Sepideh Gholian de nouveau arrêtée avec violence quatre heures après sa libération
Le 10 juillet 2023, le frère de la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian a annoncé sur les réseaux sociaux que la cour d’appel a confirmé la peine de deux ans de prison prononcée contre elle en mai 2023 par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, pour avoir « insulté le Guide suprême ». Ce verdict inclut une peine supplémentaire de deux ans d’interdiction d’utiliser un smartphone, de deux ans d’interdiction de vivre à Téhéran ou dans les provinces voisines et de deux ans d’interdiction d’appartenance à des groupes sociaux ou politiques.
Le 6 mai 2023, le frère de la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian a annoncé sur les réseaux sociaux que la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné la défenseuse à deux ans de prison, pour avoir « insulté le Guide suprême ».
Le 15 mars 2023, quelques heures après sa libération, Sepideh Gholian a été violemment arrêtée à Arak, dans la province de Markazi.
Le 1er mars 2022, Sepideh Gholian a été testée positive au COVID-19 à la prison d’Evin après avoir présenté divers symptômes
Le 19 aout 2021, Sepideh Gholian a pu bénéficier d'une permission médicale de sept jours pour quitter la prison de Bushehr.
Le 21 juillet 2021, la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian a annoncé avoir été agressée physiquement par huit prisonnières et avoir été menacée de mort à la prison de Bushehr le 19 juillet 2021.
Le 10 mars 2021 en fin de soirée, la défenseuse du droit du travail Sepideh Gholian a été transférée sans explication du quartier des femmes de la prison Evin à la prison de Bushehr dans le sud de l'Iran. La prison de Bushehr est située à plus de 600 km de Dezful, où vivent les parents de Sepideh Gholian.
Sepideh Gholian a été acquittée de l'accusation de «trouble à l'ordre public» pour sa participation aux grandes manifestations de novembre 2019.
Le 21 juin 2020, la défenseuse du droit du travail Sepideh Gholian a commencé à purger une peine de cinq ans de prison pour "réunion et collusion contre la sécurité nationale", après avoir refusé de demander une grâce au Guide suprême de la République islamique d'Iran. Elle a été condamnée par la section 36 de la Cour d'appel en décembre 2019, avec neuf autres défenseur-ses du droit du travail. Elle est la seule qui n'a pas bénéficié d'une amnistie après avoir demandé une grâce.
Sepideh Gholian est une défenseuse des droits humains et journaliste indépendante, dont le travail porte principalement sur le droit du travail. Elle travaille en étroite collaboration avec le Syndicat des travailleurs de la Haft Tappeh Cane Sugar Company, un syndicat créé en 1974 pour les travailleurs du complexe agro-industriel de la canne à sucre Haft Tappeh. Elle couvre la situation des femmes en prison en publiant des illustrations et en tenant un journal de son incarcération.
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- À propos de
- 18 Juillet 2023 : Les deux ans de prison de Sepideh Gholian confirmés et une affaire dormante rouverte contre elle
- 17 Mai 2023 : Sepideh Gholian condamnée à deux ans de prison pour avoir scandé un slogan contre le Guide suprême
- 21 Mars 2023 : Sepideh Gholian de nouveau arrêtée avec violence quatre heures après sa libération
- 4 Mars 2022 : Sepideh Gholian se voit refuser une permission de sortir pour raisons médicales après avoir contracté le COVID-19
- 23 Août 2021 : Sepideh Gholian bénéficie d'une permission médicale de 7 jours
- 2 Août 2021 : Attaque et menaces de mort contre la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian après son transfèrement
- 18 Mars 2021 : Sepideh Gholian transférée à la prison de Bushehr
- 26 Août 2020 : Sepideh Gholian acquittée des nouvelles accusations
- 26 Juin 2020 : La défenseuse du droit du travail Sepideh Gholian emprisonnée après avoir refusé de demander une grâce au Leader Suprême
Le 10 juillet 2023, le frère de la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian a annoncé sur les réseaux sociaux que la cour d’appel a confirmé la peine de deux ans de prison prononcée contre elle en mai 2023 par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, pour avoir « insulté le Guide suprême ». Ce verdict inclut une peine supplémentaire de deux ans d’interdiction d’utiliser un smartphone, de deux ans d’interdiction de vivre à Téhéran ou dans les provinces voisines et de deux ans d’interdiction d’appartenance à des groupes sociaux ou politiques.
