Assassinat du défenseur des droits humains Faisal Yousef Mohamed
Le 17 janvier 2021, le défenseur des droits humains Faisal Yousef Mohamed a été tué chez lui à El Genena, au Darfour occidental, par des inconnus appartenant à des groupes combattants armés. Deux des frères du défenseur ont également été tués lors de cette attaque.
Faisal Yousef Mohamed était défenseur des droits humains et juriste ; il suivait une formation pour devenir avocat. Le défenseur des droits humains était membre de l'Hay El Ameerya resistance committee, un comité qui organise fréquemment des manifestations pacifiques pour promouvoir les droits civils et économiques au Soudan. Faisal Yousef Mohamed était aussi membre d'El Geneana Para Legal Network, un réseau de juristes qui offre une assistance juridique aux personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays (PDI) dans les camps de réfugiés du Darfour occidental. L’un de ses principaux domaines d’action en faveur des droits humains consistait à aider les personnes déplacées victimes de violations à obtenir justice en les mettant en contact avec des avocats.
Le 17 janvier 2021, le défenseur des droits humains Faisal Yousef Mohamed a été tué chez lui à El Genena, au Darfour occidental, par des inconnus appartenant à des groupes combattants armés. Deux des frères du défenseur ont également été tués lors de cette attaque.
Faisal Yousef Mohamed était défenseur des droits humains et juriste ; il suivait une formation pour devenir avocat. Le défenseur des droits humains était membre de l'Hay El Ameerya resistance committee, un comité qui organise fréquemment des manifestations pacifiques pour promouvoir les droits civils et économiques au Soudan. Faisal Yousef Mohamed était aussi membre d'El Geneana Para Legal Network, un réseau de juristes qui offre une assistance juridique aux personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays (PDI) dans les camps de réfugiés du Darfour occidental. L’un de ses principaux domaines d’action en faveur des droits humains consistait à aider les personnes déplacées victimes de violations à obtenir justice en les mettant en contact avec des avocats.
Les 16 et 17 janvier 2021, Faisal Yousef Mohamed a été témoin de violents affrontements entre des hommes armés des communautés masalits et arabes qui se sont produits près du camp de PDI de Krinding, au Darfour Occidental. Le défenseur travaillait avec des PDI au moment de l'incident. Ces affrontements auraient entraîné la mort de près de 160 personnes et fait au moins 215 blessés.
Le 17 janvier à 22 heures, plusieurs membres d’un groupe de combattants armés, impliqués dans les affrontements qui ont eu lieu les 16 et 17 janvier, sont entrés dans la maison de Faisal Yousef Mohamed à El Genena et ont assassiné le défenseur des droits humains. Deux frères du défenseur ont également été assassinés. D'autres membres de la famille du défenseur ont été menacés d'être tués. Le défenseur des droits humains avait déjà été confronté à de multiples menaces de la part de groupes combattants et des autorités en raison de son travail en faveur des droits humains.
En raison de la prolifération des groupes combattants au Darfour, les défenseur-ses des droits humains et les militants sont en grave danger à cause de leur travail. Le 23 janvier 2021, une session urgente du Conseil de sécurité de l'ONU a eu lieu à propos de l'escalade des événements au Darfour, mais la conclusion indique qu'il s'agissait d'une question interne. Cette flambée de violence dans le camp de Krinding pour les PDI est survenue deux semaines après que le Conseil de sécurité de l'ONU a mis fin à la mission conjointe de l'ONU et de l'Union africaine dans la région du Darfour au Soudan (MINUAD). Le mandat de la MINUAD, établi en 2007, prévoit son retrait total avant le 30 juin 2021.
Front Line Defenders condamne l'assassinat du défenseur des droits humains Faisal Yousef Mohamed et de ses deux frères par des groupes armés combattants. Front Line Defenders est préoccupée par l'escalade de la violence au Darfour occidental ainsi que par le contexte dangereux dans lequel se trouvent les défenseur-ses des droits humains et les civils.