Back to top

Acharnement judiciaire contre Waad Bahjat et Sulafa Alsidig Alhaj

Statut: 
Accusée et condamnée
À propos de la situation

Le 31 mars 2021, la cour criminelle de Khartoum a condamné la défenseuse des droits humains Waad Bahjat a six mois de prison avec sursis et à une amende de 10 000 livres soudanaises (environ 22 euros). Conformément au droit pénal soudanais, la défenseuse reste sous supervision de la police.

Le 10 janvier 2021, la défenseuse des droits humains Waad Bahjat doit assister à sa deuxième audience devant le tribunal pénal de Khartoum. Elle est sous le coup de quatre chefs d'accusation, notamment : "diffamation", "insulte à l'encontre d'un fonctionnaire", "publication de fausses informations", et "trouble de l'ordre public".

À propos de Waad Bahjat

Wad BahjatWaad Bahjat est une défenseuse des droits humains et ingénieure soudanaise. Elle est membre du Comité de résistance Umbda, qui organise fréquemment des manifestations pacifiques appelant à promouvoir les droits civils et économiques au Soudan. Le comité lutte également contre la corruption dans les organisations publiques au Soudan. Waad Bahjat est aussi blogueuse et publie des contenus qui visent à promouvoir les droits des femmes soudanaises.

15 Avril 2021
Condamnation de Waad Bahjat

Le 31 mars 2021, la cour criminelle de Khartoum a condamné la défenseuse des droits humains Waad Bahjat a six mois de prison avec sursis et à une amende de 10 000 livres soudanaises (environ 22 euros). Conformément au droit pénal soudanais, la défenseuse reste sous supervision de la police.

Waad Bahjat a été reconnue coupable d'avoir insulté un fonctionnaire, d'avoir publié de fausses informations et de gêne publique. La défenseuse avait été détenue pendant près de 24 heures le 9 novembre 2020, après que la police l'a arrêtée alors qu'elle était en train de diffuser une vidéo en direct sur Facebook documentant un incident au cours duquel plusieurs femmes auraient été harcelées par des policiers et des militaires.

6 Janvier 2021
Acharnement judiciaire contre Waad Bahjat et Sulafa Alsidig Alhaj

Le 10 janvier 2021, la défenseuse des droits humains Waad Bahjat doit assister à sa deuxième audience devant le tribunal pénal de Khartoum. Elle est sous le coup de quatre chefs d'accusation, notamment : "diffamation", "insulte à l'encontre d'un fonctionnaire", "publication de fausses informations", et "trouble de l'ordre public".

Download the Urgent Appeal

Waad Bahjat est une défenseuse des droits humains et ingénieure soudanaise. Elle est membre du Comité de résistance Umbda, qui organise fréquemment des manifestations pacifiques appelant à promouvoir les droits civils et économiques au Soudan. Le comité lutte également contre la corruption dans les organisations publiques au Soudan. Waad Bahjat est aussi blogueuse et publie des contenus qui visent à promouvoir les droits des femmes soudanaises.

Le 9 novembre 2020, Waad Bahjat a été arrêtée par un policier alors qu'elle se trouvait dans sa voiture devant une station-service à Khartoum ; elle était en train de diffuser une vidéo en direct sur Facebook pour documenter un incident au cours duquel plusieurs femmes auraient été harcelées par des policiers et des militaires. La défenseuse a demandé au policier de présenter son badge ce qu'il a refusé. Waad Bahjat a donc refusé de le suivre. Bien qu'elle ait résisté, la défenseuse a été conduite au poste de police d'Al-Imtedad où elle aurait été maltraitée, agressée et blessée à l'épaule. Waad Bahjat a été détenue pendant une journée. Le 10 novembre 2020, la défenseuse des droits humains a été libérée après qu'un membre de sa famille se soit personnellement porté garant de sa conduite. Le procureur a ouvert quatre affaires notamment pour "diffamation", "insulte à l'encontre d'un fonctionnaire", "publication de fausses informations", et "trouble de l'ordre public". Selon le Code pénal soudanais, Waad Bahjat peut être condamnée à six mois d'emprisonnement ou à une amende d'un montant déterminé par le juge. La première audience a eu lieu le 3 décembre 2020 et le procureur a présenté les charges et les témoins devant le tribunal. La prochaine audience est prévue le 10 janvier 2021.

Les défenseuses des droits humains soudanaises sont fréquemment harcelées par les autorités. Le 16 décembre 2020, la défenseuse des droits humains et journaliste Sulafa Alsidig Alhaj a reçu l'ordre d'assister à une enquête, deux affaires ayant été ouvertes contre elle par le procureur général en charge de la presse, concernant deux entretiens qu'elle a menés avec le journaliste et écrivain soudanais Abed Elrehman Al Amin, qui a parlé de la corruption parmi les dirigeants du précédent régime soudanais. Sulafa Alsidig Alhaj est également accusée de "diffamation" et pourrait être condamnée à six mois de prison et à une amende dont le montant doit être fixé par le juge. Son audience n'a pas encore été fixée.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'acharnement judiciaire contre les défenseuses des droits humains Waad Bahjat et Sulafa Alsidig Alhaj. Front Line Defenders pense que les deux défenseuses des droits humains sont ciblées uniquement en raison de leur travail pacifique en faveur des droits humains.