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Michel Matos interdit de se rendre à la Plateforme de Dublin

Statut: 
Interdiction de voyager
À propos de la situation

Le 26 septembre, le défenseur cubain des droits culturels Michel Matos a été interdit de quitter l'aéroport international José Marti, à la Havane, alors qu'il était en route pour participer à la Plateforme de Dublin en Irlande, organisée par Front Line Defenders.

À propos de MIchel Matos

Michel Matos est militant pour les droits culturels à Cuba ; il est producteur de Matraka, une plateforme alternative qui vise à promouvoir et placer la musique techno, entre autres, sur la scène cubaine. Michel joue un rôle actif auprès d’autres artistes, musiciens et interprètes contre le controversé décret 349, qui confère au ministère de la Culture un pouvoir disproportionné de contrôle, d’annulation et de sanction de toutes les formes d'expression artistique, tout en contenant des restrictions vagues et trop larges.

2 Octobre 2019
Michel Matos interdit de se rendre à la Plateforme de Dublin

Le 26 septembre, le défenseur cubain des droits culturels Michel Matos a été interdit de quitter l'aéroport international José Marti, à la Havane, alors qu'il était en route pour participer à la Plateforme de Dublin en Irlande, organisée par Front Line Defenders.

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Le 26 septembre vers 20h, Michel Matos n'a pas été autorisé à quitter l'aéroport international José Marti à La Havane. Alors qu'il se trouvait au poste de contrôle des passeports, les autorités l'ont informé qu'il n'était pas autorisé à embarquer à bord de l'avion car il figure sur une liste d'interdictions automatiques de voyager. On ne lui a montré aucun document ni donné aucun autre détail sur l'interdiction, et les fonctionnaires ont simplement dit qu'ils "suivaient les ordres". Le défenseur n'avait pas été informé de cette interdiction de voyager avant son vol.

Michel Matos est un militant qui lutte pour les droits culturels à Cuba. Avec d'autres artistes, musiciens et interprètes, il s'est prononcé contre le très controversé décret 349, signé par le président cubain Miguel Díaz-Canel en avril 2018, qui confère au ministère de la Culture un pouvoir disproportionné de contrôle, d'annulation et de sanction de l'expression artistique, et qui contient des restrictions vagues et trop larges. Michel Matos a déjà été arbitrairement arrêté et victime d'intimidations et de menaces à cause de son activisme.

Front Line Defenders est préoccupée par la recrudescence des interdictions de voyager qui ciblent les défenseur-ses des droits humains à Cuba. D'autres organisations, telles que Corriente Martiana, ont également fait l'objet d'interdictions de voyager au cours des derniers mois. Ces restrictions sont décrétées sans préavis, sans document légal et sans explication. Les défenseur-ses des droits humains pensent que ces restrictions de leur libertés ont été décidées par les services de sécurité de l'État et les services de renseignements en représailles à leur travail, et que cela vise à empêcher les défenseur-ses des droits humains à parler hors de l'ile à propos des atteintes des droits humains perpétrées à Cuba.