Arrestation de Nasrin Sotoudeh
Le 2 décembre 2020, Nasrin Sotoudeh a été renvoyée à la prison de Qarchak bien que des experts médicaux aient recommandé que son congé maladie soit prolongé de deux semaines supplémentaires.
Le 7 novembre 2020, la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh a obtenu une permission temporaire pour quitter la prison de Qarchak pour raisons médicales.
Le 20 octobre 2020, des agents du quartier public de la prison Evin ont demandé à Nasrin Sotoudeh de se préparer afin d'être renvoyée à l'hôpital. Cependant, lorsqu'elle a pris toutes les dispositions nécessaires, les autorités pénitentiaires l'ont transférée à la prison de Qarchak située dans le quartier de Varamin à Téhéran.
Le 14 octobre 2020, Reza Khandan, le mari de Nasrin Sotoudeh, s'est dit préoccupé par le fait que la défenseuse des droits humains emprisonnée souffre «de graves problèmes cardiaques et pulmonaires» depuis la fin de sa grève de la faim de 46 jours.
Le 25 septembre 2020, Nasrin Sotoudeh a mis un terme à sa grève de la faim en raison d'une grave détérioration de son état. La défenseuse en a informé son mari Reza Khandan par téléphone le lendemain.
Le 23 septembre 2020, la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh a été renvoyée dans le quartier de quarantaine de la prison Evin après avoir passé cinq jours à l'hôpital de Taleghani. Reza Kahandan, le mari de la défenseuse, a indiqué que Nasrin se trouve dans un état encore plus grave qu'avant d'être admise à l'hôpital.
Le 16 septembre 2020, le mari de Nasrin Sotoudeh a annoncé que la glycémie de la défenseuse des droits humains, qui est en grève de la faim depuis le 10 août 2020, a significativement baissé et qu'elle souffre d'une fatigue extrême, de maux de tête, de vertiges et de nausées.
Le 9 septembre 2020, dans un message adressé depuis la prison Evin, Nasrin Sotoudeh, qui en est actuellement à son 30e jour de grève de la faim, a dédié son prix des droits humains décerné par l'Association allemande des juges (DRB) à quatre prisonniers menacés d'exécution en Iran.
Le 27 juillet, le mari de la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh, Reza Khandan, a signalé que les comptes bancaires de sa femme avaient été bloqués par le parquet de Téhéran.
Le 11 mars 2019, l'avocate en droits humains Nasrin Sotoudeh a été condamnée à 33 ans de prison et 148 coups de fouet et n'a pas été autorisée à voir une copie du verdict prononcé contre elle. Elle n'a été autorisée à voir que le texte de la peine et à écrire les charges pour lesquelles elle a été inculpée.
Le 25 août 2018, la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh a entamé une grève de la faim pour protester contre l'acharnement judiciaire dont elle fait l'objet et contre la pression incessante exercée contre sa famille, ses proches et ses amis. La défenseuse a été arrêtée en juin et est depuis détenue dans une section pour femmes de la prison Evin.
Nasrin Sotoudeh est une éminente avocate en droits humains qui, au cours des derniers mois, a défendu des militants en faveur des droits des femmes poursuivies pour avoir protesté contre le voile obligatoire en Iran. Selon son mari Reza Khandan, Nasrin Sotoudeh a été informée qu'elle allait être emprisonnée pour cinq ans; cependant aucun d'eux ne sait quelles sont les charges qui pèsent contre elle.
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- À propos de
- 20 Mars 2021 : Nasrin Sotoudeh bénéficie d’une libération conditionnelle de deux semaines
- 5 Décembre 2020 : Nasrin Sotoudeh renvoyée à la prison de Qarchak
- 12 Novembre 2020 : Nasrin Sotoudeh libérée de prison
- 26 Octobre 2020 : Nasrin Sotoudeh transférée à la prison de Qarchak
- 15 Octobre 2020 : Détérioration de la santé de Nasrin Sotoudeh
- 29 Septembre 2020 : Nasrin Sotoudeh met un terme à sa grève de la faim
- 25 Septembre 2020 : Nasrin Sotoudeh transférée de nouveau à la prison Evin
- 18 Septembre 2020 : Détérioration de la santé de Nasrin Sotoudeh
- 12 Septembre 2020 : Nasrin Sotoudeh dédie son prix à quatre DDH condamnés à mort
- 13 Août 2020 : Nasrin Sotoudeh entame une grève de la faim
- 30 Juillet 2020 : Gel des comptes bancaires de Nasrin Sotoudeh
- 22 Mars 2019 : L'avocate en droits humains Nasrin Sotoudeh condamnée à 33 ans de prison et 148 coups de fouet
- 30 Août 2018 : La défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh en grève de la faim
- 15 Juin 2018 : Arrestation de l'éminente défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh
Le 17 mars 2021, les autorités ont accordé à la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh une permission temporaire pour raison médicale, ce qui lui a permis de passer le Nouvel An iranien avec sa famille.
