Quatre défenseurs des droits humains arrêtés arbitrairement lors d’une manifestation pacifique et libérés sous caution
Le 14 décembre 2022, les défenseurs des droits humains Barigye Bob, Ivan Kabale, Musoke Hamis Walusimbi et Ssemwanga Jackson, qui avaient été libérés sous caution deux jours plus tôt, se sont présentés au poste de police de Kampala Central comme demandé, mais ont de nouveau été arrêtés et traduits en justice. Les quatre défenseurs des droits humains ont été officiellement accusés de « nuisances publiques » avant d’être libérés sous caution.
Musoke Hamisi Walusimbi est défenseur des droits humains et secrétaire exécutif de la Mother Nature Conservation Initiative. La Mother Nature Conservation Initiative est une organisation à but non lucratif qui travaille sur les questions environnementales et les droits humains. Il participe à la campagne mondiale Stop the East African Crude Oil Pipeline.
Le 14 décembre 2022, les défenseurs des droits humains Barigye Bob, Ivan Kabale, Musoke Hamisi Walusimbi et Ssemwanga Jackson, qui avaient été libérés sous caution deux jours plus tôt, se sont présentés au poste de police de Kampala Central comme demandé, mais ont de nouveau été arrêtés et traduits en justice. Les quatre défenseurs des droits humains ont été officiellement accusés de « nuisances publiques » avant d’être libérés sous caution.
Le 9 décembre 2022, les défenseurs des droits humains Barigye Bob, Ivan Kabale, Musoke Hamisi Walusimbi et Ssemwanga Jackson ont été arrêtés sans mandat d’arrêt par des policiers sur Kampala Road après avoir participé à une manifestation pacifique. Trois des défenseurs ont été placés en détention au poste de police central de Kampala. Ssemwanga Jackson a été détenu dans un lieu inconnu jusqu’au matin du 12 décembre 2022 ; les autorités l’ont ensuite conduit au poste de police central de Kampala. Les quatre défenseurs des droits humains ont ensuite été libérés à 12 h le 12 décembre 2022.
Ssemwanga Jackson est défenseur des droits humains et milite contre la mauvaise gouvernance, la corruption et défend l’environnement. Il est affilié à l’Alternative movement. Ivan Kabale est défenseur des droits humains ; il a participé à des campagnes sur la démocratie électorale, les droits humains et l’environnement en Ouganda. Musoke Hamisi Walusimbi est défenseur des droits humains et secrétaire exécutif de la Mother Nature Conservation Initiative. La Mother Nature Conservation Initiative est une organisation à but non lucratif qui travaille sur les questions environnementales et les droits humains. Barigye Bob est éducateur, expert du changement climatique et défenseur des droits humains et de l’environnement ; il participe à la campagne Stop the East African Crude Oil Pipeline.
Les quatre défenseurs des droits humains sont membres de la campagne mondiale Stop the East African Crude Oil Pipeline (StopEACOP). La campagne mondiale est dirigée par une alliance de groupes locaux, de communautés et d’organisations africaines et internationales qui protestent contre la construction de l’East African Crude Oil pipeline — EACOP (pipeline de pétrole brut dans l’est de l’Afrique). Il s’agit d’un projet d’oléoduc chauffé de 1 445 kilomètres qui transportera le pétrole de Hoima, en Ouganda, jusqu’au port de Tanga, en Tanzanie. L’EACOP fait face à une résistance importante des communautés locales et des organisations de la société civile alors que le gouvernement a saisi des terres et déplacé des milliers de personnes pour construire le pipeline. Les communautés rurales sont affectées, car l’indemnisation financière pour l’expropriation de leurs terres n’a pas encore été déterminée équitablement. Le développement menace l’accès sécurisé des communautés locales aux écoles et pourrait compromettre l’approvisionnement en nourriture et en eau dans la région. De plus, on s’inquiète des répercussions environnementales négatives que le projet pourrait avoir.
Le 14 décembre 2022, les défenseurs des droits humains Barigye Bob, Ivan Kabale, Musoke Hamis Walusimbi et Ssemwanga Jackson, qui avaient été libérés sous caution deux jours plus tôt, se sont présentés au poste de police central de Kampala comme demandé, mais ont de nouveau été arrêtés et traduits en justice. Les quatre défenseurs ont été libérés sous caution et officiellement accusés de « nuisances publiques » et devraient comparaître devant le tribunal le 19 janvier 2023.
Le 9 décembre 2022, Barigye Bob, Ivan Kabale, Musoke Hamis Walusimbi et Ssemwanga Jackson ont participé à une manifestation pacifique. Les défenseurs des droits humains se rendaient à la National Environment Management Authority (NEMA) pour exiger une réévaluation des dommages environnementaux causés par l’oléoduc est-africain, son impact sur le changement climatique et les violations des droits humains causées par le projet. En pleine manifestation, la police a violemment dispersés les manifestants et a arrêté les quatre défenseurs des droits humains. Bien qu’ils n’aient pas été officiellement inculpés, ils ont appris qu’ils sont accusés de « nuisances publiques » avant d’être libérés sous caution le 12 décembre 2022.
Les trois défenseurs des droits humains ont été arrêtés sur Kampala Road et conduits au poste de police central de Kampala. Pendant l’arrestation, Barigye Jackson a été traîné sur la route par des policiers et souffre maintenant d’une luxation de l’épaule. Un quatrième défenseur des droits humains, Ssemwanga Jackson, a été vu pour la dernière fois en train de manifester avant d’être amené au poste de police central de Kampala. Le 12 décembre 2022, Ssemwanga Jackson a été conduit au poste de police de central de Kampala, après avoir été détenu dans un lieu inconnu le 9 décembre 2022. Sa santé se serait détériorée, car le défenseur a été privé de nourriture et d’eau pendant sa détention. Sa famille et ses avocats ne savaient pas où il se trouvait et étaient profondément inquiets pour sa sécurité.
Front Line Defenders est gravement préoccupée par l’arrestation et la détention arbitraires des quatre défenseurs des droits humains, car leur arrestation et leur détention semblent être fondées sur l’exercice légitime et pacifique de leurs droits à la liberté de réunion, pourtant inscrits dans la Constitution ougandaise de 1995 et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques que l’Ouganda a ratifié. Il est particulièrement préoccupant que Ssemwanga Jackson ait été détenu dans un lieu inconnu pendant trois jours.