Assassinat de Jeremy Abraham Barrios Lima
Le 12 novembre 2016, le défenseur des droits humains Jeremy Abraham Barrios Lima a été abattu à Guatemala City. On ignore toujours l'identité du tueur et les circonstances de cet assassinat.
Jeremy Abraham Barrios Lima était un défenseur de l'environnement; il était l'assistant du directeur général du Centro de Acción Legal Ambiental y Social de Guatemala -CALAS (Centre d’action juridique, environnementale et sociale du Guatemala). CALAS est une organisation basée à Guatemala City, fondée en 2011 par Yuri Melini, lauréat du prix Front Line Defenders 2009. CALAS dénonce activement les exactions perpétrées par les compagnies minières dans la région et œuvre pour la défense de l'environnement.
Le 12 novembre 2016, le défenseur des droits humains Jeremy Abraham Barrios Lima a été abattu à Guatemala City. Dans l'après midi du 12 novembre, Deux inconnus en moto ont abattu Jeremy Abraham Barrios Lima dans le centre de Guatemala City. Le défenseur des droits humains est décédé des suites de ces blessures. On ignore toujours l'identité des tireurs.
Jeremy Abraham Barrios Lima était un défenseur de l'environnement; il était l'assistant du directeur général du Centro de Acción Legal Ambiental y Social de Guatemala -CALAS (Centre d’action juridique, environnementale et sociale du Guatemala). CALAS est une organisation basée à Guatemala City, fondée en 2011 par Yuri Melini, lauréat du prix Front Line Defenders 2009. CALAS dénonce activement les exactions perpétrées par les compagnies minières dans la région et œuvre pour la défense de l'environnement. Jeremy Abraham Barrios Lima avait 22 ans. Avant de rejoindre CALAS, il était leader étudiant et militait activement au sein du mouvement "normaliste" (formation des enseignants).
Bien que le défenseur n'ait pas indiqué avoir reçu des menaces personnelles avant d'être assassiné, d'autres membres de CALAS ont été la cible d'intimidations, attaques et tentatives d'assassinat dans le passé. Le 30 novembre 2015, le défenseur des droits humains Pedro Rafael Maldonado Flores, directeur juridique de CALAS, a reçu des menaces de mort sur son compte Twitter. Quelques mois plus tôt, le 29 juin 2015, Pedro Rafael se trouvait dans les bureaux de CALAS lorsqu'un homme armé en moto a ouvert le feu plusieurs fois à l'extérieur. Le directeur de CALAS, Yuri Melini; a également été victime d'une tentative d'assassinat en 2008, lorsqu'il avait été la cible de tirs devant le domicile d'un membre de sa famille.
Au cours des 11 premiers mois de 2016, Front Line Defenders a déjà enregistré au moins 11 assassinats de défenseur-ses des droits humains au Guatemala. Comme signalé dans le dernier rapport annuel de Front Line Defenders, les défenseur-ses de l'environnement, des populations autochtones et du droit à la terre sont les plus en danger, et en 2015, ils étaient la cible de 41 pour cent des assassinats en Amérique Latine.
Front Line Defenders condamne fermement l'assassinat des défenseurs Jeremy Abraham Barrios Lima, qui semble directement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'environnement dangereux et souvent meurtrier dans lequel travaillent les défenseur-ses de l'environnement, des droits des populations autochtones et du droit à la terre au Guatemala, et exhorte l'État à mettre en place des mesures de protection adaptées, pour garantir leur sécurité.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Guatemala à:
1. Condamner fermement l'assassinat du défenseur des droits humains Jeremy Abraham Barrios Lima;
2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'assassinat de Jeremy Abraham Barrios Lima, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
3. Prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires, en accord avec les défenseurs, pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de tous les défenseur-ses des droits humains, notamment les membres de CALAS;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Guatemala puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.