Le 2 décembre 2020, Nasrin Sotoudeh a été renvoyée à la prison de Qarchak bien que des experts médicaux aient recommandé que son congé maladie soit prolongé de deux semaines supplémentaires. Après avoir été convoquée à la prison de Qarchak, Nasrin Sotoudeh a appelé à la libération du spécialiste en médecine Ahmadreza Djalali, qui risque d'être exécuté.
Front Line Defenders exprime sa profonde inquiétude quant au retour de Nasrin Sotoudeh à la prison de Qarchak et appelle les autorités à s'assurer qu'elle dispose de tous les moyens nécessaires pour se rétablir complètement du COVID-19.
Le 10 novembre 2020, le mari de la défenseuse des droits humains iranienne a annoncé qu'elle avait été testée positive au COVID-19 trois jours après avoir obtenu une permission médicale temporaire de la prison de Qarchak.
Le 7 novembre 2020, la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh a obtenu une permission temporaire pour quitter la prison de Qarchak pour raisons médicales. Après sa libération, la défenseuse a publié une déclaration, exprimant son espoir que tous les prisonniers politiques soient libérés des prisons iraniennes. Elle a remercié les organisations nationales et internationales pour leur solidarité et leur soutien envers tous ceux qui sont emprisonnés pour avoir défendu les droits humains ou pour leurs activités politiques.
Front Line Defenders salue la libération temporaire de la défenseuse des droits humains iranienne Nasrin Sotoudeh. Elle appelle les autorités à infirmer son inculpation et à garantir qu'elle bénéficie des soins nécessaires à son rétablissement complet.
Le 20 octobre 2020, des agents du quartier public de la prison Evin ont demandé à Nasrin Sotoudeh de se préparer afin d'être renvoyée à l'hôpital. Cependant, lorsqu'elle a pris toutes les dispositions nécessaires, les autorités pénitentiaires l'ont transférée à la prison de Qarchak située dans le quartier de Varamin à Téhéran. Les autorités pénitentiaires ont justifié son transfert dans une prison publique par une décision arbitraire de considérer sa condamnation actuelle pour «incitation et facilitation à la corruption et à la prostitution» comme une infraction non liée à la sécurité. La prison de Qarchak est une prison où les conditions de détention sont déplorables et qui est principalement destinée aux femmes accusées de crimes violents. Les défenseur-ses des droits humains estiment que le transfert est une mesure de représailles car même en prison elle continue de dénoncer les violations des droits humains, et son emplacement en périphérie de la capitale limitera sa communication avec le monde extérieur.
Nasrin Sotoudeh est toujours en mauvaise santé. Depuis qu'elle est sortie de l'hôpital de Taleghani, où elle a été précédemment traitée pendant cinq jours, elle n'a pas pu passer les examens cardiaques urgents et l'angiographie recommandés par les médecins.
Le 14 octobre 2020, Reza Khandan, le mari de Nasrin Sotoudeh, s'est dit préoccupé par le fait que la défenseuse des droits humains emprisonnée souffre «de graves problèmes cardiaques et pulmonaires» depuis la fin de sa grève de la faim de 46 jours.
Nasrin Sotoudeh était en grève de la faim du 10 août au 26 septembre pour protester contre le maintien en détention des défenseur-ses des droits humains et des prisonniers de conscience en Iran. Elle avait été hospitalisée pendant cinq jours fin septembre 2020 avant d'être renvoyée en prison alors qu'elle était toujours malade et malgré le taux élevé de personnes infectées par le COVID-19 en prison.
Le 25 septembre 2020, Nasrin Sotoudeh a mis un terme à sa grève de la faim en raison d'une grave détérioration de son état. La défenseuse en a informé son mari Reza Khandan par téléphone le lendemain.
Le 27 septembre 2020, Nasrin Sotoudeh a publié un message depuis la prison Evin exprimant sa gratitude à la communauté des droits humains dans le monde ainsi qu'à tous ceux qui se sont joints à l'appel pour exiger la libération des prisonniers politiques en Iran et qui ont dénoncé le système judiciaire pour avoir bafoué ses procédures pendant la pandémie.
