Nouvelles menace de mort et attaque contre le défenseur des droits humains Guillermo Pérez Rangel faute de protection

Le 20 mai 2022, le défenseur des droits humains Guillermo Pérez Rangel a été agressé physiquement par deux inconnus qui l’ont menacé de mort, l’ont insulté et asséné des coups sur différentes parties de son corps dans une station de Transmilenio dans le centre de Bogotá. Guillermo Pérez Rangel défend les droits humains et l’environnement depuis longtemps, et il a déjà subi des attaques et des menaces qui ont conduit à ce qu’il soit inclus à l’Unité nationale de protection (UNP) en 2016. Malgré cela, le défenseur ne dispose d’aucune mesure efficace pour sa protection. Guillermo Pérez Rangel a dû quitter son territoire d’origine depuis février 2020 en raison des menaces qu’il reçoit à cause de son leadership social. Guillermo Pérez Rangel rapporte que ni les autorités, ni l’UNP n’ont réagi aux derniers événements bien qu’il ait signalé avoir été suivi par des inconnus au parquet général le 29 avril 2022.

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Guillermo Pérez Rangel est paysan, défenseur des droits humains et leader social dans le département de Cesar. Il est actuellement président de la Mesa de Derechos Humanos y Territorios del Cesar, directeur exécutif de l’Asociación de Campesinos y Comunidades Sin Tierra del Cesar et membre de l’Unión Nacional de Integración Rural UNIR. Guillermo Pérez Rangel a soutenu les dialogues pour signer les accords de paix en 2016. Il s’oppose sans relâche aux projets d’extraction minière à grande échelle et dirige les processus de récupération des terres. En œuvrant pour la défense des droits des victimes du conflit armé et pour la restitution des terres aux paysans dépossédés par les paramilitaires, il a reçu de multiples menaces ces dernières années.

Dans la matinée du 20 mai 2022, après avoir donné une interview dans les bureaux de la chaîne de télévision Tele Sur, le défenseur s’est rendu compte qu’il était suivi par deux inconnus. Quelques heures plus tard, alors qu’il rentrait du travail, les hommes l’ont intercepté à la gare routière, l’ont jeté au sol, l’ont menacé et l’ont frappé à la tête et au corps.

Le défenseur pense que cette nouvelle menace et l’attaque contre lui pourraient être directement liées aux dénonciations publiques que lui et d’autres défenseur⸱ses des droits humains et organisations ont faites ces derniers mois. Les défenseur⸱ses des droits humains et les organisations dénoncent le meurtre du collègue de Guillermo Pérez Rangel, le défenseur des droits humains Teófilo Acuña le 22 février 2022 dans le village de Puerto Oculto, municipalité de San Martin, département de Cesar.

Front Line Defenders condamne le manque systématique de protection efficace pour Guillermo Pérez Rangel, qui se trouve dans une situation de vulnérabilité économique et sociale depuis qu’il a dû quitter son territoire d’origine. Depuis deux ans, aucune mesure efficace n’a été mise en place pour préserver sa vie ou toute condition qui lui permettrait de retourner sur le territoire. Les menaces ci-dessus et les demandes d’ajustement des mesures de protection ont été officiellement rapportées à l’UNP par le défenseur et Front Line Defenders, mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu de réponses concrètes.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la santé physique et psychologique de Guillermo Pérez Rangel, ainsi que par l’effet paralysant que ces attaques ont sur les défenseur⸱ses des droits humains, en particulier celles et ceux qui cherchent également à bénéficier du mécanisme de protection dans les cas de risque et de menaces. La situation de vulnérabilité des défenseur⸱ses des droits humains dans le pays exige une réponse énergique des institutions colombiennes.