Acharnement judiciaire contre Mohamed Bashir Hashi
Le 8 décembre 2013, Mohamed Bashir Hashi a été reconnu coupable de "diffamation" et de "mensonge" par le tribunal régional de Banadir à Mogadiscio. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis et libéré le lendemain après avoir payé une amende. La survivante de violences sexuelles qu'il interrogeait a aussi été arrêtée et également condamnée à six mois de prison avec sursis pour diffamation et mensonge.
Le 21 novembre 2013, les services somaliens de sécurité ont arrêté et placé en détention le défenseur des droits humains et journaliste M. Mohamed Bashir Hashi, en lien avec son travail auprès d'une victime de violences sexuelles âgée de 19 ans. Lui et la victime, qu'il avait interviewée pour un programme radio, sont toujours détenus.
Mohamed Bashir Hashi est journaliste radio et travaille pour radio Shabelle, l'une des stations radio indépendantes les plus connues en Somalie. Il est directeur de la branche de Mogadiscio du Syndicat national des journalistes somaliens (NUSOJ).
MISE À JOUR: Le 8 décembre 2013, Mohamed Bashir Hashi a été reconnu coupable de "diffamation" et de "mensonge" par le tribunal régional de Banadir à Mogadiscio. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis et libéré le lendemain après avoir payé une amende. La survivante de violences sexuelles qu'il interrogeait a aussi été arrêtée et également condamnée à six mois de prison avec sursis pour diffamation et mensonge.
Le 21 novembre 2013, les services somaliens de sécurité ont arrêté et placé en détention le défenseur des droits humains Mohamed Bashir Hashi, pour son travail avec une jeune victime de violences sexuelles âgée de 19 ans. Lui et la victime, qu’il avait interviewée pour un programme radio, sont toujours détenus.
Mohamed Bashir Hashi est journaliste pour Radio Shabelle, l’une des stations radios indépendantes les plus connues en Somalie. Il est responsable de la branche de National Union of Somali Journalists -NUSOJ (Syndicat national des journalistes somaliens), à Mogadiscio.
Le 18 novembre 2013, Radio Shabelle a diffusé un programme dans lequel Mohamed Bashir Hashi interviewe une victime de violences sexuelles. Dans l’interview, la femme décrivait comment deux hommes l’avaient violée en la menaçant avec une arme. Elle demandait au gouvernement somalien d’entreprendre une action en justice contre les deux suspects. Mohamed Bashir Hashi a ensuite posté une vidéo de l’interview sur le site web de Radio Shabelle.
Agissant d’après une plainte portée par l’un des suspects, la police a arrêté Mohamed Bashir Hashi et la femme qu’il a interviewée. La police les accuse d’avoir inventé l’histoire de l’agression. Le directeur de Radio Shabelle, M. Abdimalik Yusuf a aussi été arrêté au même moment, mais il a été libéré peu après.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la vague d’acharnement judiciaire contre les journalistes en Somalie. Début février 2013, Front Line Defenders a lancé un appel urgent au sujet de l’arrestation d’un autre défenseur des droits humains et journaliste, M. Abdiaziz Abdinur Ibrahim (aussi appelé Koronto), condamné à un an de prison pour avoir inventé une histoire afin d’insulter une institution de l’État. Il enquêtait sur l’affaire d’une femme qui affirmait avoir été violée par les forces de sécurité de l’État. Les accusations ont finalement été abandonnées après que la Cour suprême a ordonné sa libération.
