Les membres de LUCHA libérés
Le 26 mai 2020, les défenseurs des droits humains François Kamate, Joyeux Nduwayesu, Elias Bizimungu, Joachim Maronga, Dieume Ndungo, Consolateur Kakuru et Alyos Bigirimwami ont été arbitrairement arrêtés par des policiers du poste de police de Kiwanja, au Nord-Kivu. Les défenseurs sont toujours en détention au poste de police de Kiwanja.
LUCHA est un est un mouvement citoyen, non-violent et non-partisan, fondé en juin 2012 à Goma, la capitale du Nord-Kivu. Le mouvement plaide pour la justice sociale et la responsabilité en RDC par le biais de campagnes et encourage les citoyens congolais à lutter pour la promotion et le respect des droits humains.
Le 29 mai 2020, les défenseurs des droits humains François Kamate, Joyeux Nduwayesu, Elias Bizimungu, Joachim Maronga, Dieume Ndungo, Consolateur Kakuru et Alyos Bigirimwami ont été libérés du poste de police de Kiwanja, où ils étaient détenus depuis le 26 mai. Les défenseurs ont d'abord été accusés d'"outrage à l'emblème national", mais les charges ont ensuite été levées par le tribunal de Rutshuru au Nord-Kivu et les sept défenseurs ont été libérés.
Les sept défenseurs des droits humains sont affiliés à l'organisation Lutte pour le Changement (LUCHA). LUCHA est un mouvement citoyen, non-violent et non-partisan, fondé en juin 2012 à Goma, la capitale du Nord-Kivu. Le mouvement plaide pour la justice sociale et la responsabilité en RDC par le biais de campagnes, et encourage les citoyens congolais à lutter pour la promotion et le respect des droits humains.
Le 26 mai 2020, les défenseurs ont été arbitrairement arrêtés par des officiers de police et détenus au poste de police de Kiwanja. Ils ont été arrêtés après avoir placé une boîte recouverte du drapeau de la RDC devant le poste de police de Kiwanja, pour symboliser le cercueil de Fréderic-Marcus Kambale, un membre de LUCHA tué par balle par un policier lors d'une manifestation pacifique organisée à Beni, au Nord-Kivu, le 21 mai 2020. La marche pacifique a été organisée pour dénoncer la montée de l'insécurité et la résurgence de la violence dans la ville. Le jour des funérailles de Frédéric-Marcus Kambale à Beni, les sept défenseurs ont symboliquement posé la boîte en forme de cercueil pour dénoncer la mort de leur camarade et l'usage excessif de la violence par la police dans la région. En conséquence, ils ont été arrêtés et détenus au poste de police de Kiwanja dans de mauvaises conditions de détention, et l'accès à leurs avocats leur a été refusé jusqu'au 28 mai 2020.
Le 28 mai, le défenseur des droits humains François Kamate a été hospitalisé à la suite d'une blessure causée par un coup de pied donné par un policier lors de l'arrestation.
Après avoir comparu devant le tribunal de Rutshuru les 28 et 29 mai, les sept défenseurs ont été accusés d'"outrage à l'emblème national". Cependant, le 29 mai 2020, les sept défenseurs ont été libérés et aucune charge n'a été retenue contre eux.
Front Line Defenders salue la libération de François Kamate, Joyeux Nduwayesu, Elias Bizimungu, Joachim Maronga, Dieume Ndungo, Consolateur Kakuru et Alyos Bigirimwami, et estime qu'ils n'auraient jamais dû être détenus, car ils ont été pris pour cible en raison de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Front Line Defenders est préoccupée par les représailles contre les membres de LUCHA, y compris les arrestations arbitraires, les détentions, les violences et les meurtres commis par des policiers lors de la mobilisation de LUCHA pour le respect de la démocratie et des droits humains. Front Line Defenders exhorte les autorités de la République Démocratique du Congo à garantir en toutes circonstances que tous les défenseurs des droits humains dans le pays puissent mener leurs activités légitimes de défense des droits humains sans crainte de représailles et sans aucune restriction.
