Assassinat du défenseur des droits humains Juan López
Le 14 septembre 2024, le défenseur des droits humains et de l’environnement Juan López a été abattu par un groupe d’individus armés non identifiés alors qu’il se trouvait dans sa voiture à Tocoa, dans le département de Colón, au Honduras.
Juan López était un défenseur de l’environnement et le coordinateur du Comité Municipal de Bienes Comunes y Públicos (CMDBCP) (Comité municipal des biens communs et publics) à Tocoa. Dans le cadre de son rôle de coordination, Juan López plaidait en faveur de la protection des rivières Guapinol et San Pedro, ainsi que du parc national de la Montaña de Botaderos « Carlos Escaleras Mejía », contre les effets néfastes des projets d’exploitation minière et d’extraction sur leurs écosystèmes. Ses manifestations pacifiques contre les mégaprojets d’extraction d’EMCO Holdings/Los Pinares/Ecotek ont fait de lui la cible de menaces de mort, de harcèlement et de criminalisation.
Le 14 septembre 2024, le défenseur des droits humains et de l’environnement Juan López a été abattu par un groupe d’individus armés non identifiés alors qu’il se trouvait dans sa voiture à Tocoa, dans le département de Colón, au Honduras.
Juan López était un défenseur de l’environnement et le coordinateur du Comité Municipal de Bienes Comunes y Públicos (CMDBCP) (Comité municipal des biens communs et publics) à Tocoa. Dans le cadre de son rôle de coordination, Juan López plaidait en faveur de la protection des rivières Guapinol et San Pedro, ainsi que du parc national de la Montaña de Botaderos « Carlos Escaleras Mejía », contre les effets néfastes des projets d’exploitation minière et d’extraction sur leurs écosystèmes. Ses manifestations pacifiques contre les mégaprojets d’extraction d’EMCO Holdings/Los Pinares/Ecotek ont fait de lui la cible de menaces de mort, de harcèlement et de criminalisation.
Le 14 septembre 2024, après avoir quitté l’église San Isidro Labrador à Tocoa, un groupe d’individus armés non identifiés a abattu Juan López alors qu’il se trouvait dans sa voiture. Le défenseur de l’environnement avait déjà fait l’objet de menaces de mort et de harcèlement, ce qui a conduit la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) à lui accorder des mesures de précaution, ainsi qu’à d’autres membres du CMDBCP, en 2023. La CIDH et les titulaires de mandat des Nations unies ont condamné son assassinat et ont appelé les autorités honduriennes à mener une enquête approfondie et à renforcer la protection des défenseur⸱ses des droits humains dans le pays. En outre, le défenseur était sous le coup de poursuites pénales, une affaire ayant été rouverte contre lui et d’autres membres du CMDBCP quelques jours après son assassinat.
Front Line Defenders condamne fermement l’assassinat de Juan López et exprime sa profonde inquiétude quant à l’agression continue des défenseur⸱ses de l’environnement, en particulier dans le cadre de leur travail légitime en faveur des droits humains dans le contexte de projets d’extraction. Front Line Defenders souligne également le schéma inquiétant d’attaques et d’assassinats perpétrés contre des défenseur·ses qui avaient bénéficié de mesures de protection de la part d’institutions nationales et internationales.
Front Line Defenders exhorte les autorités honduriennes à :
Condamner publiquement l’assassinat du défenseur des droits humains Juan López ;
Mener immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l’assassinat de Juan López, en identifiant et en poursuivant les responsables conformément à la législation hondurienne ;
Prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux attaques contre les défenseur⸱ses des droits humains au Honduras, en veillant à ce qu’ils puissent poursuivre leur travail sans crainte de représailles, conformément aux obligations internationales du Honduras en matière de droits humains.