L’accusation contre Sepideh Gholian était basée sur une vidéo de dix secondes montrant la défenseuse des droits humains en train de scander un slogan « contre la tyrannie » devant la prison d’Evin immédiatement après sa libération le 15 mars 2023 après trois ans d’emprisonnement injuste. La défenseuse des droits humains a de nouveau été violemment arrêtée sans mandat d’arrêt à Arak, province de Markazi, quelques heures après sa libération, alors qu’elle se rendait à Dezful, province de Khozestan avec sa famille.
Les poursuites continues contre la défenseuse des droits humains se déroulent alors qu’elle est également convoquée au tribunal de Kachouie à Téhéran pour se défendre contre les accusations de « perturbation de l’opinion publique en ayant diffusé de fausses informations » et de « propagande contre l’État » sur les réseaux sociaux le 19 juillet 2023. La défenseuse des droits humains a annoncé qu’elle refuserait de se présenter devant le tribunal, car elle pense que les accusations ont été portées contre elle en violation totale de l’application régulière de la loi et de son droit à bénéficier d’un procès équitable, ainsi que sur la base de son travail en faveur des droits humains.
Cette accusation découle d’un procès intenté par un journaliste de l’Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB). Dans un documentaire de l’IRIB intitulé « The Burnt Plan », diffusé le 19 janvier 2019, l’IRIB a utilisé des images d’aveux faits par Sepideh Gholian pendant sa détention. La vidéo affirmait que Sepideh Gholian et d’autres militants étaient liés à l’administration Trump, aux groupes communistes et à la diaspora iranienne qui, selon elle, tentaient de renverser le régime iranien. La défenseuse des droits humains a répondu sur Twitter aux allégations faites dans le documentaire, affirmant avoir fait ces aveux sous la torture et que cette diffamation était en soi la preuve d’autres tortures contre elle. Le lendemain de la diffusion du documentaire, la maison familiale de Sepideh Gholian a été perquisitionnée par des officiers des forces de sécurité.
Le 26 décembre 2019, Sepideh Gholian a déposé une plainte contre l’IRIB pour avoir diffusé des informations fausses et diffamatoires à son encontre. Toutefois, l’IRIB a été acquittée peu après l’ouverture de l’affaire. Par la suite, le journaliste de l’IRIB a déposé une plainte contre elle devant la branche 24 du tribunal révolutionnaire et elle a été accusée de « propagande contre la République islamique » pour avoir publié des informations sur les prisonniers arabo-iraniens et pour avoir « diffusé de fausses informations » en dénonçant le journaliste de l’IRIB qui l’avait interrogée pendant sa détention.
Le 9 janvier 2019, Sepideh Gholian a publié sur les réseaux sociaux un compte rendu détaillé de son expérience et des expériences des autres militants arrêtés avec elle, alors qu’elle était détenue par la police et le ministère du Renseignement dans la province de Khuzestan. Elle a décrit en détail les tortures et les interrogatoires quotidiens auxquels ils ont été soumis, dont des interrogatoires qui ont duré du matin jusqu’aux premières heures du lendemain. Sepideh Golian a également été régulièrement la cible d’insultes sexuelles : elle a été traitée de « prostituée » et accusée d’avoir des relations sexuelles avec certains membres du Syndicat des ouvriers de la Haft Tappeh Cane Sugar Company, un syndicat avec lequel elle a travaillé en étroite collaboration en tant que journaliste indépendante. Les autorités l’ont également menacée d’informer sa famille de ses actes et qu’elle serait alors victime d’un « crime d’honneur ».
Front Line Defenders condamne les poursuites incessantes contre Sepideh Gholian dans le contexte d’une vaste répression contre les défenseur⸱ses des droits humains depuis le début des manifestations nationales en Iran en septembre 2022 où des centaines de défenseur⸱ses des droits humains ont été arrêtés, inculpés et condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement sans respecter les procédures régulières.
Front Line Defenders est particulièrement préoccupée par les violations du droit international relatif aux droits humains compte tenu de la façon dont l’Iran traite les défenseur⸱ses des droits humains en détention. Il semble que les actions judiciaires répétées contre les défenseur⸱ses des droits humains soient instrumentalisées par les dignitaires iraniens pour les faire taire en représailles à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains dans le pays.
Le 6 mai 2023, le frère de la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian a annoncé sur les réseaux sociaux que la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné la défenseuse à deux ans de prison, pour avoir « insulté le Guide suprême ».