Le 26 mai 2020, les défenseurs des droits humains François Kamate, Joyeux Nduwayesu, Elias Bizimungu, Joachim Maronga, Dieume Ndungo, Consolateur Kakuru et Alyos Bigirimwami ont été arbitrairement arrêtés par des policiers du poste de police de Kiwanja, au Nord-Kivu. Les défenseurs sont toujours en détention au poste de police de Kiwanja.
François Kamate, Joyeux Nduwayesu, Elias Bizimungu, Joachim Maronga, Dieume Ndungo, Consolateur Kakuru et Alyos Bigirimwami sont des défenseurs des droits humains affiliés à l'organisation Lutte pour le Changement (LUCHA). LUCHA est un mouvement citoyen, non-violent et non-partisan, fondé en juin 2012 à Goma, la capitale du Nord-Kivu. Le mouvement plaide pour la justice sociale et la responsabilité en RDC par le biais de campagnes, et encourage les citoyens congolais à lutter pour la promotion et le respect des droits humains.
Le 26 mai 2020, les sept défenseurs des droits humains ont placé une boîte recouverte du drapeau de la RDC devant le commissariat de police de Kiwanja, pour symboliser le cercueil de Fréderic-Marcus Kambale, un membre de LUCHA qui a été tué par balle par un policier lors d'une manifestation pacifique organisée à Beni, au Nord-Kivu, le 21 mai 2020. La marche pacifique a été organisée pour dénoncer la montée de l'insécurité et la résurgence de la violence dans la ville. Le jour des funérailles de Frédéric-Marcus Kambale à Beni, les sept défenseurs ont symboliquement déposé la boîte en forme de cercueil pour dénoncer la mort de leur camarade et l'usage excessif de la violence par la police dans la région.
Alors qu'ils se trouvaient devant le poste de police, les membres de LUCHA François Kamate, Joyeux Nduwayesu, Elias Bizimungu, Joachim Maronga, Dieume Ndungo, Consolateur Kakuru et Alyos Bigirimwami ont été arrêtés par des policiers et détenus dans une cellule du poste de police de Kiwanja. Le même jour, ils ont été transférés au parquet civil de Rutshuru, mais n'ont pas été présentés à un juge et ignorent toujours les accusations portées contre eux. Les sept défenseurs ont ensuite été renvoyés au poste de police de Kiwanja, où ils se trouvent toujours en détention au moment de la rédaction du présent document. Front Line Defenders est préoccupée par les conditions de détention des défenseurs, qui risquent d'être infectés par le COVID-19, ainsi que par leur manque d'accès à leurs avocats depuis leur détention.
Les membres de LUCHA estiment que cette arrestation arbitraire est une mesure de représailles pour les activités légitimes et pacifiques de défense des droits humains de l'organisation. Ces dernières années, les membres de LUCHA ont été pris pour cible en raison de leur travail de défense des droits humains et ont fait l'objet d'arrestations, de détentions et de violences arbitraires de la part de policiers alors qu'ils militaient pour le respect de la démocratie et des droits humains.
Le 9 septembre 2019, quatre défenseur-ses des droits humains du mouvement LUCHA ont été admis à l'hôpital après avoir été blessés par des policiers à Kananga, dans la province du Kasaï-Central. Quelques jours auparavant, le 6 septembre 2019, 18 membres de LUCHA ont été détenus et fouettés par la police au poste de police de l'inspecteur de Kinshasa. Les 18 défenseurs des droits humains ont été arrêtés durant une marche pacifique alors qu'ils demandaient plus de transparence dans une affaire de détournement présumé de 15 millions de dollars de fonds publics.
Le 21 janvier 2018, quatre défenseur-ses des droits humains affiliés à LUCHA ont été arrêtés par des policiers devant la cathédrale St Joseph de Goma, alors qu'ils préparaient une manifestation pour exiger le respect de la constitution.
Front Line Defenders est très préoccupée par la détention arbitraire des sept défenseurs des droits humains car Front Line Defenders estime qu'elle est directement liée à leur travail pacifique et légitime de défense des droits humains.