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Nana Mwafrika Mbarikiwa hospitalisée après avoir été agressée par des policiers à Naguru

Statut: 
Agressée par la police
À propos de la situation

Le 24 avril 2019 Nana Mwafrika Mbarikiwa a été hospitalisée après avoir été violemment agressée par un groupe de policiers devant l'entrée principale du siège de la police ougandaise à Naguru, dans le district de Kampala. La défenseuse, qui est enceinte de sept mois, a été agressée alors qu'elle cherchait à obtenir l'autorisation d'organiser une manifestation pacifique contre les violations des droits humains perpétrées par les forces de sécurité.

À propos de Nana Mwafrika Mbarikiwa

Nana Mwafrika MbarikiwaNana Mwafrika Mbarikiwa est une défenseuse des droits humains indépendante. Depuis plusieurs années, elle défend les droits civils et politiques en Ouganda et elle manifeste contre l'emprisonnement de la défenseuse des droits humains et universitaire Dr Stella Nyanzi, qui est détenue depuis quatre mois.

26 Avril 2019
Nana Mwafrika Mbarikiwa hospitalisée après avoir été agressée par des policiers à Naguru

Le 24 avril 2019 Nana Mwafrika Mbarikiwa a été hospitalisée après avoir été violemment agressée par un groupe de policiers devant l'entrée principale du siège de la police ougandaise à Naguru, dans le district de Kampala. La défenseuse, qui est enceinte de sept mois, a été agressée alors qu'elle cherchait à obtenir l'autorisation d'organiser une manifestation pacifique contre les violations des droits humains perpétrées par les forces de sécurité.

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Nana Mwafrika Mbarikiwa est une défenseuse des droits humains indépendante. Depuis plusieurs années, elle défend les droits civils et politiques en Ouganda et elle manifeste contre l'emprisonnement de la défenseuse des droits humains et universitaire Dr Stella Nyanzi, qui est détenue depuis quatre mois.

Depuis plusieurs semaines, Nana Mwafrika Mbarikiwa dénonce les brutalités policières en Ouganda. Le 28 mars 2019, un étudiant de l'université de Kyambogo a perdu sa main après avoir été touché par une bombe de gaz lacrymogène lors d'une manifestation étudiante contre la nouvelle politique de frais d'inscriptions. Nana Mwafrika Mbarikiwa a publiquement condamné la réponse de la police face à cette manifestation pacifique, en critiquant l'usage de gaz lacrymogène et d'autres produits chimiques pour disperser les manifestants. Le 6 avril 2019, la défenseuse a posté un message sur les réseaux sociaux pour appeler à des signatures pour une pétition contre les brutalités policières.

Dans la matinée du 24 avril 2019, au siège de la police ougandaise à Naguru, des policiers ont utilisé du spray au poivre contre Nana Mwafrika Mbarikiwa alors qu'elle attendait de voir l'inspecteur général de la police ougandaise. Ils l'ont faite sortir de force de son véhicule, ils se sont mis debout ou assis sur elle, jusqu'à ce qu'elle perde connaissance. Ils l'ont laissée devant l'hôpital Iran-Ouganda à Naguru, où elle est revenue à elle. Elle a fini par être transférée vers un autre hôpital où les médecins ont vu que la défenseuse, qui est enceinte de sept mois, avait une hémorragie interne et qu'elle souffrait de douleurs abdominales.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'agression de Nana Mwafrika Mbarikiwa et pense que cela visait à la réduire au silence. Front Line Defenders condamne les violations des droits humains perpétrées par les forces de sécurité et considère qu'elles ont pour but de réprimer la dissidence, en particulier les défenseur-ses des droits humains qui luttent pour les droits civils et politiques.