La défenseuse des droits humains a rappelé au système judiciaire iranien sa responsabilité de faire appliquer une loi ratifiée le 11 mai 2020 par le parlement iranien pour réduire les peines de prison des prisonniers politiques. Elle a aussi appelé les autorités à libérer tous les prisonniers politiques car ils n'auraient pas dû être emprisonnés en premier lieu. « C’était l’occasion d’attirer à nouveau l’attention du monde sur l’oppression et l’injustice endurées par le peuple iranien », a-t-elle déclaré.
Le 23 septembre 2020, la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh a été renvoyée dans le quartier de quarantaine de la prison Evin après avoir passé cinq jours à l'hôpital de Taleghani. Reza Kahandan, le mari de la défenseuse, a indiqué que Nasrin se trouve dans un état encore plus grave qu'avant d'être admise à l'hôpital.
Nasrin Sotoudeh est défenseuse des droits humains et avocate ; elle représente de nombreux défenseur-ses des droits humains iraniens emprisonnés, ainsi que des prisonniers condamnés à mort pour des crimes commis lorsqu'ils étaient mineurs. Ces dernières années, elle a également représenté des femmes arrêtées pour s'être présentées en public sans hijab, une infraction passible de sanctions en Iran. Nasrin Sotoudeh a été emprisonnée à plusieurs reprises à cause de son travail en faveur des droits humains, le plus récemment le 13 juin 2018, lorsqu'elle a été arrêtée et condamnée dans deux procès différents à 38 ans de prison et 148 coups de fouet après avoir été reconnue coupable pour huit infractions différentes, dont « espionnage » et « appartenance à un groupe illégal ». La dernière accusation fait référence à son adhésion à Legam, une organisation qui milite contre la peine de mort en Iran. Selon l'article 134 du Code pénal islamique, elle ne purgera que la plus longue de ses condamnations, c'est à dire 12 ans.
Le 23 septembre 2020, après avoir passé cinq jours à l'unité de soins coronariens (CCU) de l'hôpital de Taleghani, Nasrin Sotoudeh a été de nouveau transférée à la prison Evin, où elle sera détenue dans un quartier de quarantaine. La défenseuse des droits humains, qui est en grève de la faim depuis le 10 août 2020, avait été hospitalisée le 19 septembre en raison de la détérioration de son état de santé. Elle ne montrait aucun signe d'amélioration avant d'être renvoyée en prison.
Le 22 septembre 2020, le mari de Nasrin Sotoudeh a écrit que sa famille a dû attendre huit heures à l'hôpital dans l'espoir de pouvoir la voir passer dans le couloir au moment où on la changeait de service. La famille s'est vu plusieurs fois refuser la permission de lui parler.
Le 20 septembre, son mari a pu avoir une brève conversation avec elle alors qu'elle était transférée en fauteuil roulant après un test cardiaque vers une autre zone de l'hôpital. Il a indiqué qu'elle ne pouvait pratiquement pas bouger et qu'elle avait du mal à parler à cause de difficultés respiratoires. La famille n'est pas autorisée à téléphoner à la CGU et les médecins ont reçu l'interdiction d'informer la famille de son état. L'hôpital était lourdement sécurisé.
Le 10 août 2020, Nasrin Sotoudeh a entamé une grève de la faim pour protester contre le maintien en détention des défenseur-ses des droits humains et des prisonniers de conscience en Iran pendant la pandémie. Dans une lettre exposant les raisons de sa grève de la faim, elle a décrit comment le COVID-19 n'a fait qu'exacerber les conditions déjà déplorables des prisonniers en Iran.
Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par la détérioration de la santé de Nasrin Sotoudeh pendant sa grève de la faim. Front Line Defenders est en outre préoccupée par le fait que la famille de la défenseuse des droits humains ne soit pas autorisée à lui rendre visite et ne soit pas pleinement informée de son état de santé. Il semble que dans son état actuel, Nasrin Sotoudeh soit gravement en danger dans la prison Evin, où elle n'a qu'un accès limité aux soins médicaux, malgré la dégradation de son état.
Le 16 septembre 2020, le mari de Nasrin Sotoudeh a annoncé que la glycémie de la défenseuse des droits humains, qui est en grève de la faim depuis le 10 août 2020, a significativement baissé et qu'elle souffre d'une fatigue extrême, de maux de tête, de vertiges et de nausées.
