Assassinat de la défenseuse des droits humains Sandra Liliana Peña Chocué
Le 20 avril 2021, la défenseuse autochtone Nasa des droits humains Sandra Liliana Peña Chocué a été abattue par quatre inconnus armés. Les hommes ont violemment enlevé la défenseuse des droits humains chez elle, dans la réserve indigène de « La Laguna-Siberia » à Caldono, Cauca, avant de la tuer.
Sandra Liliana Peña Chocué était une autorité autochtone du peuple Nasa et gouverneure de la réserve indigène « La Laguna-Siberia SAT Tama kiwe » dans le département du Cauca. Elle était une leader communautaire qui, très jeune, a été nommée coordonnatrice des politiques du programme d'éducation de la réserve. En tant que gouverneure, elle œuvrait pour l'éradication des cultures illégales dans la réserve.
Le 20 avril 2021, la défenseuse autochtone Nasa des droits humains Sandra Liliana Peña Chocué a été abattue par quatre inconnus armés. Les hommes ont violemment enlevé la défenseuse des droits humains chez elle, dans la réserve indigène de « La Laguna-Siberia » à Caldono, Cauca, avant de la tuer.
Sandra Liliana Peña Chocué était une autorité autochtone du peuple Nasa et gouverneure de la réserve indigène « La Laguna-Siberia SAT Tama kiwe » dans le département du Cauca. Elle était une leader communautaire qui, très jeune, a été nommée coordonnatrice des politiques du programme d'éducation de la réserve. En tant que gouverneure, elle œuvrait pour l'éradication des cultures illégales dans la réserve.
Le 20 avril 2021, Sandra Liliana Peña Chocué se préparait à rencontrer des responsables du gouvernement colombien dans la ville de Popayán lorsque des hommes armés se sont introduits chez elle et l'ont attaquée. Le Conseil régional indigène du Cauca (CRIC) a indiqué qu'avant son assassinat, la défenseuse des droits humains avait ouvertement dénoncé la hausse des cultures illicites dans la réserve. Suite à cela, des groupes illégaux armés qui exercent un contrôle territorial dans le département l'avaient menacée. Elle avait signalé certaines de ces menaces aux autorités.
Le nombre d’attaques et d’assassinats contre des défenseur-ses des droits humains en Colombie continue d’augmenter, en particulier contre ceux et celles qui encouragent la mise en œuvre de l’accord de paix et les programmes de substitution des cultures illicites dans leurs communautés. Les défenseur-ses des droits humains sont régulièrement pris pour cibles par des groupes armés et ne reçoivent pas systématiquement une protection adéquate de la part des autorités nationales malgré les multiples demandes et signalements de menaces dont ils font l'objet. En 2020, Front Line Defenders a enregistré au moins 177 homicides de défenseur-ses des droits humains en Colombie - plus de la moitié du nombre total d'homicides enregistrés dans le monde - faisant du pays, une fois de plus, le pays le plus meurtrier au monde pour la défense des droits humains.
Front Line Defenders a déjà fait part de ses préoccupations concernant la situation des leaders autochtones dans le Cauca, notamment au sujet des attaques fréquentes contre la garde autochtone du Cauca - Kiwe Thegnas (défenseurs de la vie et du territoire) et contre Yesid Conda Pancho, un autre défenseur des droits humains Nasa et leader communautaire dans le département.
Front Line Defenders condamne fermement l'assassinat de Sandra Liliana Peña Chocué, car il semble qu'elle était été prise pour cible et tuée uniquement en raison de son travail pacifique et légitime de défense des peuples autochtones et du droit à la terre. Front Line Defenders réitère ses inquiétudes face au manque de protection pour ceux et celles qui défendent les droits humains en Colombie.