Les autorités du Kazakhstan refusent le statut de demandeur d'asile à Aqylbek Muratbai
Le 13 septembre 2024, les autorités kazakhes ont rejeté la demande d'asile d'Aqylbek Muratbai, défenseur des droits humains, leader communautaire et avocat karakalpak. Le défenseur risque à présent d'être extradé vers l'Ouzbékistan, où il pourrait être condamné à une lourde peine de prison. Lui et son avocat vont faire appel de cette décision.
Le 15 février 2024, les autorités kazakhes ont arrêté Aqulbek Muratbai, défenseur des droits humains, leader communautaire et militant karakalpak, à Almaty, au Kazakhstan. Les autorités ont l’intention de l’expulser vers l’Ouzbékistan, à la demande des autorités ouzbèkes. Compte tenu de l’ampleur de la répression actuelle à l’encontre de celles et ceux qui critiquent ouvertement la politique de l’Ouzbékistan à l’égard du Karakalpakstan, Aqylbek Muratbai pourrait, en cas d’extradition, être condamné à une lourde peine de prison.
Aqylbek Muratbai est un défenseur des droits humains karakalpak, leader communautaire et militant qui vit en exil à Almaty, au Kazakhstan. Il sensibilise le public aux violations des droits humains commises par les autorités ouzbèkes à l’encontre du peuple de la République autonome du Karakalpakstan. Ces violences ont éclaté en juillet 2022, lorsque les manifestations pacifiques réclamant l’indépendance ont commencé au Karakalpakstan et que les autorités ouzbèkes ont utilisé du matériel militaire pour réprimer les manifestations. Depuis 2022, l’objectif des autorités ouzbèkes est de supprimer la liberté d’expression des habitants du Karakalpakstan, notamment les voix des défenseurs des droits humains tels qu’Aqylbek Muratbai. Il s’efforce de soutenir la diaspora karakalpak au Kazakhstan et d’apporter une aide considérable aux militants et dissidents karakalpaks qui ont fui l’Ouzbékistan en raison des persécutions dont ils étaient victimes de la part des autorités ouzbèkes.
Le 13 septembre 2024, les autorités kazakhes ont rejeté la demande d'asile d'Aqylbek Muratbai, défenseur des droits humains, leader communautaire et avocat karakalpak. Le défenseur risque à présent d'être extradé vers l'Ouzbékistan, où il pourrait être condamné à une lourde peine de prison. Lui et son avocat vont faire appel de cette décision.
Aqylbek Muratbai est un défenseur des droits humains, leader communautaire et militant karakalpak qui vit en exil à Almaty, au Kazakhstan. Depuis juillet 2022, lorsque des manifestations pacifiques réclamant l'indépendance ont commencé au Karakalpakstan, il sensibilise l'opinion aux violations des droits humains commises par les autorités ouzbèkes à l'encontre de la population de la République autonome du Karakalpakstan. Les autorités ouzbèkes ont utilisé du matériel militaire pour réprimer ces manifestations. Depuis lors, leur objectif est de supprimer la liberté d'expression des habitants du Karakalpakstan, notamment les voix des défenseurs des droits humains tels qu’Aqylbek Muratbai. Le défenseur s’efforce de soutenir la diaspora karakalpak au Kazakhstan et d’apporter une aide considérable aux militants et dissidents karakalpaks qui ont fui l’Ouzbékistan en raison des persécutions dont ils étaient victimes de la part des autorités ouzbèkes.
Le 13 septembre 2024, la commission d'asile du Kazakhstan a rejeté la demande d'asile d'Aqylbek Muratbai, au motif que sa « crainte de persécution en cas de retour dans son pays d'origine est sans fondement et non étayée ». Lorsque la décision a été rendue, Aqylbek Muratbai avait déjà passé près de sept mois dans un centre de détention provisoire. Cette décision supprime la protection dont il bénéficiait contre l'extradition vers l'Ouzbékistan, ce qui signifie qu'il pourrait être transféré en Ouzbékistan à tout moment, en fonction de la décision du parquet général du Kazakhstan.