En début de semaine, le 14 septembre 2020, la défenseuse a été conduite dans la clinique de la prison Evin, où on lui a administré un sérum d'eau salée et sucrée pour traiter d'urgence une grave chute de tension artérielle.
Le 9 septembre 2020, dans un message adressé depuis la prison Evin, Nasrin Sotoudeh, qui en est actuellement à son 30e jour de grève de la faim, a dédié son prix des droits humains décerné par l'Association allemande des juges (DRB) à quatre prisonniers menacés d'exécution en Iran.
Le 2 septembre 2020, l'Association allemande des juges (DRB) a annoncé qu'elle décernait son prix des droits humains à Nasrin Sotoudeh. Les présidents du DRB ont déclaré : «avec le prix des droits humains de l’Association allemande des juges, nous voulons honorer son engagement très impressionnant en Iran et attirer davantage l’attention du public sur le sort de Nasrin Sotoudeh. Elle a particulièrement besoin d'un large soutien international en ce moment".
Le 10 août 2020, Nasrin Sotoudeh a entamé une grève de la faim pour protester contre l'emprisonnement continu des défenseur-ses des droits humains et des prisonniers d'opinion en Iran. Le 1er septembre, Reza Khandan, le mari de la défenseuse, a signalé que sa santé s'était considérablement dégradée au 21e jour de sa grève de la faim. Elle refuse toute intervention médicale.
Le 10 août 2020, Nasrin Sotoudeh a entamé une grève de la faim pour protester contre l'emprisonnement continu des défenseur-ses des droits humains et des prisonniers d'opinion en Iran malgré la pandémie et l'inaction des autorités pour y répondre. Dans une lettre exposant ses raisons, elle déclare : "Toutes les lettres des prisonniers exigeant une réponse des autorités étant restées sans réponse, je commencerai une grève de la faim à partir d’aujourd’hui".
Dans la lettre, la défenseuse des droits humains souligne que le COVID-19 n'a fait qu'exacerber les conditions déjà mauvaises des prisonniers en Iran. Elle dénonce les accusations fabriquées et inventées contre les défenseur-ses des droits humains, telles que l'espionnage, la propagation de la corruption sur terre [un crime vaguement défini mis passible de la peine capitale en Iran], le rassemblement et la collusion contre la sécurité nationale, la corruption et la prostitution, et la formation de groupes illégaux.
La lettre dénonce également les nombreux problèmes auxquels sont confrontés de nombreux défenseur-ses des droits humains lorsque leurs affaires sont légalement traitées, notamment le refus d'une représentation légale, le refus de tout contact avec leur avocat depuis le début du processus, les décisions rendues par le tribunal révolutionnaire et la tendance des juges à rendre leur décision uniquement sur la base des rapports des services de renseignement, des condamnations prononcées au début d'une affaire ou même immédiatement après l'arrestation, de l'arrestation et de la détention arbitraires d'avocats qui représentent des défenseur-ses des droits humains s'ils ne sont pas appréciés par les juges, et les problèmes auxquels les accusés sont confrontés lorsqu'ils essaient «impuissants» d'obtenir justice en faisant appel de leurs verdicts.
La lettre est signée : "Dans l’espoir d’établir la justice dans mon pays, l’Iran. Nasrin Sotoudeh"
La défenseuse purge actuellement une peine de 10 ans de prison dans la prison Evin, où elle est détenue depuis juin 2018.
Le 27 juillet, le mari de la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh, Reza Khandan, a signalé que les comptes bancaires de sa femme avaient été bloqués par le parquet de Téhéran.
Reza Khandan pense qu'il s'agit du début de la saisie du patrimoine de la famille. Reza Khandan, ainsi que l'avocat de Nasrin Sotoudeh, Mahmoud Behzadi, ont fait appel à plusieurs reprises au service juridique de la Pasargad Bank, au parquet d'Evin et au parquet de Téhéran, mais leurs efforts ont été infructueux. Ils n'ont reçu aucune explication à propos des raisons du gel du compte bancaire.
Reza Khandan a déclaré : "Nous considérons cette action du parquet comme un acte visant à exercer une pression économique sur la famille et à lui infliger des coups financiers en temps de crise et d'effondrement économique causés par l'inefficacité et l'insuffisance du gouvernement et des organes dirigeants, et nous ne resterons pas silencieux face à cet acte inhumain".
