Meurtre du défenseur des droits humains Evans Njoroge
Le 27 février 2018, le défenseur des droits humains Evans Njoroge a été abattu par la police.
Evans Njoroge, également appelé "Kidero", était un éminent défenseur des droits humains et étudiant à l'université de Meru, et secrétaire général du Conseil Étudiant. Il plaide pour le traitement équitable des étudiants et leur droit à la liberté de réunion et d'expression. Le défenseur était victime d'acharnement policier, par le biais d'intimidations et d'arrestations, à cause de son travail en faveur des droits humains et de sa position affichée contre ce harcèlement dans des forums publics.
Le 27 février 2018, le défenseur des droits humains Evans Njoroge a été abattu par la police.
Le 27 février 2017, Evans Njoroge participait à une manifestation étudiante organisée devant l'université de Meru. La manifestation était organisée pour protester contre la hausse des frais d'inscription à l'école, qui bafouerait le droit à l'éducation en rendant l'éducation supérieure inaccessible pour de nombreux étudiants. Evans Njoroge a tenté de fuir la manifestation après avoir été menacé et intimidé par la police à cause de son rôle de défenseur des droits humains et pour avoir organisé la manifestation. La police a poursuivi le défenseur au moment où il a voulu s'échapper de la manifestation, et lui a tiré derrière la tête, dans un lieu privé.
Le meurtre du défenseur Evans Njoroge s'inscrit dans une plus vaste campagne d'exécutions extrajudiciaires perpétrées par la police, qui bénéficie de l'impunité au Kenya. Front Line Defenders condamne fermement le meurtre d'Evans Njoroge, car il semble qu'il ait été pris pour cible pour son travail légitime en faveur des droits humains au Kenya.
Front Line Defenders exhorte les autorités kenyanes à:
1. Condamner fermement et immédiatement le meurtre d'Evans Njoroge;
2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur le meurtre d'Evans Njoroge, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, les défenseur-ses des droits humains au Kenya, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.