La décision des autorités kazakhes ne tient pas compte de la réalité critique à laquelle sont confrontés les défenseur⸱ses des droits humains et les militants du Karakalpakstan, en particulier depuis les manifestations de juillet 2022 qui ont éclaté en réponse à la tentative des autorités ouzbèkes d'adopter des amendements constitutionnels révoquant l'autonomie du Karakalpakstan. Depuis lors, les autorités ouzbèkes prennent pour cible et poursuivent les défenseur⸱ses des droits humains qui ont dénoncent les graves violations des droits humains au Karakalpakstan, notamment Aqylbek Muratbai.
Immédiatement après son arrestation et sa détention, Aqylbek Muratbai a demandé l'asile au Kazakhstan et, le 23 février 2024, les autorités kazakhes lui ont accordé le statut de « demandeur d'asile ». Ce statut était initialement valable jusqu'au 23 mai 2024, puis a été prolongé. Une personne ayant ce statut ne peut être extradée.
Le 15 février 2024, les forces de l'ordre kazakhes ont arrêté Aqylbek Muratbai à Almaty sur la base d'un mandat de perquisition inter-étatique délivré par les autorités ouzbèkes. Le gouvernement ouzbek accuse Aqylbek Muratbai de « production, stockage, distribution ou présentation de documents menaçant la sécurité et l'ordre publics », en vertu du paragraphe 1 de l'article 244 du Code pénal de l'Ouzbékistan, et a demandé son extradition du Kazakhstan, où il réside depuis près de 10 ans.
Compte tenu de la répression à l’encontre de celles et ceux qui critiquent la politique de l'Ouzbékistan à l'égard du Karakalpakstan, Aqylbek Muratbai pourrait, en cas d'extradition, être condamné à une longue peine de prison. Front Line Defenders exprime sa profonde inquiétude concernant le refus d'accorder le statut de réfugié au défenseur des droits humains, leader communautaire et avocat du Karakalpak, Aqylbek Muratbai. Elle rappelle les risques d’une potentielle extradition vers l’Ouzbékistan, car il existe des motifs raisonnables de croire que les autorités ouzbèkes le ciblent en raison de son action pacifique et légitime en faveur des droits humains.
Front Line Defenders appelle les autorités ouzbèkes à cesser immédiatement de viser Aqylbek Muratbai par la répression transnationale et à retirer la demande d'extradition. Elle demande également aux autorités kazakhes de libérer immédiatement et sans condition Aqylbek Muratbai, et de reconnaître que la demande d'extradition est un acte de représailles lié à son travail en faveur des droits humains.
Le 15 février 2024, les autorités kazakhes ont arrêté Aqulbek Muratbai, défenseur des droits humains, leader communautaire et militant karakalpak, à Almaty, au Kazakhstan. Les autorités ont l’intention de l’expulser vers l’Ouzbékistan, à la demande des autorités ouzbèkes. Compte tenu de l’ampleur de la répression actuelle à l’encontre de celles et ceux qui critiquent ouvertement la politique de l’Ouzbékistan à l’égard du Karakalpakstan, Aqylbek Muratbai pourrait, en cas d’extradition, être condamné à une lourde peine de prison.
Aqylbek Muratbai est un défenseur des droits humains karakalpak, leader communautaire et militant qui vit en exil à Almaty, au Kazakhstan. Il sensibilise le public aux violations des droits humains commises par les autorités ouzbèkes à l’encontre du peuple de la République autonome du Karakalpakstan. Ces violences ont éclaté en juillet 2022, lorsque les manifestations pacifiques réclamant l’indépendance ont commencé au Karakalpakstan et que les autorités ouzbèkes ont utilisé du matériel militaire pour réprimer les manifestations. Depuis 2022, l’objectif des autorités ouzbèkes est de supprimer la liberté d’expression des habitants du Karakalpakstan, notamment les voix des défenseurs des droits humains tels qu’Aqylbek Muratbai. Il s’efforce de soutenir la diaspora karakalpak au Kazakhstan et d’apporter une aide considérable aux militants et dissidents karakalpaks qui ont fui l’Ouzbékistan en raison des persécutions dont ils étaient victimes de la part des autorités ouzbèkes.