Nasrin Sotoudeh purge actuellement une peine de 10 ans de prison à la prison d'Evin, où elle est détenue depuis juin 2018.
Le 11 mars 2019, l'avocate en droits humains Nasrin Sotoudeh a été condamnée à 33 ans de prison et 148 coups de fouet et n'a pas été autorisée à voir une copie du verdict prononcé contre elle. Elle n'a été autorisée à voir que le texte de la peine et à écrire les charges pour lesquelles elle a été inculpée.
Nasrin Sotoudeh est défenseuse des droits humains et avocate ; elle a représenté de nombreux défenseur-ses des droits humains opposés à l'actuel régime en Iran. Elle a représenté des militantes pour les droits des femmes qui protestaient contre le port obligatoire du voile et elle a également beaucoup travaillé avec de jeunes prisonniers condamnés à mort pour des crimes commis lorsqu'ils avaient moins de 18 ans. Elle est détenue dans la prison Evin depuis son arrestation le 13 juin 2018.
Le 11 mars 2019, Nasrin Sotoudeh a appris que le tribunal révolutionnaire de Téhéran l'avait condamnée à 33 ans de prison et 148 coups de fouet. Elle a été autorisée à téléphoner rapidement à son mari, Reza Khanden, pour l'informer de la peine et il a tout de suite annoncé la nouvelle sur Facebook. En raison d'une précédente condamnation à cinq ans prononcée en 2015 pour "espionnage" en vertu de l'article 501, elle doit désormais purger une peine de 38 ans de prison.
Le 19 mars 2019, Nasrin Sotoudeh s'est vu refuser une copie du verdict du tribunal révolutionnaire de Téhéran et elle a pu simplement prendre des notes. Elle a ensuite remis ses notes à son mari lors d'une visite à la prison. Selon ses notes, la peine de 33 ans a été prononcée pour une accumulation de plusieurs accusations criminelles en vertu du Code pénal iranien.
La défenseuse a été condamnée à: sept ans et demi de prison pour "rassemblement et collusion dans le but de commettre un crime contre la sécurité nationale" en vertu de l'article 610 ; un an et demi pour "propagande contre l'État", en vertu de l'article 500 ; sept ans et demi pour appartenance à l'organisation "Legam", un groupe contre la peine capitale, en vertu de l'article 499 ; à 12 ans pour avoir "encouragé la corruption et la prostitution" en vertu de l'article 639 ; à 74 coups de fouet pour être sortie en public sans le hijab, en vertu de l'article 638 ; à 3 ans de prison et 74 coups de fouet pour "publication de mensonges dans l'intention de troubler l'opinion publique" en vertu de l'article 698 ; et à deux ans de prison pour "trouble de l'ordre public" en vertu de l'article 618.
Le juge a invoqué l'article 134 du Code pénal iranien, qui permet de réclamer les peines les plus sévères pour chaque accusation si un accusé est reconnu coupable de plus de trois infractions.
Le 30 décembre 2018, lors d'une audience en appel contre la peine de cinq ans de prison à laquelle Nasrin Sotoudeh a été condamnée en 2015 pour "espionnage", le tribunal révolutionnaire de Téhéran a confirmé sa peine. La défenseuse a dit à son mari qu'elle n'avait pas l'intention de faire appel contre sa dernière condamnation, craignant que ses avocats subissent des représailles pour l'avoir défendue.
Le mari de Nasrin Sotoudeh, Reza Khanden, est la cible d'acharnement judiciaire pour avoir communiqué publiquement au sujet de l'affaire de sa femme. Il avait été arrêté le 4 septembre 2018, et libéré sous caution le 24 décembre 2018. Dans une autre affaire, le 22 janvier 2019, Reza Khanden a été condamné par contumace à six ans de prison et interdit de quitter le pays ou de poursuivre ses activités sur internet pendant deux ans pour avoir protesté contre la loi sur le port du voile obligatoire dans le pays. Il risque d'être de nouveau arrêté.
Front Line Defenders condamne la lourde peine prononcée contre l'avocate en droits humains Nasrin Sotoudeh et l'acharnement judiciaire contre son mari Reza Khanden, qui semblent uniquement motivés par leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains en Iran.
Le 25 août 2018, la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh a entamé une grève de la faim pour protester contre l'acharnement judiciaire dont elle fait l'objet et contre la pression incessante exercée contre sa famille, ses proches et ses amis. La défenseuse a été arrêtée en juin et est depuis détenue dans une section pour femmes de la prison Evin.