Sepideh Gholian est une défenseuse des droits humains et journaliste indépendante, dont le travail porte principalement sur le droit du travail. Elle travaille en étroite collaboration avec le Syndicat des travailleurs de la Haft Tappeh Cane Sugar Company, un syndicat créé en 1974 pour les travailleurs du complexe agro-industriel de la canne à sucre Haft Tappeh. Elle couvre la situation des femmes en prison en publiant des illustrations et en tenant un journal de son incarcération.
Le 6 mai 2023, Sepideh Gholian a été condamnée à deux ans de prison pour avoir « insulté le Guide suprême » par la branche 26 de la Cour révolutionnaire de Téhéran, après sa nouvelle arrestation le 15 mars 2023. La défenseuse a été violemment arrêtée à Arak, dans la province de Markazi, quelques heures après sa libération de la prison d’Evin où elle était détenue depuis trois ans. Elle se rendait à Dezful, dans la province de Khozestan, avec sa famille, lorsqu’elle a été de nouveau arrêtée sans mandat. Les appareils mobiles des membres de sa famille ont également été confisqués.
Sepideh Gholian a été libérée de la prison d’Evin en mars 2023 après avoir purgé trois ans de sa peine de cinq ans. Elle a été libérée après la ratification d’une loi, le 11 mai 2020, qui réduit les peines de prison pour les prisonniers politiques qui ont purgé le tiers de leur peine. La défenseuse était éligible à être libérée en vertu de cette loi. Sepideh Gholian a commencé à purger cette peine dans la prison de Qarchak le 21 juin 2020, pour des accusations remontant à 2018. Elle a été transférée à plusieurs reprises dans d’autres prisons, dont la prison de Bushehr dans le sud de l’Iran le 10 mars 2021, à plus de 600 km de Dezful où vivent ses parents.
Sepideh Gholian a déjà comparu devant un juge du tribunal de la prison d’Evin le 16 juin 2020, où on lui a demandé d’écrire une lettre au Guide suprême pour demander la grâce, et on lui a dit qu’ils « verraient ce qu’ils pouvaient faire pour elle ». On lui a dit que si elle ne demandait pas de grâce, elle commencerait à purger sa peine de cinq ans à la prison de Qarchak. Sepideh Gholian a insisté sur son innocence et a rejeté l’offre, se rendant aux autorités le 21 juin 2020 pour purger sa peine.
Front Line Defenders condamne les poursuites répétées contre Sepideh Gholian et estime que cela fait partie d’une vaste campagne de répression contre les défenseur⸱ses des droits humains dans le contexte des manifestations qui touchent l’Iran depuis septembre 2022, lors desquelles des centaines de défenseur⸱ses ont été arrêtés, inculpés et condamnés à de lourdes peines de prison sans avoir bénéficié de procédures requises ni de procès équitables.
Front Line Defenders est particulièrement préoccupée par les violations du droit international relatif aux droits humains liées au traitement des défenseur⸱ses des droits humains détenus en Iran. Elle estime que la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian est détenue en raison de son travail légitime et non violent en faveur des droits humains, en particulier en ce qui concerne sa défense des droits des travailleurs et des prisonniers en Iran.
Le 15 mars 2023, la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian a été libérée de la prison d’Evin où elle purgeait la troisième année de sa peine de cinq ans. Depuis le 4 février 2023, dans le cadre d’une amnistie générale annoncée par le système judiciaire iranien à l’occasion du 44e anniversaire de la révolution islamique en Iran, des centaines de prisonniers, y compris des défenseur⸱ses des droits humains, ont été libérés.
Quelques heures après sa libération, Sepideh Gholian a été violemment arrêtée à Arak, dans la province de Markazi. La défenseuse se rendait à Dezful, province de Khozestan, avec sa famille, lorsqu’elle a été violemment arrêtée sans mandat d’arrêt et que les appareils mobiles des membres de sa famille ont été confisqués.
Le 1er mars 2022, Sepideh Gholian a été testée positive au COVID-19 à la prison d’Evin après avoir présenté divers symptômes, notamment une température élevée, des courbatures, de la diarrhée, des douleurs rénales et des nausées, au cours des 15 derniers jours. La famille de la défenseuse a annoncé que Sepideh Gholian est confrontée à des complications gastro-intestinales depuis deux semaines, mais les autorités de la prison n’ont pas encore répondu à leur demande de libération temporaire pour raison médicale. La défenseuse des droits humains a été transférée dans le quartier de quarantaine de la prison d’Evin sans recevoir les soins médicaux appropriés.
