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Plainte contre les participants de la marche pour les droits humains We Walk...Solidarity

Statut: 
Accusés
À propos de la Situation

Le 23 janvier 2018, une plainte a été déposée contre huit défenseur-ses des droits humains membres de la campagne We Walk… Solidarity (Nous marchons... solidarité). Ils sont accusés d'avoir enfreint l'article 12 du Conseil national pour la paix et l'ordre (NCPO), ordre n°3/2558 (NCPO Order 3/2015), qui déclare que les rassemblements politiques de cinq personnes ou plus doivent être punis d'une peine allant jusqu'à 6 mois de prison, une amende pouvant atteindre 10 000 bahts, et/ou les deux, à moins qu'une autorisation ait été accordée par le chef du NCPO ou une autorité compétente.

À propos des DDH

org_we_walk._solidarity.jpgWe Walk…Solidarity (Nous marchons... solidarité) est une campagne collaborative entre de nombreux groupes, dont le Health Security Watch group et le People Movement for Social Welfare, Alternative Agriculture Network, National Recourse Network et l'Academic and Lawyer Network. L'objectif de la campagne est d'attirer l'attention sur les violations des droits humains causées par la suppression grandissante du droit à la liberté d'expression, l'influence croissante du gouvernement militaire et la situation des droits humains en Thaïlande. La principale action de la campagne We Walk...Solidarity est une marche de Bangkok à Khon Khaen, un trajet de près de 450 kilomètres qui prendra environ 28 jours.

29 Janvier 2018
Plainte contre les participants de la marche pour les droits humains We Walk...Solidarity

Le 23 janvier 2018, une plainte a été déposée contre huit défenseur-ses des droits humains membres de la campagne We Walk… Solidarity (Nous marchons... solidarité). Ils sont accusés d'avoir enfreint l'article 12 du Conseil national pour la paix et l'ordre (NCPO), ordre n°3/2558 (NCPO Order 3/2015), qui déclare que les rassemblements politiques de cinq personnes ou plus doivent être punis d'ne peine allant jusqu'à 6 mois de prison, une amende pouvant atteindre 10 000 bahts, et/ou les deux, à moins qu'une autorisation ait été accordée par le chef du NCPO ou une autorité compétente.

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Le 23 janvier 2018, le Lieutenant Colonel (Lt.Col) Prusit Khalyhiran a porté plainte contre huit membres de la campagne, en  vertu de l'ordre n°3/2558 du NCPO, pour avoir participé à la marche les 19 et 20 janvier à l'université de Thammasat, sur le campus de Rangsit. Des mandats ont été délivrés contre Lertsak Kumkongsak, de la Campaign for Public Policy on Mineral Resources (PPM), Nimit Tieudom, Somchai Grajanseang et Sangsiri Teemanka d'AIDS Access, Nutchanart Thanthong et Jumnong Nupian de Four Regions Slum Network, Dr. Anusorn Aunno du Network for Civil Rights, et Ubon Yuwa d'Alternative Agricultural Network. Les défenseur-ses ont dû se présenter au poste de police de Luang le 28 janvier avec leurs avocats.

Le 20 janvier 2018, trois équipes de quatre personnes, principalement composées de femmes, ont commencé à marcher séparément depuis Bangkok jusqu'à Khon Khaen. Les équipes se sont relayées pour marcher, chaque équipe étant composée de quatre marcheurs, afin de ne pas enfreindre la loi thaïlandaise qui interdit les rassemblements ou les marches de cinq personnes ou plus. Malgré tout, les autorités, en particulier le NCPO et la police royale, entravent la marche.

Après avoir pris le pouvoir lors du coup d'État de 2014, le NCPO a resserré son contrôle sur le pays par le biais de plusieurs lois très contraignantes. L'intolérance de la junte à l'encontre des opinions dissidentes crée un climat hostile aux défenseur-ses des droits humains. L'acharnement judiciaire, l'un des outils les plus souvent utilisés pour faire taire les défenseur-ses des droits humains, s'est intensifié, et des plaintes pour diffamation et autres accusations criminelles et civiles sont portées contre eux.

Front Line Defenders condamne l'acharnement judiciaire continu contre les huit défenseur-ses des droits humains membres de la campagne We Walk...Solidarity, car il semble clairement que tout cela soit lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains en Thaïlande.

Front Line Defenders exhorte les autorités de Thaïlande à:

1. Abandonner immédiatement toutes les charges portées contre les huit défenseur-ses des droits humains, car il semble que cela soit uniquement lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Autoriser la campagne We Walk…Solidarity à mener sa marche sans aucune restriction et sans être harcelée;

3. Revoir la législation existante, dans le but de lever des restrictions indues sur la liberté de réunion;

4. Garantir que tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Thaïlande puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.