Assassinat du défenseur des droits humains Ahmed Mohamed Abdella, au Darfour, après son enlèvement
Le 4 août 2023, le défenseur des droits humains et avocat soudanais Ahmed Mohamed Abdella a été tué à Nyala, au Sud-Darfour. Le corps du défenseur a été retrouvé portant de graves marques de torture moins de 24 heures après son enlèvement à son domicile par un groupe d'inconnus armés.
Ahmed Mohamed Abdella était un défenseur des droits humains et avocat ; il apportait une aide juridique aux victimes de violations des droits humains au Soudan. Il a également été l’un des membres du Barreau du Darfour, une organisation d’avocats soudanaise fondée en 1995. L’association a reçu le Democracy Award 2020 pour son soutien et son aide juridique aux victimes de violations des droits humains au Darfour.
Le 4 août 2023, le défenseur des droits humains et avocat soudanais Ahmed Mohamed Abdella a été tué à Nyala, au Sud-Darfour. Le corps du défenseur a été retrouvé portant de graves marques de torture moins de 24 heures après son enlèvement à son domicile par un groupe d'inconnus armés.
Ahmed Mohamed Abdella était un défenseur des droits humains et avocat ; il apportait une aide juridique aux victimes de violations des droits humains au Soudan. Il a également été l’un des membres du Barreau du Darfour, une organisation d’avocats soudanaise fondée en 1995. L’association a reçu le Democracy Award 2020 pour son soutien et l’aide juridique qu’il a apportés aux victimes de violations des droits humains au Darfour.
Ahmed Mohamed Abdella a été assassiné le 4 août 2023. Son corps a été retrouvé sur la route Nyala-El-Fasher moins de 24 heures après avoir été enlevé et torturé. Son voisin Adam Omer Jad Elrab, qui travaillait avec le Corps médical international (IMC) au Darfour, a également été retrouvé mort. Les corps des deux hommes portaient d’importantes marques de torture.
Le 4 août 2023, peu avant de découvrir l'assassinat du défenseur des droits humains Ahmed Mohamed Abdella, des membres de sa famille se seraient rendus au quartier général du groupe armé des Forces de soutien rapide (RSF) pour s'enquérir de l'enlèvement. L'un des chefs des RSF a répondu que les RSF n'étaient pas responsables de l'enlèvement d'Ahmed Mohamed Abdella et de son voisin, mais que l'enlèvement avait été perpétré par des membres de groupes armés irréguliers.
Le défenseur des droits humains a été enlevé le 3 août avec son voisin, Adam Omer Jad Elrab. L'enlèvement a été perpétré par un groupe d'individus armés inconnus qui conduisaient une camionnette près de la maison du défenseur à Hay Elrehman à Nyala, au Sud-Darfour. Les auteurs de l'enlèvement ont appelé la famille d’Ahmed Mohamed Abdella le jour-même de l'enlèvement et ont demandé une rançon de 30 millions de DTS pour le libérer.
Au moins six défenseurs des droits humains ont été tués au Darfour depuis le début de la guerre au Soudan, le 14 avril 2023. Les défenseurs des droits humains au Soudan sont exposés à d'énormes risques, car les parties belligérantes ne respectent pas la Déclaration d'engagement de Jeddah pour la protection des civils au Soudan, qu'elles ont signée le 11 mai 2023. Cet accord reconnaît les obligations des deux parties en vertu du droit humanitaire international et des droits humains de faciliter l’action humanitaire pour répondre aux besoins urgents des civils.
En raison de la propagation des groupes armés au Darfour, les défenseurs des droits humains et les militants sont gravement menacés à cause de leur travail. Au cours des trois derniers mois, six défenseurs des droits humains, Abd Elrazeg Adam Mohammed, Tareg Hassan Yagoub Elmalik, El Sadeg Mohammed Ahmed Haroun, Mohammed Ahmed Kudia, Khamis Arabab et Khidir Sulieman Abdelmageed, ont été tués à El Geneina, au Darfour occidental.
Front Line Defenders condamne l'assassinat du défenseur des droits humains Ahmed Mohamed Abdella et pense qu'il a été tué en raison de son travail pacifique en faveur des droits humains au Darfour. Front Line Defenders est de plus en plus préoccupée par l'escalade de la violence au Darfour et par le contexte dangereux dans lequel se trouvent les défenseurs des droits humains et les civils.
