en détetion d'Amin Fiddah
Le défenseur des droits humains Amin Fiddah est toujours placé en détention, plus d'une semaine après son arrestation. Il risque d'être accusé à cause de messages postés sur Facebook, dans lesquels il critiquait les exécutions de masses perpétrées par l'armée algérienne.
Amin Fiddah est défenseur des droits humains, professeur de physique et travailleur humanitaire en Algérie auprès d'enfants réfugiés qui ont besoin de soins médicaux. Il a récemment critiqué l'armée algérienne pour son usage excessif de la force.
Le défenseur des droits humains Amin Fiddah est toujours placé en détention, plus d'une semaine après son arrestation. Il risque d'être accusé à cause de messages postés sur Facebook, dans lesquels il critiquait les exécutions de masses perpétrées par l'armée algérienne.
Le 13 janvier 2018, Amin Fiddah a reçu une convocation de l'armée et des forces de sécurité de Sougueur. Le défenseur a été interrogé par la gendarmerie de Sougueur le lendemain à propos de ses activités et de messages qu'il a postés sur Facebook. Les autorités affirment que le défenseur a critiqué le gouvernement et accusé l'armée d'avoir participé à des exécutions de masse de civils dans les années 1990.
Le 14 janvier 2018, le procureur de Sougueur a accusé le défenseur d'avoir "attaqué la morale de l'armée" et "d'incitation à s'unir contre l'unité nationale". Le défenseur est toujours détenue à la prison de centrale de Tiaret le temps de l'enquête.
Front Line Defenders condamne l'arrestation et la détention arbitraires d'Amin Fiddah et appelle à sa libération immédiate.
Front Line Defenders exhorte les autorités algériennes à:
1. Abandonner immédiatement toutes les charges portées contre le défenseur Amin Fiddah, car il semble que cela soit uniquement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
2. Libérer immédiatement et sans condition le défenseur Amin Fiddah;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Algérie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.