Le 15 février 2024, vers 22 h, les forces de l’ordre d’Almaty, au Kazakhstan, ont arrêté le défenseur des droits humains Aqylbek Muratbai, et l’ont placé dans le quartier de détention temporaire du département de la police d’Almaty. Les forces de l’ordre ont déclaré que la détention du défenseur faisait suite au mandat de perquisition inter-États émis par les autorités ouzbèkes à l’encontre d’Aqylbek Muratbai. Le parquet du Kazakhstan décidera si le défenseur des droits humains sera extradé vers l’Ouzbékistan. Les autorités ouzbèkes accusent le défenseur des droits humains de « production, stockage, distribution ou affichage de documents contenant une menace pour la sécurité et l’ordre publics », un délit prévu par le paragraphe 1 de l’article 244 du Code pénal de l’Ouzbékistan. Compte tenu de l’ampleur de la répression à l’encontre de celles et ceux qui critiquent ouvertement la politique de l’Ouzbékistan à l’égard du Karakalpakstan, s’il est extradé, Aqylbek Muratbai, risque d’être condamné à une lourde peine de prison.
Les autorités ouzbèkes s’en prennent aux défenseur⸱ses des droits humains et aux militants du Karakalpakstan depuis juillet 2022, lorsque des manifestations ont éclaté juste après les amendements constitutionnels sur l’indépendance du Karakalpakstan introduits par le gouvernement ouzbek en juin 2022. Pour réprimer les manifestations, les autorités ouzbèkes auraient eu recours à une force meurtrière et à des munitions militaires, causant au moins 27 morts et plus de 200 blessés. Depuis les manifestations de masse, les autorités ouzbèkes s’en prennent aux défenseur⸱ses des droits humains et aux leaders des communautés qui ont soutenu les manifestations pacifiques et qui continuent à mettre en lumière la violence disproportionnée employée par les autorités ouzbèkes. En janvier 2023, le tribunal régional de Boukhara a condamné le défenseur des droits humains et avocat Dauletmurat Tajimuratov, un leader communautaire du Karakalpakstan, à seize ans de prison. Le défenseur des droits humains a été jugé en même temps que vingt-deux autres manifestants karakalpaks. En octobre 2023, les représentants du Consulat général d’Ouzbékistan à Almaty ont déjà fait pression sur Akylbek Muratbay, lui demandant de ne pas faire de déclarations publiques au sujet des pressions exercées par les autorités ouzbèkes sur le peuple karakalpak.
Front Line Defenders est gravement préoccupée par l’arrestation, la détention et l’intention d’extrader le défenseur des droits humains, leader communautaire et militant karakalpak Aqulbek Muratbai, à la demande des autorités ouzbèkes. Front Line Defenders pense que les autorités ouzbèkes le visent avec un mandat de perquisition inter-États, en raison de son travail en faveur des droits humains au Karakalpakstan.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Kazakhstan à :
- Libérer immédiatement et sans condition le défenseur des droits humains et leader de la communauté Karakalpak Aqulbek Muratbai, refuser son extradition vers l’Ouzbékistan et garantir son intégrité physique et psychologique ;
- Garantir que tous les défenseur⸱ses des droits humains au Kazakhstan, y compris ceux qui vivent en exil, puissent mener leurs activités légitimes en faveur des droits humains et agir librement sans crainte de restrictions ou de représailles.
Front Line Defenders exhorte les autorités ouzbèkes à :
- Cesser immédiatement de s’en prendre au défenseur des droits humains et leader de la communauté karakalpak Aqulbek Muratbai ;
- S’abstenir de prendre pour cible les défenseur⸱ses des droits humains du Karakalpakstan en raison de leurs actions pacifiques et légitimes en faveur des droits humains ;
- Garantir qu’en toutes circonstances tous les défenseur⸱ses des droits humains en Ouzbékistan, y compris dans les territoires de la République autonome du Karakalpakstan, puissent exercer leurs activités en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, conformément aux obligations et aux engagements internationaux de l’Ouzbékistan.