Le 19 aout 2021, Sepideh Gholian a pu bénéficier d'une permission médicale de sept jours pour quitter la prison de Bushehr. La défenseuse des droits humains a été testée positive au COVID-19 début aoît et avait demandé une permission médicale pour pouvoir recevoir des soins adaptés en dehors de la prison.
Le 21 juillet 2021, la défenseuse des droits humains Sepideh Gholian a annoncé avoir été agressée physiquement par huit prisonnières et avoir été menacée de mort à la prison de Bushehr le 19 juillet 2021. Les gardiens étaient présents pendant l’incident, mais ils ont refusé d’intervenir. La défenseuse des droits humains a passé la nuit du 19 juillet dans la cour de la prison malgré les températures élevées par peur des menaces de mort. Elle a alors demandé que la caméra de surveillance de la cellule soit vérifiée et qu’une enquête soit menée sur l’agression et les menaces de mort contre elle, ce à quoi les autorités de la prison n’ont pas encore répondu.
Le 10 mars 2021, la défenseuse du droit au travail Sepideh Gholian a été transférée sans explication du quartier des femmes de la prison d’Evin à la prison de Bushehr dans le sud de l’Iran. Elle a annoncé qu’avant son transfèrement, le gardien l’avait faite sortir de la voiture sur l’une des places principales de Téhéran et l’avait faite marcher alors qu’elle était menottée et qu’elle avait les pieds enchaînés, ce qui était considéré comme une tentative d’humilier la défenseuse.
La prison de Bushehr est située à plus de 600km de Dezful, où vivent les parents de Sepideh Gholian. La défenseuse des droits humains a demandé à être transférée à la prison Sepidar à Ahvaz où elle pourra recevoir plus facilement des visites de sa famille.
Le 10 mars 2021 en fin de soirée, la défenseuse du droit du travail Sepideh Gholian a été transférée sans explication du quartier des femmes de la prison Evin à la prison de Bushehr dans le sud de l'Iran. La prison de Bushehr est située à plus de 600 km de Dezful, où vivent les parents de Sepideh Gholian.
La défenseuse purge actuellement une peine de cinq ans de prison, et avant d'être transférée, elle était détenue à la prison Evin depuis juillet 2020.
Sepideh Gholian a été acquittée de l'accusation de «trouble à l'ordre public» pour sa participation aux grandes manifestations de novembre 2019.
La défenseuse du droit du travail purge actuellement une peine de cinq ans de prison dans la prison Evin pour des accusations remontant à 2018.
Le 21 juin 2020, la défenseuse du droit du travail Sepideh Gholian a commencé à purger une peine de cinq ans de prison pour "réunion et collusion contre la sécurité nationale", après avoir refusé de demander une grâce au Guide suprême de la République islamique d'Iran. Elle a été condamnée par la section 36 de la Cour d'appel en décembre 2019, avec neuf autres défenseur-ses du droit du travail. Elle est la seule qui n'a pas bénéficié d'une amnistie après avoir demandé une grâce.
Sepideh Gholian est défenseuse des droits humains et journaliste freelance; son travail se concentre principalement sur le droit du travail. Elle travaille en étroite collaboration avec le Syndicat des travailleurs de la Haft Tappeh Cane Sugar Company, un syndicat créé en 1974 pour les travailleurs du complexe agro-industriel de la canne à sucre Haft Tappeh.
Les dirigeants du syndicat sont depuis longtemps persécutés et harcelés par les autorités, plusieurs membres du conseil d'administration étant jugés pour "propagande contre l'État" et "agissement contre la sécurité nationale" depuis 2009.
Le 21 juin 2020, Sepideh Gholian a commencé à purger une peine de cinq ans à la prison de Qarchak, pour des charges remontant à 2018. Le 16 juin, la défenseuse a comparu devant un juge au tribunal de la prison Evin, et a reçu l'ordre d'écrire une lettre au Guide suprême, lui demandant une grâce, et ils "verraient ce qu'ils pourraient faire pour elle". On lui a dit que si elle ne demandait pas la grâce, elle commencerait à purger sa peine de cinq ans ce dimanche-là à la prison de Qarchak. Sepideh Gholian a insisté sur son innocence et a rejeté l'offre, se livrant aux autorités le 21 juin pour purger sa peine. Depuis mai 2020, les défenseur-ses des droits du travail avec lesquels Sepideh Gholian était initialement détenue en 2018 ont tous bénéficié d'une amnistie.