Nasrin Sotoudeh est défenseuse des droits humains et avocate qui au cours des derniers mois a représenté plusieurs défenseur-ses des droits des femmes accusés suite à des manifestations contre le port du voile obligatoire en Iran. La défenseuse a aussi activement critiqué la nouvelle limite imposée par le système judiciaire iranien concernant le nombre d'avocats nommés par l'État autorisés à défendre des affaires politiques et relatives à la sécurité.
Le 25 août 2018, la défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh a entamé une grève de la faim pour protester contre l'acharnement judiciaire dont elle fait l'objet et contre la pression incessante exercée contre sa famille, ses proches et ses amis. Le lendemain, l'assistant du procureur et deux autres représentants de l'autorité judiciaire ont porté trois nouvelles accusations contre elle pour avoir "appelé à la tenue d'un référendum", "participé à la formation d'églises à domicile" et pour avoir "organisé des rassemblements de protestation". La défenseuse pense que ces accusations ont été portées contre elle car elle n'a pas été en mesure d'assister à une audience devant la cour le 15 août 2018, lors de laquelle elle a été condamnée à cinq ans de prison par contumace pour "propagande contre l'État", rassemblement contre la sécurité nationale" et "espionnage". La défenseuse a fait appel de ces inculpations.
Le 18 août 2018 vers 8h, trois agents du ministère iranien des Renseignements qui détenaient un mandat de la Branche 7 du tribunal révolutionnaire de la Prison Evin, ont perquisitionné le domicile de Nasrin Sotoudeh pendant que ses enfants dormaient. Les agents ont également perquisitionné le domicile de sa belle-sœur. Il semble que les agents cherchaient des objets en lien avec le travail de la défenseuse, tels que des badges sur lesquels est inscrit "je m'oppose au Hijab obligatoire".
Au cours des derniers mois, les arrestations d'avocats et de défenseur-ses des droits humains se sont intensifiées en Iran. Le système judiciaire iranien cible les avocats en droits humains en limitant leur capacité à représenter librement les clients, par le biais de la promulgation d'une liste restrictive d'avocats nommés par l'État, qui eux seuls sont autorisés à représenter des prisonniers politiques.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'inculpation de Nasrin Soutoudeh et l'acharnement judiciaire dont elle est victime, car cela semble uniquement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, et nous exhortons les autorités iraniennes à immédiatement infirmer son inculpation, à la libérer et à mettre fin à toutes autres procédures judiciaires à son encontre. Front Line Defenders est aussi préoccupée par le harcèlement contre les proches de la défenseuse et demande aux autorités de stopper immédiatement de telles actions.
Mise à jour: Le 1er juillet 2018, le procureur a informé Nasrin Sotoudeh qu’elle est accusée de « propagande contre l’État » et de « rassemblement et collusion ». Selon son mari, Reza Khandan, Nasrin Sotoudeh a refusé d’engager un avocat de la défense pour protester contre la récente introduction dans le système judiciaire d’une liste d’avocats d’État présélectionnés et approuvés pour défendre les personnes dont les accusations sont d’ordre politique.
La défenseuse des droits humains Nasrin Sotoudeh a été arrêtée chez elle à Téhéran le 13 juin 2018. Elle a été transférée au parquet de la prison Evin.
En 2010, Nasrin Sotoudeh a été condamnée à 11 ans de prison et interdite d'exercer son métier d'avocate ou de quitter le pays pendant 20 ans. Nasrin est restée trois ans en prison pour "diffusion de propagande" et "complot contre la sécurité de l'État", afin de la forcer à arrêter ses activités légitimes et pacifiques en faveur des droits humains. Elle avait été libérée en septembre 2013 après avoir été graciée. Avant sa détention, Nasrin Sotoudeh représentait de nombreux défenseur-ses des droits humains opposés à l'actuel régime en Iran et œuvrait activement pour de jeunes prisonniers condamnés à mort pour des crimes commis lorsqu'ils étaient mineurs.
Front Line Defenders pense que la récente arrestation de Nasrin Sotoudeh a un lien direct avec ses activités en faveur des droits humains, en particulier son travail d'avocate en droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités iraniennes à:
1. Libérer immédiatement et sans condition Nasrin Sotoudeh, car Front Line Defenders pense qu'elle est prise pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Abandonner toutes les charges portées contre elle;
3. Assurer que le traitement de Nasrin Sotoudeh pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Iran puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris la privation de liberté et l'acharnement judiciaire.