Le 18 novembre 2018, Sepideh Gholian a été arrêtée avec un groupe de militants du droit du travail, alors qu'elle couvrait une manifestation organisée par le Syndicat des travailleurs de la Haft Tappeh Cane Sugar Company. Elle avait été libérée sous caution en décembre 2018.
Le 9 janvier 2019, Sepideh Gholian a publié un compte-rendu détaillé sur les réseaux sociaux de son expérience et de celle des autres militants syndicaux avec lesquels elle a été arrêtée, alors qu'elle était détenue par la police et le ministère du renseignement dans les villes de Shush et Ahvaz. Elle a détaillé la torture et les interrogatoires quotidiens auxquels ils étaient soumis, les interrogatoires s'étalant du matin jusqu'aux premières heures du lendemain. Sepideh Golian a également été régulièrement insultée, traitée de "putain", accusée d'avoir des relations sexuelles avec certains membres du Syndicat et menacée que sa famille soit informée de ses actes, ce qui lui fait courir le risque d'être tuée pour "l'honneur".
Un peu plus d'une semaine plus tard, le 19 janvier, un documentaire a été diffusé par une chaîne publique d'Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB), dans le programme d'information "The Burnt Plan". Le documentaire, utilisant des séquences vidéo des aveux faits par la défenseuse pendant sa détention, laissait entendre que Sepideh Gholian et d'autres militants étaient liés à l'administration Trump, aux groupes communistes et à la diaspora iranienne qui tenteraient soi-disant de renverser le régime iranien. Sur Twitter, la défenseuse a répondu aux affirmations du programme affirmant que cette diffamation était en soi la preuve de nouvelles tortures contre elle. Le lendemain de la diffusion du documentaire, le domicile familial de Sepideh Gholian a été perquisitionné par des officiers des forces de sécurité. Elle et son frère ont été physiquement agressés puis arrêtés, et les policiers ont menacé le père de tuer ses enfants. Son frère a été libéré peu de temps après sa détention, tandis que Sepideh Gholian a été arbitrairement maintenue en détention.
Le 7 septembre 2019, Sepideh Gholian avait été initialement condamnée à 19 ans et 6 mois pour son implication dans le syndicat Haft-Tapeh et sa participation à la manifestation de 2018. Elle a été condamnée pour "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale", "appartenance au groupe illégal de Gam", une publication en ligne, "propagande contre l'État" et "publication de fausses informations".
Le 26 octobre 2019, elle a été libérée sous caution après avoir entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions insupportables de la prison de Qarchak. Sepideh Gholian a de nouveau été arrêté lors des manifestations de novembre 2019 en Iran. Bien qu’elle ait été libérée sous caution le lendemain, elle a été accusée d’avoir "agi contre la sécurité nationale par planification et collusion" et pour "trouble de l'ordre public".
Le 14 décembre 2019, la peine initiale de 19 ans et demi prononcée contre Sepideh Gholian a été réduite à cinq ans d'emprisonnement par la 36e branche de la Cour d'appel. Toutefois, elle est toujours sous le coup des accusations portées en novembre 2019.
Le 26 décembre 2019, Sepideh Gholian a déposé une plainte contre l'IRIB pour avoir diffusé à la télévision des informations erronées et du contenu diffamatoire, mais l'IRIB a été acquitté peu de temps après le dépôt de la plainte. Par la suite, l'IRIB a déposé une plainte contre elle auprès de la 24ème branche du tribunal révolutionnaire et elle a été accusée de faire la "propagande d'un régime contre la république islamique" après avoir publié des informations sur les prisonniers irano-arabes, et de "diffusion de fausses informations" pour avoir dénoncé le journaliste de l'IRIB qui l'avait interrogée pendant sa détention. La première audience sur ces accusations a eu lieu le 9 février, la prochaine audience n'a pas encore été fixée.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par la détention arbitraire, l'acharnement judiciaire, les agressions physiques et les tentatives de diffamation contre Sepideh Gholian. FLD est particulièrement préoccupée par les dernières accusations portées contre la défenseuse, vraisemblablement portées en représailles contre ses tentatives afin que l'IRIB rende des comptes suite à la diffusion d'une vidéo diffamatoire à son encontre à la télévision nationale. Front Line Defenders pense que Sepideh Gholian est ciblée uniquement en raison de son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains et de l'exercice de la liberté d'expression en Iran.